La déperdition académique au département de Sciences Commerciales et Administratives de l'I.S.P. Mbanza-Ngungu( Télécharger le fichier original )par MBAKA Ruffin et KAPELA Florie et Institut Supérieur Pédagogique de Mbanza-Ngungu - Premier cycle 2008 |
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUESNous parlerons successivement, dans ce chapitre, de la définition des concepts de base, des critères de délibération et de la brève présentation de l'Institut Supérieur Pédagogique de Mbanza - Ngungu. SECTION 1 : DÉFINITION DES CONCEPTSLe travail scientifique étant fait dans le but d'être lu et compris, il nous a paru impérieux de relever et d'expliquer certains concepts que nous utiliserons dans le présent travail. Il s'agit notamment des concepts suivants : déperdition, rendement, indicateurs d'efficacité, cohorte d'effectifs, etc. 1.1. DéperditionLa déperdition d'effectifs scolaires est la différence entre le nombre d'étudiants au début et à la fin d'un cours, d'une année ou d'un cycle d'études.3(*) Le Robert la définit comme une diminution ou une perte.4(*) Quant à nous, nous définissons la déperdition, dans le contexte d'un système d'enseignement, comme une diminution des effectifs d'une cohorte d'étudiants. Elle se manifeste essentiellement par une diminution des effectifs d'un niveau d'études à un autre, l'année suivante, et que cette diminution résulte essentiellement de la combinaison des abandons et des redoublements. Pour un système d'enseignement, la déperdition est une mesure ou un indicateur du rendement interne.5(*) 1.2. RendementLe rendement est le rapport entre le travail utile obtenu et la quantité d'énergie dépensée. Le rendement d'un système éducatif se situe à deux niveaux : l'un externe et l'autre interne. L'appréciation des résultats des démarches de ces deux rendements n'est pas nécessairement identique, les indicateurs pour les mesurer n'étant pas toujours de la même nature.6(*) Le rendement externe mesure jusqu'à quel niveau le système d'éducation réalise ses objectifs économiques, politiques et socio - culturels. Selon le niveau atteint, on apprécie les objectifs, non seulement par la quantité et la qualité des individus sortis du système, mais aussi par leur productivité effective dans la société. C'est dans cette optique que les auteurs Psacharopoulos et Woodhall parle de l'efficacité externe du système éducatif comme pouvant s'apprécier par sa capacité à préparer les élèves et les étudiants à leur rôle futur dans la société.7(*) Elle est mesurée par les perspectives d'emplois et de gains des étudiants. Dans le cas de l'efficacité externe, qui n'est pas l'aspect sur lequel nous allons travailler, les résultats sont évalués par rapport à des objectifs d'ensemble que la société a assigné au système d'éducation. Quant au rendement interne, il s'apprécie en termes quantitatifs et qualitatifs. Le premier aspect mesure le rapport entre les connaissances, les attitudes et les aptitudes acquises, d'une part, et les objectifs pédagogiques, d'autre part. Nous ne traiterons pas non plus de cet aspect dans le présent travail. Le deuxième aspect, qui nous intéresse particulièrement dans cette étude, assimile le système éducatif à une entreprise et mesure la quantité des produits finis, diplômés, finissants (outputs) par rapport aux ressources engagées, c'est - à - dire le nombre d'étudiants inscrits, le nombre d'années passées dans le système, en rapport avec les coûts (inputs).8(*) * 3 DE LANDSHEERE G., Dictionnaire de l'évaluation et de la recherche en éducation, Paris, P.U.F., 1979 * 4 Le Robert, Dictionnaire d'aujourd'hui, Paris, 1994 * 5 Mohamed ALI, Le rendement scolaire aux îles Comores, http://www.comores-online.com Pages consultées le 05 avril 2008 * 6 Mohamed ALI, Op. Cit. * 7 Psacharopoulos et Woodhall, L'éducation pour le développement : une analyse des choix d'investissement, Paris, Economica, 1988, p. 218. * 8 Mohamed ALI, Ibidem |
|