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Quelques éléments théorique et empiriques sur la vision des techniques et des sciences d'étudiants de L3 en cursus scolaire scientifique et non scientifique

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par Yannick RIVERA
Université de Grenoble - Sciences de l'éducations - Master 1 2006
  

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Du savoir universel à l'effet local

La rationalisation croissante de la société (J. Habermas, 1973) a mené les sciences et les techniques à légitimer le pouvoir et paradoxalement l'objet technique peut imposer de vivre dans un environnement de plus en plus étranger, embarquant une pléthore de concepts inconnus pour certains d'entre nous. Pourtant, la légitimité sociale attribuée aux objets techniques - certains diront technologique - paraît parfois sans faille même si l'instrument nous est totalement étranger. Notre environnement s'habille de plus en plus d'objets techniques destinés à la maîtrise toujours plus poussée du naturel.

Rogalsky (1988) montre comment des élèves ont tendance à attribuer à la machine les mêmes connaissances et compétences que les leurs propres. Ce défaut de représentation les gène dans leur tâche et insiste sur les défauts de représentation du monde matériel. Ces élèves vouent à la machine des caractéristiques mystiques, quasi personnologiques. La représentation anthropomorphique qu'ils se font des objets techniques est éloignée de leurs vraies caractéristiques.

La diffusion d'objets techniques à grande échelle, imposée par le système économique actuel, en plus de synchroniser les envies et les modes de vie à l'échelle mondiale (B. Stiegler, 2004) oblige à vivre dans un monde de plus en plus inconnu. Ce monde renferme une série croissante d'objets opaques; semblables à des boites noires; dont on ne saisit parfois que les effets et rarement les concepts scientifiques sous-jacents.

La finalité d'une technique est d'être opérante, elle n'a nul besoin d'une compréhension des phénomènes qui la composent pour faire valoir sa validité. Mais il se trouve que d'une certaine manière elle va à l'encontre du principe même de la science - la création de savoir - par l'imposition d'artefacts véhiculant une grande quantité d'inconnu pour l'utilisateur. Ici, le logos, construit par le doute méthodique cartésien, ce voit opposer à la technique. Si le doute est un conseil de précaution dans l'usage de la raison, la technique, elle se contente d'être opérante.

Nous avons évoqué le lien science-technique et montré comment chacune accroît son domaine de maîtrise par le renforcement de l'autre. Il est important de préciser que pour l'utilisateur des techniques une part de mystification du monde est rarement inévitable à cause de la compréhension partielle des causes qui régissent ses actions. Ici la science et la technique peuvent être discutées d'un point de vue antinomique, la première éclairant le monde du naturel, la seconde créant un environnement complexe, étranger et souvent camouflé.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard