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Quelques éléments théorique et empiriques sur la vision des techniques et des sciences d'étudiants de L3 en cursus scolaire scientifique et non scientifique

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par Yannick RIVERA
Université de Grenoble - Sciences de l'éducations - Master 1 2006
  

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Le néologisme « techno-science »

Le néologisme techno-science (Gilbert Hottois, 2004) désigne l'interconnexion d'une technique dépendante de ses garants théoriques et d'une science assujettie à un arsenal instrumental. Le mixte révélé par ce terme, fait suite à une rationalisation décrié par Weber depuis les début du capitalisme. Techno-science met en avant que la technique n'est pas dérivée de la théorie ou de la science par une application plus ou moins lointaine, extérieure, terre à terre, mais qu'elles agissent simultanément et poursuivent les même but. G. Hottois met l'accent aussi sur ce que suggère ce terme par l'ordre des mots accolés comme signifiant aussi que la science est devenue le moyen de la technique. Comme si la technique était en amont et en aval de la science mais aussi au coeur même de la science, celle ci se projette et s'absorbe dans la technique.

Cette quasi personnification de la technique réactive les thèmes de la connaissance désintéressée et respectueuse de son objet et celui de la technique qui à la fois altère et affecte aussi bien l'ordre des choses que le technicien lui même.

Mais si on considère la technologie vis à vis de la science, une nouvelle dynamique apparaît. Appliquant les théories scientifiques, utilisant donc des concepts abstraits, invisibles, elle permet de construire des objets empiriques inédits dans la nature. La technologie se distingue, dit Bachelard (1934), de la technique par cette puissance créative, cette capacité à faire autre chose. Cette capacité de novation vient de l'autonomie de l'esprit scientifique. De là vient sa fécondité, que fige la répétition du monde empirique donné. De plus, cette liberté n'est pas une négligence du monde physique, puisqu'au contraire, la technologie montre qu'elle peut se concrétiser dans des faits. Les valeurs rationnelles, c'est-à-dire les systèmes théoriques ne sont donc pas détachés du monde empirique. Ce monde est simplement celui qui peut être produit après coup par la théorie. La réalisation finale, empirique, apparaît alors comme une concrétisation des valeurs rationnelles, antérieures à l'action.

Une séparation bien réelle à conserver

Toutefois les acquisitions techniques n'ayant eu besoin d'aucune sciences sont légions. C'est souvent après coup, que l'on découvre qu'une technique est susceptible de théorisation. Cette technique sans la science se caractérise, comme nous venons de le voir, par son aspect incroyablement stationnaire.

Ce fut le cas, par exemple, des hybridations de céréales maîtrisées depuis longtemps par des civilisations, des lunettes d'approche et du microscope simple. Mais depuis le XVIII ème siècle, les exemples de techniques pures se raréfient, ou sont en voie de disparition. Depuis cette époque, la mesure et le calcul, sont pour la technique le moyen d'utiliser directement des connaissances scientifiques.

Aujourd'hui un deuxième age apparaît, celui des sciences appliquées, des sciences industrielles, c'est celui d'une science acquérant l'intelligence des phénomènes et des processus naturels ou techniques. C'est la mobilisation du savoir scientifique à des fins pratiques concrètes, il s'agit de connaître pour agir ou pour produire. Ce qu'on attend de la science aujourd'hui ce sont de nouvelles techniques.

Depuis la seconde guerre mondiale, recherche scientifique et recherche technologiques font l'objet d'une même politique économique. Économie de guerre, politique d'armement et concurrence économique ont fait entrer cette agglomération dans les méthodes et les moeurs.

Si techniques et sciences ont croisées leurs stratégies, y a t'il encore lieu de les distinguer? Telle qu'elle est aujourd'hui, la technique est indispensable aux sciences, et forte de leurs concours, sans s'identifier à elles, elle peut prendre conscience d'elle même comme volonté et pensée. Volonté technique puisque son histoire et son devenir sont rationnels et par ce que située à son véritable niveau elle doit laisser aux agents économiques et politiques de décision toute leurs responsabilité (J.P. Séris, 2000). L'engrenage et la sur-enchère des techniques auquel nous assistons constitue le progrès technique, forme dynamique des savoirs crées.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand