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L'OTAN face aux nouveaux défis sécuritaires de l'après guerre froide

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par Erick-Levi Libende mibolu
Université Cardinal Malula (U.C.M) - Licencé en Relations Internationales,Option: Politique Internationale 2009
  

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Section 4. LES OPERATIONS MILITAIRES DE L'OTAN DE L'APRES GUERRE FROIDE

Dans le cadre de notre démarche, nous avons ciblé 03 opérations beaucoup plus récentes où l'OTAN a planifié, organisé et exécuté d`abord en Europe (en ex-Yougoslavie plus précisément en Bosnie-Herzégovine (1995-2004), en Asie (en Afghanistan depuis 2001) et en Afrique de l'Est (en Somalie dans le Golfe d'Aden) ou se pratique une piraterie par les Chebab somaliens.

Le 03 opérations citées ci-haut, démontrent a suffisance que l'OTAN est partie de son espace de prédilection, qu'est l'espace Nord de l'Océan Atlantique, en étendant ses actions dans les périphériques qu'elle avait négligées a l'époque, mais qui sont devenues des

sanctuaires d'instabilité, oü sévit les défis sécuritaires dont elle doit lutter pour le sauvegarder des intérêts politico-économiques non seulement de l'Occident (capitalisme), mais également du reste du monde, d'autant plus que l'insécurité avec ses tendances a l'instar du terrorisme, la montée de l'extrémisme, la piraterie, sont aujourd'hui comparées à des phénomènes nébuleux, échappant au contrôle des méthodes et autres procédés tactiques classiques.

4.1. Les opérations participatives de l'OTAN

En terme de rappel, nous énumérons quelques opérations un peu plus récentes de l'OTAN a travers le monde ;

4.1.1. L'opération « Sharp Guard » en adriatique

L'OTAN s'engage dans une opération de surveillance maritime dans l'espace adriatique (1992-1996), destinée a contrôler l'embargo sur les armes de l'ONU imposé a la République fédérale socialiste de Yougoslavie.

4.1.2. L'opération « Althéa » en Bosnie-Herzégovine

Elle se passa en Bosnie-Herzégovine entre 1995 et 2004 ; elle fut une campagne de bombardement pour faire cesser le conflit puis la 1ère mission de maintien de la paix. Ce fut l'occasion pour les Tchèques et les Polonais de participer a l'IFOR et d'en tirer une expérience précieuse, en particulier au niveau de l'interconnexion des armées. La IFOR puis la SFOR (Force de Stabilisation) de l'OTAN ont passé le relais a l'EUFOR de l'Union européenne le 2 décembre 2004 ; c'est ainsi que fut engagé 7.000 hommes dans le cadre des accords de Berlin plus.

4.1.3. L'opération en Albanie

En Albanie entre les mois d'avril jusqu'au mois d'août 1999 ; 7000 militaires sont déployés pour une opération humanitaire pour venir en aide aux réfugiés Kosovars venus en Albanie après le début de la guerre sur leur territoire.

4.1.4. L'opération « Allied Force »

Après une compagne aérienne durant la guerre du Kosovo au Kosovo en 1999, la force multinationale de paix de l'OTAN au Kosovo (KFOR) se déploie avec 43.000 hommes. Au 07 décembre 2004, elle représentait 17.733 personnes.

4.1.5. L'opération concorde

Elle fut organisée dans l'ancienne République Yougoslavie de Macédoine (2001-2003) ; où la force de maintien de la paix, chargée du désarmement, de la protection des observateurs civils, de la stabilisation et sécurisation du pays. L'Union Européenne reprend le relais le 31 mars 2003 dans le cadre des accords de « Berlin plus » dans les exrépubliques de la Yougoslavie, quant a la gestion sécuritaire comme entre UE et l'OTAN.

4.1.6. L'opération « Active Endeavour »

Une opération d'interdiction maritime intervint à la fin de l'an 2001, suite aux attentats du 11 septembre 200. La force navale permanente de la Mer Méditerranée (Stanavformed) est déployée pour participer à la lutte anti-terroriste. Elle dispose en particulier d'aéronefs AWACS. 1200 militaires sont concernés.

4.1.7. L'opération Anaconda

Le 11 août 2003, l'OTAN prend le commandement de la force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS ou ISAF). C'est la première intervention de l'OTAN hors du cadre euro atlantique ; y contribuent 37 pays.56 Elle s'emploie a étendre l'autorité du pouvoir central et à faciliter la reconstruction du pays. Y est présente une force de 45.000 hommes en 2008.

4.1.8. L'opération « justice immuable »

Dans la dite opération, l'OTAN apporte un soutien logistique a la division multinationale et participe a la formation des forces de sécurité Irakienne de l'après Saddam HUSSEIN, avec 300 personnes dont des instructeurs sur place et dans les écoles de l'OTAN.

En juin 2006, les Ministres de la Défense de l'OTAN, réunis a Bruxelles, ont décidé de doubler les effectifs de l'ISAF, la force internationale d'assistance et de sécurité déployée en Afghanistan, forte actuellement de 9000 hommes.

4.2. La période de transition de l'après-guerre froide (1990-2001)

La fin de la guerre froide à partir de 1989 symbolisée par la chute du Mur de Berlin, la disparition de l'URSS et de l'adversaire naturel de l'Alliance Atlantique, qui est le Pacte de Varsovie, pose très vite la question de l'intégration des anciens satellites de l'URSS et des ex-Républiques soviétiques nouvellement indépendantes.

D'un autre côté, la guerre du Golfe est concomitante d'un rapprochement franco-américain. Le Président François MITTERRAND amorce des négociations secrètes, menées par son envoyé Monsieur Gabriel ROBIN avec l'OTAN.57 Celle-ci dura quatre mois. A l'automne 1990, ROBIN plaida alors pour la transformation du SHAPE (Supreme Heard Quarters Allieds Powers in Europe) basé à Mons en Belgique, afin de le mettre en « veilleuse en temps de paix ». Ces négociations échouent cependant.

Selon Monsieur Gabriel ROBIN58, le Président MITTERRAND et son Ministre des Affaires Etrangères, Roland DUMAS, « s'intéressaient davantage a l'identité européenne de défense qu'à la réforme de l'Alliance ».

56 OTAN réunie à Bruxelles pour assurer le succès de sa mission en Afghanistan, in Le Monde, 08 juin 2006, www.lemonde.fr

57 Isabelle LASSERRE, Quand Mitterrand, déjà, négociait le retour dans l'OTAN, in FIGARO, du 10 mars 2009, p. 15.

58 Idem, p. 15.

Ainsi, selon le Secrétaire Général de l'Elysée a l'époque, Monsieur Hubert VEDRINE, il ne s'agissait que de discussions pragmatiques, ne modifiant en rien la position française vis-à-vis des Etats-Unis. La France participa néanmoins pour la première fois à une opération de l'OTAN lors de la guerre en Bosnie, en 1993 ; l'Armée française étant impliquée, le rapprochement avec le commandement de l'OTAN est inéluctable, la France devant participer à la planification des opérations.59

Concernant les Armées des pays de l'Est qui sont héritées du système soviétique, Serge ENDERLIN,60 affirme, qu'elles disposent généralement d'un matériel pléthorique souvent mal adapté, 10 % seulement étant compatible avec les standards de l'OTAN et d'un budget militaire en chute rapide. Il est également urgent de diviser les troupes en brigades OTAN plus réduites, plus mobiles, bien équipées et plus rapides. Dès lors, les forces armées de l'Europe de l'Est doivent se réformer en profondeur et de manière structurelle, et ce même en période de pénurie financière ; ainsi, le budget tchèque de la défense par exemple, s'effondre de 7 % du PIB en 1989, a 2,5 % en 1996, le matériel militaire stocké dans les vastes bases héritées de l'époque soviétique est dans un état déplorable. Ce qui n'empêche pas certaines Etats africains par exemple, sous embargo militaire, de passer par la voie de la contre bande transnationale pour s'acheter armes, munitions et autres matériels de combat.61

Le premier membre intégré a l'OTAN après la guerre froide fut l'ex-RDA (République Démocratique d'Allemagne-Est), lors de la réunification de l'Allemagne le 03 octobre 1990. Pour s'assurer de l'accord russe a une entrée de l'Allemagne réunifiée dans l'OTAN, il fut décidé qu'aucune troupe étrangère et aucune arme nucléaire ne seraient stationnées a l'Est, et également que l'OTAN ne s'attendrait jamais plus a l'Est.62

En 1995, le Président Jacques CHIRAC amorce des négociations en vue de la réintégration de la France au commandement intégré de l'OTAN. L'année précédente, et dans le cadre de la guerre en ex-Yougoslavie, la France avait participé au comité militaire de l'OTAN ; elle la réintègre pleinement en 1996 (source : www.nato.int). Les négociations de CHIRAC échouent toutefois, Washington refusant de confier le commandement Sud de l'OTAN à Naples, mais la France ; c'est le début d'une évolution de la politique française héritée du Gaullisme.

