WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De la souveraineté permanente de la RDC sur ses richesses et ses ressources naturelles: examen de l'Article 09 de la Constitution du 18/02/2006

( Télécharger le fichier original )
par Guillain Cirhuza Koko
Université catholique de Bukavu - Licence en droit public 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§ 2. Comparaison : Loi BAKAJIKA face à la Souveraineté permanente

La loi BAKAJIKA présente autant de ressemblances que des dissemblances avec le principe de la souveraineté permanente. Il suffit de lire son exposé de motif et d'en comprendre la ratio legis, pour s'en convaincre. Examinons tout d'abord les ressemblances (3.1.) par la suite la dissemblance (3.2.).

I. Ressemblance

La loi BAKAJIKA constitue un mécanisme49 de contrôle du principe de la souveraineté permanente. On serait même amené à affirmer qu'elle est une application du principe de la souveraineté permanente.

Chronologiquement, il n'est pas douteux de dire que les idées tiers-mondistes de ce temps là, qui ont conduit l'ONU à proclamer ce principe aient eu une incidence50 positive sur le législateur de la loi BAKAJIKA.

Voici leurs traits communs:

- Non seulement la ratio legis est la même, mais aussi on y retrouve beaucoup des termes et d'idées de la résolution 1803.

- Pris pour des raisons d'indépendance économique contre la main mise étrangère dans l'économie de du pays, leur contexte d'élaboration paraît être le même : partout c'est la lutte contre l'ingérence étrangère dans l'économie du pays qui est au centre de la philosophie de ces deux textes.

- Mais aussi le contexte est le même partout. En effet, sous la loi BAKAJIKA,
on venait de sortir d'un contexte de guerre, où les richesses du pays sont

49 Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p.238.

50 Résolution 1803 et résolution 3281.

gelées par les étrangers, et la population n'y trouvait pas son compte. Il fallait donc faire en sorte qu'elle puisse jouir de ses richesses. Sous l'art.9 de la constitution, on venait d'un contexte de la guerre d'agression causée par la convoitise des richesses du pays, par les pays puissants en complicité avec les pays voisins, qui ont pillés les richesses et ressources naturelles du pays. Les richesses du pays profitent plus aux étrangers qu'à la population qui croupit dans la misère. Pour ce faire, il faut protéger, en temps de paix comme en temps de guerre, les richesses et ressources du pays contre les agresseurs étrangers, par un mécanisme juridique international et national, qu'est la souveraineté permanente.

- Les deux poursuivent le but d'améliorer les conditions de vie de la population et l'intérêt du développement du pays titulaire de l'exercice de la souveraineté, la R.D.C. en l'occurrence ici.

- La loi BAKAJIKA a procédée à l'annulation des cessions et concessions de ceux qui abusaient de leur propriété au détriment de l'Etat. Elle a donc consistée en une radicalisation, qui est une technique apparentée à la nationalisation51 ; or la nationalisation elle-même est un mécanisme de contrôle institué par le principe de la souveraineté permanente. C'est méme une application directe de ce principe, bref, un mécanisme de contrôle institué par ce principe.

Toutes fois, cette ressemblance n'est pas à exagérer, car il subsistent quelques différences entre ces deux notions que nous allons voir dans les lignes qui suivent.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera