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Quelles approches de financement de la santé pour atteindre les pauvres des pays en développement? La nouvelle formule d'allocation des ressources et d'achat de services (ou RAP) et l'équité.

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par Solange CYICARANO
Université d'Auvergne -Centre d'Etudes et de Recherches sur le Développement International - Master Economie de la Santé 2006
  

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D. ANALYSE DE L'OFFRE DE SOINS : LES PRESTATAIRES DE SERVICES ACCESSIBLES AUX PAUVRES

En ASS, l'offre de soins se répartit principalement entre le secteur public qui est géré par le Ministère de la Santé et le secteur privé. Les prestataires du secteur privé englobent les guérisseurs traditionnels, les vendeurs informels de médicaments, les prestataires privés à but lucratif et le secteur privé non lucratif. Ce dernier comprend principalement les structures gérées par les églises, et les organisations non gouvernementales.

Le secteur public cible les plus pauvres et est plus attentif aux disparités régionales. Il favorise les services de santé publique. Cependant ce secteur manque des ressources et la qualité des services y est médiocre alors que ce n'est pas le cas pour le privé libéral.

Le secteur public et le privé non lucratif sont accessibles aux pauvres tandis que le privé lucratif est réservé aux patients en mesure de payer. Ce dernier dispose de plus de ressources et offre des services de meilleure qualité que le secteur public. En effet, étant donné la défaillance des structures sanitaires du secteur public, entre autres la longueur de la file d'attente, l'indisponibilité des médicaments, l'attitude négative du personnel, il en résulte une hausse de fréquentation des structures de santé privées.

Cependant le secteur privé lucratif ignore les plus pauvres et les plus vulnérables et privilégie ceux qui sont capables de payer car il est financé par les paiements directs des usagers. C'est pour cette raison qu'il se concentre dans les zones urbaines où habite une population solvable.

Un tel système où prédomine les paiements direct des usagers est jugé iniquitable. (Makinen et. al,2000).

Dans la plupart des pays africains, le secteur privé joue un rôle plus important que le secteur public, et est faiblement régulé. En outre, il consacre peu d'attention aux activités de santé publique comme la prévention. Il est donc compréhensible que les groupes les défavorisée sont de plus en plus exclus du système de santé.

E. L'ECHEC DES MECANISMES DE PRISE NE CHARGE DES INDIGENTS

Ces mécanismes consistent à octroyer des certificats d'indigence à ceux qui sont dan l' incapacité de payer. Dans ce système la présentation d'un certificat d'indigence donne la gratuité d'accès aux soins. Des moyens administratifs importants sont nécessaires pour accorder des exonérations.

Il a été constaté que de tels systèmes avaient échoué dans certains les PED quant à la délivrance des certificats d'indigence, soit quand certains patients n'ayant aucun critère d'exonération se retrouvaient sur la liste des indigents. (M. Audibert et al., 2003) ; soit quand les patients éligibles à l'exonération n'en bénéficient pas. C'est le cas au Ghana où 84% des patients éligibles à l'exemption ne l'avaient jamais bénéficié (Nyonator and Kutzin, 1999). Une autre étude réalisée dans le même pays en 1999 montre que seulement 1 patient sur 1000 s'est vu accorder une exemption alors que 45 % de la population vit avec moins de US$ 1(Nyonator et Kutzin, 2000).Une telle situation traduit un dysfonctionnement de la procédure d'évaluation de qui est pauvre, qui doit bénéficier de l'exonération et pour quel service.

Un autre dysfonctionnement concerne l'insuffisance de fonds pour rembourser les exonérations et le ainsi que le long délai dans la procédure de remboursement.

Il faut noter aussi que les pauvres, pour éviter d'être stigmatisés, renoncent à la recherche de cette exonération.

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