En 1999, tournant dos aux promesses tenues lors de la réunification allemande, l'OTAN intègre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, donc trois anciens satellites de l'URSS. Cette intégration fut très populaire, vécue avant tout comme la garantie de leur totale indépendance future. Les sondages en Pologne affirmaient par exemple, que plus de 80 % des citoyens polonais étaient favorable a l'intégration a l'OTAN, a affirmé Jerzy BACZYNSKI.63 Toujours la même année c.-à.-d 1999, l'OTAN engage ses forces dans la première grande opération militaire, participant à la guerre du Kosovo en

59 Isabelle LASSERRE, Op. cit, p. 16

60 Serge ENDERLIN, Armées de l'Est : la longue marche vers l'OTAN in l'Hebdo Lausanne, tradition international, n° 311, 17-23 octobre 1996, p.14.

61 J.L. KITIMA KASENDWE, Grands problèmes contemporains, cours inédit, L2 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.

62 Stephan F. COHEN, Gorbachev's lost legacy, in The Nation, 24 février 2005, p. 10.

63 Jerzy BACZYNSKI, Pour enter dans l'alliance, la Pologne se met a l'Anglais, in Renne Polityka, Varsovie, tradition courrier international, n° 311, 17-23 octobre 1996. p.4.

bombardant la Serbie et Monténégro pendant onze semaines (soit du 24 mars au 10 juin 1999), lors de l'opération « Allied Force ».

Cette opération fut motivée par l'incident de Racak, c.-à-.d un massacre de civils albanais qui s'avérèrent finalement être des combattant de l'armée de libération du Kosovo (UCK).

Cela pose déjà la grande question de l'avenir de l'OTAN, qui a perdu son ennemi naturel, le Pacte de Varsovie, et alors que la fédération de Russie traverse une crise qui est souvent interprétée comme une période de décadence. Les attentats du 11 septembre 2001 et la déclaration, par le Président George Walker BUSH, d'une « guerre contre le terrorisme », a modifié la donne, l'OTAN s'engageant sur différents terrains dans cette guerre atypique, qui n'oppose pas un Etat contre un Etat, mais un groupe d'Etats à un réseau hétérogène d'organisations terroristes Islamiques, souvent désignés de façon métonymique, par le nom d'Al Qaeda.

L'Islamisme fondamental remplace ainsi le communisme comme principale menace, réelle ou imaginaire, exagérée selon certains, sous-estimée selon d'autres du « monde libre » et démocratique.

4.3. Les opérations de l'OTAN face a la globalisation des menaces

L'ancien Secrétaire Général de l'OTAN, Jaap DE HOOP SCHEFFER, qui affirmait en 2006, je cite : « ... l'Alliance n'a plus grand-chose à avoir avec celle de la guerre froide, ainsi soyons claire ; il ne saurait être question de jouer au gendarme du monde, puisqu'elle n'en a ni les moyens, ni la volonté politique... »

Ainsi, la globalisation des menaces où des épiphénomènes étant tentaculaires, nous voulons bien jeter notre dévolu sur 3 opérations qui ont eu et continuent d'avoir l'appui de l'OTAN, dans la phase d'exécution militaire a côté des autres institutions politico-sécuritaires internationales (évidement dans leurs volets d'application) a l'instar de l'ONU, de l'Union Européenne (EUFOR) et autres sur l'adaptation, si pas la reconversion de l'OTAN dans son volet militaire d'être au service des Nations Unies, car celle-ci jusqu'~ preuve du contraire, n'a pas une force militaire propre et permanent, hormis les pays Contributeurs de Troupes, qui envoient leurs troupes en détachement pour parer à la carence. Les preuves d'une collaboration entre les Nations Unies et l'OTAN sur le plan des participations opérationnelles, ne feront plus l'ombre d'aucun doute, au regard de trois opérations que nous avons ciblées, nous citons :

1. L'instauration de la paix dans l'ex-Yougoslavie ;

2. La lutte contre le terrorisme (en Afghanistan) ;

3. La lutte contre la piraterie (dans le Golfe d'Aden en Somalie).

Les trois opérations, 3 endroits ou centres névralgiques pour la stabilité politico-économique mondiale de l'après guerre froide : l'ex-Yougoslavie se trouvant dans les Balkans, ancien satellite du bloc de l'Est et au milieu de l'Europe, influe par ce fait la partie Ouest de ce continent ; l'Afghanistan qui était un sanctuaire et une tanière retranchée

et incontrôlée par la communauté internationale depuis le départ des Russes vers la fin des années 80, où les moudjahidines et autres talibans installent un régime politique basé sur le fondamentalisme de la « charia », l'Afghanistan donc, qui malgré les ruines et autres spectacles désolant qu'il affiche, est d'un intérêt hautement stratégique, qui est la sécurité pour l'occident, parce que considéré comme le sanctuaire et la base de l'Al Qaeda ; la Somalie, où la lutte contre la piraterie est conjuguée, le Golfe d'Aden est le passage d'au moins 40 a 45 % de l'économie mondiale, et principalement de la cargaison transportant du pétrole en provenance principalement de Moyen-Orient pour l'Occident, principalement les Etats-Unis, lui qui consomment sur le plan mondial au moins 60 % de la production mondiale, alors qu'ils n'en produisent que 26 %, voilà les motivations pour cette lutte sans merci du traque des pirates au large de la corne de l'Afrique et du Yémen en Asie.64

Nous contextualisons ainsi, quelque peu techniquement les 03 opérations auxquelles l'OTAN a eu a participer et continue de le faire.

4.3.1. L'instauration de la paix dans l'ex-Yougoslavie (lutte contre la monté de l'extrémisme)

En juillet 1992, des navires de l'OTAN appartenant a la force permanente de l'Alliance en Méditerranée, avec le soutien d'avions de patrouille maritime de l'OTAN, sont engagés dans l'Adriatique dans des opérations de surveillance à l'appui de l'embargo sur les armes décrété par les Nations Unies, a l'encontre de toutes les Républiques de l'exYougoslavie. Quelques mois plus tard, en novembre de la même année, l'OTAN et l'Union de l'Europe occidentale (UEO) ont entamé des opérations destinées à faire respecter les résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies afin de prévenir une escalade de conflit, considérant les massacres entre Serbes musulmans (à majorité) et Bosniaques, par l'entremise de leurs leaders politiques, Slobodan MILOSEVIC et ses généraux, dont lui-même trouva la mort dans une cellule de la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye en Hollande, quelques années bien après.

En décembre 1992, les Ministres des Affaires Etrangères des pays de l'OTAN ont déclaré officiellement que l'Alliance était prête a soutenir les opérations de maintien de la paix menées sous l'autorité du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Un certain nombre de mesures ont ensuite été appliquées, notamment des opérations maritimes conjointes menées sous l'autorité des conseils de l'OTAN et de l'UEO, des opérations aériennes menées sous l'autorité des conseils de l'OTAN, un appui aérien rapproché pour la forces de protection des Nations Unies (FORPRONU), des frappes aériennes destinées à protéger les « zone de sécurité ~ instaurées par l'ONU et l'établissement des plans de circonstance pour d'autres options que pouvaient adopter les Nations-Unies.

Après la signature de l'Accord-cadre général de paix en Bosnie-Herzégovine (Accord de Dayton sous le président Bill CLINTON des Etats-Unis) le 14 décembre 1995, les Nations Unies ont donné mandat a l'OTAN, sur la base de la Résolution 1031 du Conseil de Sécurité, de mettre en oeuvre les aspects militaires de l'accord de paix. Première mission de maintien de la paix menée par l'Alliance, la force de mise en oeuvre (IFOR) a engagé ses

64 http://www.lemondediplomatique.com

opérations en Bosnie-Herzégovine en décembre 1995 pour remplir ce mandat. Un an plus tard, elle était remplacée par une force de stabilisation (SFOR), également dirigée par l'OTAN. Les deux forces multinationales ont, pendant toute la durée de leur mandat respectif, travaillé en étroite collaboration avec d'autre organisations internationales et agences humanitaires sur le terrain, y compris celles relevant des Nations-Unis, telles que le Haut Commissariat de Nations Unies pour le Refugiés (HCR) et le groupe international de police (GIF).

Dès le début du conflit au Kosovo, en 1998, et tout le long de la crise, des contacts étroits ont été maintenus entre le Secrétaire Général de l'ONU et le Secrétaire Général de l'OTAN. Des actions ont été menées par l'Alliance a l'appui des résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies pendant et après le conflit. La force de paix au Kosovo (KFOR) a été déployée sur la base de la Résolution 1244 adoptée le 12 juin 1999 pour assurer une présence internationale de sécurité, condition préalable à la paix et à la reconstruction du Kosovo. Pendant toute la durée de son déploiement, la KFOR a travaillé en étroite collaboration avec la mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), oü l'ancien Ministre français (socialiste) de la Santé, le Docteur Bernard KOUCHNER était l'administrateur, sous mandat des Nations Unies.

En 2000 et 2001, l'efficacité de la coopération entre l'OTAN et les Nations Unies a permis d'endiguer les grandes dissensions ethniques apparues dans le Sud de la Serbie et de prévenir une véritable guerre civile dans l'ex-République Yougoslave de Macédoine.

4.3.2. La lutte contre le terrorisme (en Afghanistan)

La coopération entre l'OTAN et l'ONU joue un rôle clé en Afghanistan ; l'Alliance a pris officiellement, en août 2003, le commandement de la force internationale d'assistance a la sécurité (FIAS), force placée sous mandat de l'ONU. Chargée a l'origine d'assurer la sécurité a Kaboul et aux abords de la capitale, la FIAS a ensuite été autorisée par une série des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies à étendre sa présence à d'autres régions du pays afin d'accroître l'autorité du gouvernement central et de faciliter le développement et la reconstruction.

L'OTAN et la FIAS travaillent en étroite collaboration avec la Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et d'autres acteurs internationaux qui soutiennent la gouvernance, la reconstruction et le développement. Cette étroite coopération a pour cadre l'Afghanistan, dans la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes, y compris la production excessive de la drogue en terme de culture de la pava, par les clairières (agriculteurs) afghans, car l'argent qui s'y rapporte, est reversée dans l'achat illicite par contre bande des armes, pour faire perpétuer la guerre en Afghanistan entre fractions armées.

4.3.3. La lutte contre la piraterie dans le Golfe d'Aden ou l'opération de « Allied provider »

Ainsi, la dite opération de point du point de vue de sa mission, ses objectifs et sa portée (car limitée dans le temps et dans l'espace), l'OTAN avait pour mission, d'escorter les navires affrétés par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et plus généralement de patrouiller dans les eaux somaliennes. La présence de l'Alliance a également contribué a prévenir les actes de piraterie qui continuent de menacer encore la région.

Pour s'acquitter de leur mission de protection rapprochée et de patrouille dans les eaux particulièrement exposées à des actes de piraterie contre des navires marchands (pétroliers et autres...), les bâtiments de l'OTAN pouvaient avoir recours a la force dans le respect des règles d'engagement approuvées et du droit national et international applicable. Limitée dans le temps, l'opération Allied Provider avait été établie en réponse à la demande formulée le 25 septembre 2008 par le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban KIN-MOON. L'OTAN a fourni ces ressources de lutte contre la piraterie en application des Résolutions 1814, 1816 et 1838 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et en coordination avec d'autres acteurs internationaux, parmi lesquels l'Union Européenne.

Le 09 octobre 2009, lors d'une réunion informelle a Budapest (Hongrie), les Ministres de la Défense des pays de l'OTAN avaient décidé de répondre favorablement a la demande de l'ONU. A la suite de cette décision, le déploiement des ressources du SNMG2 dans la perspective de cette mission de lutte contre la piraterie a été planifié. Le SNMG2, qui avait déjà prévu de faire escale dans plusieurs pays du Golfe Persique (Bahreïn, Koweït, Qatar et Emirats arabes unis) dans le cadre de l'initiative de coopération d'Istanbul, a entamé la traversée au canal de Suez le 15 octobre afin de conduire de front ces deux missions.

Parlant de perspectives a long terme, l'OTAN envisage la possibilité de jouer un rôle à long terme dans la lutte contre la piraterie, dans le plein respect des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies et en synergie avec des missions conduites par d'autres acteurs, dont l'Union Européenne qui, quelques temps après avoir pris le relais. Ainsi, pour le SNMG2 (voir l'explication au glossaire), dans le cadre de l'initiative de coopération d'Istanbul par exemple, c'est fut la première fois qu'une flotte battant pavillon OTAN se déployait dans le Golfe.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote