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Le mouvement syndical haitien: luttes et conquêtes dans le secteur de l'éducation 1986-2000

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par Leonel l PIERRE
Université d'état d'Haiti INHAGEI - Licence en admnistration publique 2004
  

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PREMIERE PARTIE

DE LA DÉFINITION DE QUELQUES

CONCEPTS SUR LE SYNDICALISME ET DE L'EDUCATION EN HAÏTI:

SON HISTOIRE ET SA RENTABILITÉ.

CHAPITRE 1

DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS

Section 1 : Definition conceptuelle du syndicalisme.-

D'un auteur à un autre le syndicalisme fait l'objet de divers points de vue. Que ce soit dans le milieu ouvrier que ce soit dans le milieu non ouvrier (travailleur intellectuel) le syndicalisme continue à faire l'objet de profondes réflexions où chaque auteur expose en ses propres termes des définitions, qui sont fonctions de son mode de pensée, de son école et de son idéologie. Mais, ils ne se démarquent point de l'origine du syndicalisme. Voilà pourquoi, notre thème de recherche ne saurait être constitué sans un cadre théorique et conceptuel où seront définis les concepts de base de notre recherche. Pour ce faire, nous partirons des concepts généraux auxquels le syndicalisme ne peut se détacher ce qui constitue l'univers théorique dans lequel s'est insérée la problèmatique posée dans le cadre de notre thème de recherche. Ainsi la formulation des hypothèses préalablement établies trouveront leur fondement théorique dans la lecture des pages historiques du syndicalisme, dans un travail d'observations des faits, de consultations, de compilation, d'analyses sur la base de données récueillies, de témoignages d'époque et de textes où seront puisés un ensemble de concepts comme syndicalisme, syndicat, action syndicale et conquêtes syndicales.

D'après le dictionnaire Larousse le syndicalisme se définit comme une doctrine visant à faire jouer un rôle aux syndicats dans la vie organique d'une nation.

Cette définition du Larousse à part de mettre en évidence l'aspect utilitaire a aussi abordé son aspect fonctionnel et étend le syndicalisme à la nation c'est-à-dire à toutes les couches sociales c'est bien là une vision globale du concept.

Cette vision se retrouve dans l'oeuvre de Léon Diguit pour qui le syndicalisme ouvrier n'est pas une transformation de la seule classe ouvrière. Si pour lui, il est plus avancé que pour les autres, il s'étend à toutes les classes sociales[...], il faut voir dans le syndicalisme un mouvement qui tend à donner une structure juridique définie aux différentes classes sociales, c'est-à-dire aux groupes d'individus qui sont déjà unis par une similitude de besogne dans la division du travail social et en même temps à une communauté plus étroite d'intérêt((*)1).

Dans la définition de Diguit notre attention est attirée par deux grandes idées l'extension du syndicalisme aux autres groupes sociaux de manière implicite il fait référence à l'origine et à l'évolution du syndicalisme: le regroupement des individus par catégorie profesionnelle d'où la question de l'unité.

Ces mêmes idées se retrouvent dans la définition de Paul Durand qui présente le syndicalisme en ces termes: le syndicalisme répond à une loi générale d'aprés laquelle des individus placés dans la même situation économique et sociale et trop faibles isolément pour améliorer leurs conditions se groupent afin de se prêter une assistance mutuelle. Cette tendance sera d'autant plus puissante que les individus seront plus nombreux d'où la forme particulière du syndicalisme((*)1). Faudrait-il faire remarquer que cette définition est partagée par Chenier Gourdet dans son ouvrage « le syndicat haïtien son histoire et son régime». Nous estimons que les idées de Durand sont partagées par Gourdet.

Ainsi Larousse et tous les auteurs prè-cités définissent-ils le syndicalisme dans un cadre utilitaire ou du moins dans son aspect fonctionnel. Si pour eux, le syndicalisme est ainsi envisagé d'autres vont l'envisager dans un cadre structurel. Ainsi par exemple pour Pierre Rosanvallon, le syndicalisme est l'un des principaux acteurs dans la formation des politiques économiques et sociales à travers les conflits directs avec le patronat et par leur action sur l'État((*)2) Cette définition se retrouve entièrement dans celle d'Alain Touraine qui néanmoins remplace syndicalisme par salarié et patronat par chef d'entrprise. Alain Touraine écrit: « Le syndicalisme apparaît d'autant plus important qu'il est d'avantage capable de mobiliser une classe sociale définie par sa position dans la production, soit par des conflits face-à-face avec les maîtres de l'entreprise et de l'économie, soit pour un groupe politique d'action révolutionnaire soit par des négociations collectives qui peuvent aller jusqu'à un objectif social. Ces trois formes d'action syndicale ont en commun d'affirmer le rôle des salariés comme un des acteurs principaux dans la formation des politiques économiques et sociales à travers leurs conflits directs avec les chefs d'entreprise et par leur action sur l'État »((*)3)

Ces définitions nous permettent de découvrir l'implication direct des syndicats dans des activités politiques économiques et sociales.

Cependant, d'autres auteurs présentent le syndicalisme dans une perspective marxiste et abordent le mouvement syndical dans le milieu spécifiquement ouvrier. Guy Caire écrit: « Le syndicalisme est un levier de la lutte proletarienne ((*)1)». Cette définition nous permet de voir le caractère instrumental du syndicalisme chez les prolétaires; Laquelle est susceptible d'avoir plusieurs visages. Marx a montré que le syndicalisme est indispensable et même nécessaire à la lutte prolétarienne. Marx précise que : « quand les travailleurs commencent à s'appercevoir que leurs fonctions d'instruments de mise en valeur du capital devient plus précaire à mesure que leur travail et la richesse de leurs maîtres augmentent, dès qu'ils découvrent que l'intensité de la préssion exercée par les surnuméraires dès qu'afin d'affaiblir l'effet funeste de cette loi «naturelle» ils s'unissent pour arganiser l'entente et l'action commune entre les occupés et les non-occupés » ((*)2)

De son côté, Griffuelhes écrit: « le syndicalisme est le mouvement de la classe proletarienne qui veut parvenir à la pleine possession de ses droits sur l'usine et sur l'atelier » ((*)3) .

Cette approche du syndicalisme est plongée dans le système capitaliste où Guy Caire a fait un découpage en distinguant deux phases essentielles: la première correspondant à l'émergence progressive du système capitaliste, phase durant laquelle la doctrine juridique proclamée est celle de la négation de l'intérêt de groupe. La seconde qui coïncide avec l'épanouissement du système capitaliste voit au contraire la doctrine et l'idéologie consacrer les intérêts de groupe.

Dans notre interprétation, la vision marxiste fait du syndicalisme l'élément régulateur dans le conflit opposant la classe ouvrière et la bourgeoisie. E. Outkin dans son ouvrage: « Qu'est ce que les syndicats ? » retrace l'agressivité du capitalisme face au syndicalisme en des termes clés et nous citons:

- « Ces dernières années on assiste à une offensive particulierement vigoureuse contre les droits et libertés syndicales conquis par les travailleurs au cours d'une lutte opiniâtre et soutenue ».

- il en résulte que le nombre des organisations syndicales aux États-Unis et en Grande Bretagne, de même que dans plusieurs autres pays capitalistes industrialisés, a nettement diminué ces dernières années.

- à l'heure actuelle 95% des patrons combattent ouvertement la création d'organisations syndicales dans les entreprises aux États-Unis. Et près de 75% dépensent tous les ans jusqu'à 100 millions de dollars pour rétribuer les conseillers « anti-syndicaux ».

Donc, le capitalisme est un obstacle au développement du syndicalisme. Les travailleurs ripostent au capital et de plus, les conditions dans lesquelles se trouve la classe ouvrière l'incitent à lutter energiquement pour préserver ses droits. Ainsi, aux États-Unis, en Europe occidentale et dans d'autres pays développés, les travailleurs résistent efficacement à l'offensive du capitalisme et tentent de prendre l'initiative dans ce combat livré pour leurs droits ((*)1).

Alors que, dans les pays socialistes la loi garantit aux syndicats le droit de prendre des décisions en toute indépendance car, l'État dans ces pays ne s'ingèrent pas dans leurs activités. C'est bien là le signe d'un fonctionnement démocratique, et ils s'acquittent des fonctions suivantes:

- Fonction économique (action exercée sur l'organisation de l'économie et sur la solution des problèmes économiques de la production ce qui est le résultat du développement des principes démocratiques de gestion de la production et de l'activité accrue des masses)

- Fonction de protection (action deployée en vue de perfectionner les rapports sociaux dans le souci d'assurer les intérêts et les droits légitimes des travailleurs, d'améliorer leurs conditions de vie et de travail)

- Fonction d'éducation (activite visant a élever le niveau d'instruction générale de culture et de connaissances techniques des travailleurs)

- Fonction internationale (lutte pour la paix et le développement de la coopération internationale, participation au mouvement ouvrier et syndical international.)

Dans ce système la fonction de protection des travailleurs demeure nécessaire. Il faut les protéger contre : le bureaucratisme, la violation de la législation du travail par certains responsables par exemple les travaux injustifiés, les insuffisances de la protection du travail, l'examen trop tardif des plaintes et des requêtes des travailleurs.

Le système communiste, de l'avis des Marxistes, selon Outkin, le développement de la société passe successivement par des étapes déterminées et que le communisme est le dégré suprême du développement de la société. Le caractère régulier de ce processus indique que le passage à la société communiste est une étape historique inévitable, que c'est là le seul moyen permettant de surmonter réellement les contradictions inhérentes au mode de production capitaliste. Ce passage ne peut s'effectuer qu'à travers la lutte des classes engagée par la classe ouvrière contre la bourgeosie((*)1). Aujourd'hui, cependant après l'implosion de l'URSS, l'Etat le plus puissant du système socialiste, cette définition du syndicalisme dans les pays socialistes doit être revisée. Même pour la Chine, l'actuel meneur des pays socialistes, le principe retenu : « un pays et deux systèmes », après la restitution de Hong-Kong (1997) et de Macao (1999), le système économique chinois a ouvert ses portes au système capitaliste, pour cohabiter avec le système socialiste.

Ainsi, à partir des définitions des différents auteurs, que ce soit dans un cadre fonctionnel ou structurel mais aussi selon l'approche du syndicalisme dans les systèmes capitaliste, socialiste et communiste. « Le Syndicalisme nous apparaît comme étant une doctrine dotée des syndicats caractèrisés fondamentalement par l'union des travailleurs comme étant un instrument de régulation sociale». Nous estimons que cette vision du syndicalisme se rapproche de celle de Paul Durand et le concept syndicalisme sera utilisé dans la présente recherche dans le même sens de cette approche ce qui nous aidera à comprendre la réalité du syndicalisme en Haïti.

Après cette définition du syndicalisme nous allons essayer de voir son contenu dans les lignes qui suivent. D'après le petit dictionnaire Larousse, le syndicat se définit comme groupement formé pour la défense d'intérêts communs : syndicat ouvrier; syndicat patronal.

De leurs côtés, les auteurs comme Raymond Boudon, Philippe Besnard, Mohamed Cherkaoui, Bernard Pierre Lécuyer présentent les syndicats comme des associations chargées de défendre les intérêts de leurs membres (syndicats ouvriers et potronaux, syndicats d'intérêts locaux)((*)2).

Dans son acception communiste, les auteurs comme Guy Hermet, Bertrand Badie, Pierre Birnbaum , Phillippe Braid indiquent que : « Les syndicats, ne sont dans la théorie Léniniste, que la courroie de transmission du parti communiste »((*)3).

Dans le même esprit du communisme, E. Outkin dans son ouvrage «qu'est ce que les syndicats ?,» reprend les mots de Lenine en écrivant: « Les syndicats, disait Lénine, ce n'est pas une organisation d'État coercitive; son but est d'éduquer, d'entraîner, d'instruire, c'est une école du communisme» ((*)1).

A cet effet, Jean Frédéric Salès dans son ouvrage intitulé: «Code du travail de la République d'Haïti» écrit: «Est un syndicat, toute association permanente de travailleurs, d'employeurs ou de personnes exerçant une profession ou une activité indépendante groupés exclusivement aux fins d'études de coordination, de défense et d'amélioration de leurs communs intérêts économiques sociaux et moraux» ((*)2). Guy Caire pour sa part, parle des syndicats en des termes clés: « Le syndicat est une institution dans laquelle la classe ouvrière trouve son incarnation, totale ou fragmentaire au gré des interprétations antagonistes; mais il est aussi ce que rend mieux l'expression action syndicale un instrument de la lutte ouvrière « ((*)3).

A partir de l'ensemble de ces définitions nous pouvons définir le syndicat comme une organisation de travailleurs. Il est caractèrisé par l'action orientée vers un objectif précis: défense des droits et de l'amélioration des conditions de vie des travailleurs.

Le concept action syndicale a été étudié par Alain Touraine et Guy Caire qui parlent des formes de l'action syndicale comme les « révendications et négociations ». Et de plus en étudiant les rapports entre la conscience ouvrière et le mouvement ouvrier touraine écrit: « L'action syndicale est une forme pratique du mouvement ouvrier. La révendication et la négociation, qui constituent les deux faces de l'action syndicale, ne s'expliquent pas seulement par l'état des relations collectives de travail, par la situation économique de l'entreprise et de l'économie, la capacité de résistance du patron ou de l'État, le mouvement des prix, ect; elles manisfetent une volonté d'action, elles portent en elles une certaine conception, des rapports sociaux dans le travail et dans la société. Ces deux formes que nous venons de citer indiquent clairement que l'action syndicale n'est pas seulement une stratégie et une tactique; elle est d'abord une politique; elle construit un champ d'action au lieu de chercher à tirer le maximum d'avantages dans un champ défini par la structure et la conjoncture économique. L'étude de l'action ouvrière est donc étroitement lièe à celle de la conscience ouvrière. Elle en fait même apparaître avec une netteté particulière son évolution((*)4) .

De leurs côtés Griffuelhes et Georges Lefranc parlent de l'action syndicale, tout en définissant le rôle du syndicalisme en ces termes « l'action ouvrière se donne comme but l'émancipation ouvrière; elle se donne comme outil le syndicat, et comme moyen la grève, qu'est la lutte portée à son maximum d'acuité » ((*)1).

Ainsi, à partir de ces points de vue, nous arrivons à comprendre que l'action syndicale est un contenu du mouvement syndical. Elle est liée aux différentes pratiques des organisations syndicales. Ces différents auteurs que nous venons de citer ont rescensé, les revendications, le conflit, la grève et la négociation.

Guy Caire, dans son ouvrage «les syndicats ouvriers» écrit que « La revendication est la fonction primaire du syndicat, à tel point que, pour des personnes extérieures au mouvement ouvrier, le syndicalisme se définirait aisément par un toujours plus» ((*)2). Cette définition montre le caractère extrémiste du syndicalisme et le combat incessant auquel se rattache le syndicalisme. Comme l'a écrit Jean Bron « L'histoire du mouvement ouvrier est essentiellement l'histoire d'un combat permanent » ((*)3).

De ce fait, la satisfaction aux différentes révendications syndicales doit nécessairement passer par les différentes étapes de l'action syndicale à savoir, la négociation et la grève.

Lorsque le rapport patronat-syndicat devient conflictuel le conflit peut être identifié comme conséquence d'un mauvais fonctionnement d'un système. Il surgit entre groupe d'intérêt ou entre classes sociales (Guy Caire, 1971). De son côté, Jean Michel Morin écrit que « le conflit est un affrontement où chacun cherche à faire céder l'autre. Si violence et les heurts qui marquent les combats où les débats conflictuels sont souvent condamnés, le conflit semble inhérent à la vie en société. Certains y voient même un moyen de résoudre des tensions et de progresser dans la régulation des rapports sociaux» ((*)4).

Dans le langage marxiste, le conflit est synonyme de lutte, au lieu de conflit de classes on parle plutôt de luttes de classes. Le conflit est alimenté par diverses sources qui vont constituer l'essentiel des revendications que les syndicats tentent de faire triompher à travers leurs luttes. Bien souvent, la lutte passe par un extrême qui est la grève.

GRÈVE : Les différentes définitions de la grève que nous pouvons recenser complètent l'action syndicale. Pour Rivéro et Savatier, la grève se définit comme «une cessation concertée du travail par les salariés en vue de contraindre l'employeur par ce moyen de pression, à accepter leur point de vue sur la question qui fait l'objet du litige» ((*)1)

La Grève apparaît donc comme la forme la plus achevée du conflit de travail. Pour reprendre le mot de Griffuelhes «c'est la lutte portée à son maximum d'acuité.» De son côté, Jacques Dumornay parle de « la Grève comme mode de règlement du conflit de travail »((*)2).

Jean Frédéric Salès a pour sa part écrit que « La Grève est une cessation de travail concertée et réalisée au sein d'un établissement par un groupe de travailleurs en vue d'obtenir la satisfaction de revendications presentées à leurs employeurs et dont ils font conditions de reprises du travail»((*)3).

Ainsi, dans l'histoire du mouvement syndical, la grève a une très grande utilité. Le syndicaliste français Alfred Charpentier eut à dire que la grève est un mal nécessaire dans la lutte entre le capital et le travail. Il faut bien reconnaître aujoud'hui encore qu'elle reste l'ultime moyen dont disposent les travailleurs pour faire entendre raison au patronat (Alfred, Charpentier; 1918).

A partir de ces définitions nous pouvons considérer la grève comme l'action extrême parmi les formes d'action syndicale dont les travailleurs de tous les pays ont eu recours pour combattre la situation de malaise que provoque les conditions de leur travail.

NÉGOCIATION : Le concept de négociation, dans le langage syndicaliste, est synonyme de dialogue, de concertation. Alain Touraine parle de la négociation comme « forme d'action syndicale.»((*)4) Jacques Dumornay, de son côté écrit que « La négociation est un rapport de forces et aucune des parties ne doit s'attendre à gagner sur toute la ligne» ((*)5).

Pour Louis Fournier dans son ouvrage, intitulé «solidarité Inc, un nouveau syndicaliste créateur d'emploi» a parlé de concertation et il écrit: « La concertation si difficile soit-elle, reste la meilleure voie non seulement pour sortir de la crise mais, surtout, pour maintenir un climat viable par la suite »((*)1).

Bien souvent, certains syndicalistes établissent une distinction entre négociation et négociation collective. Le premier pouvant aboutir à un accord ou une convention, ((*)2) le second pouvant conduire à une convention collective. Selon le Bureau Internationnal du travail (BIT). « La négociation collective est un mode de fixation des conditions de travail et d'emploi. C'est aussi le moyen de régler à certains égards les relations entre employeurs et travailleurs. La négociation peut être considérée comme une rencontre périodique, officielle en quelque sorte, entre employeurs et représentants des travailleurs. Elle peut être aussi un procéssus continu où interviennent chefs d'entreprises, les agents d'encadrement les délégués du personnel et les représentants syndicaux.((*)3)

Ainsi, à partir de ces différentes définitions nous pouvons dire que la négociation, en plus de la grève, est une arme redoutable pour le mouvement syndical. Elle le conduit, fort souvent à des accords comme étant une conquête partielle dans la recherche de la satisfaction des revendications syndicales.

Donc, «le mouvement syndical destiné à défendre et promouvoir les intérêts matériels et moraux des salariés est un facteur essentiel de la vie démocratique»((*)4) De son côté, Diguit déduit que «le mouvement syndicaliste est un fait social d'importance primordiale. Il semble que c'est la préparation d'une organisation des classes sociales, un effort tendant à les coordonner et peut être à les hiérarchiser en tout cas faire naître entre elles une série de pouvoirs et de devoirs réciproques» ((*)5). Partant de ces définitions, nous pouvons dire que le mouvement syndical est un mouvement qui regroupe les travailleurs (manuels et intellectuels) avec des revendications axées fondamentalement sur l'amélio-ration de vie et des conditions de travail.

Les différentes définitions conceptuelles étant rescensées, le cadre méthodologique relaté, en un mot le cadre théorique et conceptuel étant établis, nous possédons des instruments nécessaires nous permettant de cerner et de résoudre la problématique posée par le sujet que nous avons choisi de traiter .

* (1) Léon Diguit : Traité de droit constitutionnel, 3ème ed, Paris 1927, Tl P664. Cité par Pierre Rosanvallon in la question syndicale, France 1988, P103.

(1) Cité par Jean Chenier Gourdet in le syndicat haïtien -son histoire et son regime P9

(2) PIERRE. Rosanvallon : Question syndicale. France 1988. P 103

* (3) Alain Touraine : La parole et le Sang. Politique et Société en Amérique Latine, Édition Odile Jacob. 1988, PP. 282-283.

* (1) Guy Caire : les syndicats ouvriers PUF. 1971. P 19

* (2) Citée par Guy Caire in les syndicats ouvriers Op. Cit. P19

(3) Citée par Georges Lefranc in le syndicalisme en France PUF, 1964; P33

* (1) E. Outkin : Qu'est ce que les syndicats, ed du Progrès Moscou 1988; PP 31-40.

* (1) E. Outkin dans: Qu'est-ce les syndicats, ed du progrès Moscou, 1988, P 11; René Mouriaux : Syndicalisme et politique, ed ouvrières, Paris 1985.

(2) Les auteurs cités : Dictionnaire de Sociologie P 230.

(3) Les auteurs cités: Dictionnaire de la science politique et des institutions politiques, 3ème édition P125

* (1) V. Lenine: oeuvres T 32, P12. Cité par E. outkin: Qu'est-ce que les syndicats? Op. Cit P93

* (2) Jean Frédéric Salès: Code du travail de la République d'Haïti Art 226, P114.

(3) Guy Caire: Les Syndicats ouvriers op. Cit P19

* (4) Cité par Guy Caire : les syndicats ouvriers Op. Cit. P 17

* (1) Cité par Guy Caire : Les syndicats ouvriers, PUF, 1971, P. 12

(2) Cité par Guy Caire : les syndicats ouvriers, Op. Cit P. 459

(3) Cité par Guy Caire : les syndicats ouvriers Op. Cit. P 501

(4) Jean Michel Morin : Précis de sociologie P44

*

* (1) Guy Caire : Les Syndicats ouvriers, Puf, 1971 P 519

* (2) Jacques Dumornay : comment Gerer la Fonction Publique P125

(3) Jean Frédéric Salès : Code du travail de la République d'Haïti P 108

(4) Alain Touraine dans la Parole et le Sang, politique et société en Latine P284

(5) ) Jacques Dumornay : comment Gerer la Fonction Publique P125

*

* (1) Fournier : solidarité Inc. un nouveau syndicalisme créateur d'emplois édition Québec P 21

(2) Les conventions sont généralement désignés comme des Accords conclus entre salariés et employeurs pour

règler les conditions de travail.

(3) BIT : la négociation collective Manuel d'Éducation ouvrière P95

(4) Rene Mouriaux : le syndicalisme dans le monde, PUF, P128

(5) Cité par Pierre Rosanvallon in la question syndicale ed caleman - Levy, France 1998, P103

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway