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Efficience de la mémoire de travail chez des écoliers burundais entendant et non entendant: etude comparative

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par Reginas NDAYIRAGIJE
Université du Burundi - Licence( Bac+4) 2011
  

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V.3.2.2. Le test 2: Reconnaissance de mots2

i. Exercice d'essai proprement dit 2.1 :

Français, Visiteurs, Maman, Relation, Livre, Manger, Activité, Chèvre, Pont, Nuit, Voiture, Acheter, Garçon, Cuisine, Exercice, Bébé, Largeur, Ciment

ii. Exercice d'essai proprement dit 2.2 :

Souris, Odeur, Silence, Cahier, Repos, Crayon, Corde, Regard, Eglise, Allumer, Bâton, Punir, Carte, Repas, Livre, Ville, Point, Directeur

iii. Exercice de transition 2 :

Photo, Stylo, Argent, Craie, Terrain, Lac, Forêt, Calcul, Problème, Ballon, Maîtresse, Voleur, Pouvoir, Retard, Volonté, Rédaction, État, Capital

iv. Exercice expérimental 2.1 :

Doux, Ailleurs, Ici, Glacé, Bouillant, Caresser, Centre, Dur, Nuit, Recette, Cuisine, Banque, Coeur, Sauter, Culture, Retour, Bouger, Rire

v. Exercice expérimental 2.2 :

Maïs, Non, Faux, Feu, Paysan, Voyage, Révision, Nager, Vivre, Pronom, Texte, Fraction, Trajet, Mobile, Vente, Serpent, Vision, Lecture

2 Les mots en gras sont ceux que les sujets avaient la tâche de reconnaître.

vi. Exercice expérimental 2.3 :

Jus, Bâton, Vélo, Rideau, Film, Bureau, Discours, Partage, Passif, Adjectif, Complément, Sept, Distance, Marmite, Village, Adverbe, Sang, Police

V.4. Modalités d'administration des tests

Les items des deux tests de mémorisation utilisés sont tous des lexèmes de la langue française. La tâche des sujets consiste à écrire le maximum d'items restés en mémoire immédiatement après la perception visuelle des séries, une à une. Le choix du français comme langue de conception des items alors que le test s'applique à des écoliers du Burundi normalement kirundiphones nous a été dicté par un souci de standardisation sur deux niveaux. Premièrement dans le système scolaire burundais, la langue d'enseignement au troisième degré, tant pour les écoliers entendant que pour ceux non entendant, est le français. Deuxièmement, la différence fondamentale entre les écoliers entendant et non entendant repose sur la pratique langagière ; le kirundi est la langue première des écoliers entendant tandis que la langue première des écoliers non entendant est le langage des signes. Cependant, pour toutes les deux catégories d'écoliers concernées par notre recherche, la langue seconde est le français, le français langue orale et écrite pour les premiers et le français langue écrite pour les seconds. Nous comprenons donc ici que les soumettre tous à un test conçu dans cette même langue seconde est une façon de les mettre sur le même piédestal en matière de standardisation de la situation expérimentale.

S'agissant de la restitution des items à l'écrit, nous estimons que pour pouvoir mesurer l'efficience de la mémoire de travail, deux éventualités sont possibles : la restitution écrite et la restitution verbale. Or, la restitution verbale n'est possible que pour les seuls écoliers entendant. Le choix de l'écrit s'explique donc par le méme souci de la standardisation de la situation. La même préoccupation a prévalu au choix du mode de présentation des items à mémoriser : au lieu de faire une présentation orale, nous avons opté pour une présentation visuelle du matériel à mémoriser, à savoir sa projection sous forme de diapositive.

En peu de mots, c'est l'exigence de la standardisation qui a été la boussole de ces choix procéduraux notamment à propos de la langue de conception des items à mémoriser, la nature de la tâche et le mode de présentation des items.

V.5. Population de recherche

Les trois critères réunis (la forme de présentation des items, le type de réponse attendue, et la langue dans laquelle étaient libellés les items à mémoriser) nous ont poussé à prendre pour sujets d'étude les écoliers de la classe de 6ème année du cycle d'études primaires, la population parente étant l'ensemble des écoliers burundais entendant et non entendant.

V.6. Visites préliminaires de reconnaissance du terrain de recherche

Les visites préliminaires de reconnaissance du terrain de recherche ont été effectuées dans huit écoles primaires accueillant les écoliers tant entendant que non entendant. Elles nous ont permis d'affiner nos procédés méthodologiques, de mettre au point notre instrument de recherche et de décider sur les écoles qui allaient être concernées par la récolte des données. Il s'agit de visites qui se sont étendues sur une semaine et que nous avons effectuées au Centre d'Education Spécialisée pour les Déficients Auditifs-Notre Dame de la Persévérance (CESDA-NDP), aux écoles primaires Mushasha I, Mushasha II, christ Roi et Marie Notre Reine en province de Gitega d'une part, au centre Ephphatha et aux écoles primaires de Gasenyi et de Gikungu en mairie de Bujumbura d'autre part.

Grâce à ces visites, nous avons fait connaissance avec des autorités scolaires à différents niveaux pour requérir leur autorisation à mener notre recherche, nous avons discuté avec les enseignants titulaires des classes qui nous intéressaient sur les objectifs de la recherche, nous leur avons exprimé nos attentes par rapport à leur appui, et nous avons consulté les manuels disponibles en vue de choisir les items qui allaient constituer notre test de mémorisation. C'est aussi suite à ces visites préliminaires que nous avons décidé de prendre pour sujets d'étude tous les écoliers de la classe de sixième année du centre d'éducation spécialisée pour les déficients auditifs - Notre Dame de la Persévérance et les écoles primaires de Mushasha. Nous avons choisi de travailler sur le CESDA--NDP car le Burundi compte deux centres scolaires pour enfants non entendant.

L'autre centre, Ephphatha, ayant servi à la préexpérimentation, il s'imposait à nous de prendre pour notre expérimentation le centre qui reste, le CESDA--NDP. Et les classes de sixième année dans les deux centres sont caractérisées par des effectifs réduits, ce qui ne nous permettait pas de compléter notre sous-échantillon d'écoliers non entendant.

V.7. Echantillonnage

Pour déterminer sur quelles écoles et les classes sur lesquelles notre expérimentation allait porter, nous avons procédé à un échantillonnage par grappe. En effet, « il est parfois utile de constituer des échantillons qui ne sont pas composés d'individus mais d'unités composées d'individus qu'on appelle les grappes» (voir Niyongabo, 2006, p.53).

Comme il y avait quatre écoles primaires (Mushasha I, Mushasha II, Christ Roi et Marie Notre Reine) à proximité du centre CESDA--NDP dans lequel nous avons choisi de mener la recherche pour la catégorie des sujets non entendant, c'est dans celles--ci que nous avons choisi de tirer l'échantillon de sujets entendant de la comparaison. Nous avons mis dans un petit panier quatre morceaux de papiers sur lesquels nous avons inscrit les noms des quatre écoles. Nous avons réduit en boules ces morceaux de papiers pour en cacher le contenu, nous les avons mélangés et avons procédé à un tirage au sort une fois. Le morceau de papier qui a été tiré est celui qui portait l'inscription Christ Roi. Nous avons alors considéré l'école primaire Christ Roi comme notre unité échantillonnée.

Etant donné que cette école compte trois classes de sixième année, nous avons utilisé la même procédure pour décider sur la classe qui allait être concernée par notre investigation. Ainsi, la classe de sixième année C a été retenue. Au sein cette classe, nous n'avons pas eu besoin de cibler un échantillon ; tous les quarante-deux écoliers qui la composent ont tous été retenus.

Avec l'analyse des résultats, nous avons intégré les deux écoliers non entendant de l'école primaire Christ Roi dans le sous-échantillon des écoliers non entendant du CESDA--NDP. En effet, les écoliers non entendant les plus performants sont transférés aux écoles primaires environnantes pour pouvoir passer le concours national qui donne accès à l'enseignement secondaire.

V.8. Administration des épreuves expérimentales V. 8.1. La pré-expérimentation

Il est d'usage dans la recherche de commencer par tester les instruments de recueil des données. Ainsi, nous avons testé notre instrument de recherche auprès de 16 écoliers entendant de la classe de sixième année A de l'école primaire de Gikungu (Bujumbura) et de 13 écoliers non entendant, également de sixième année, du centre Ephphatha pour enfants sourds-muets (Bujumbura).

A la suite de l'analyse des données de cette pré-expérimentation, nous avons été amené à revoir certains aspects de notre consigne. En effet, nous avons constaté que certains écoliers écrivaient illisible pour nous mettre dans l'embarras surtout quand ils ne se rappelaient plus d'un mot donné. Nous avons alors reformulé la consigne en insistant sur le critère lisibilité des réponses.

Par ailleurs, nous avons constaté que les écoliers de Gikungu n'étaient pas très éveillés lors de la pré-expérimentation et nous avons estimé que cela pourrait être lié au fait que l'administration du test avait eu lieu juste après un autre test, d'entraînement au concours national de passage à l'école secondaire. Nous avons alors décidé d'administrer le test à l'expérimentation proprement dite après nous être renseigné sur les activités à l'agenda du jour pour contourner d'éventuelles interférences.

En plus, alors qu'il était initialement prévu de distribuer des feuilles de travail type format A4 pour la restitution des réponses, la pré-expérimentation nous a fait changer d'option ; ces papiers n'étaient pas pratiques pour nos sujets habitués à travailler avec des feuilles de type « cahiers scolaires ». La forme quadrillée est parue meilleure.

Enfin, au cours de la pré-expérimentation, nous avons aussi constaté que, même en ayant bien exposé la consigne en ce qui est du test de reconnaissance, son assimilation demeurait problématique et nous avons dû improviser un autre exemple pour illustrer plus concrètement ce qui était demandé à nos sujets. Ainsi, nous avons invité deux écoliers à se mettre devant le reste de la classe. Puis, nous avons demandé aux écoliers restés sur leurs bancs de retenir les visages des deux écoliers invités à se mettre devant eux. Après leur présentation au reste des écoliers,

nous leur avons demandé de regagner leurs places respectives. Quelques secondes après, nous avons invité un groupe de six écoliers dont les deux précédemment invités à se mettre devant. Nous avons demandé aux écoliers restés dans les bancs de reconnaître les deux qui leur avaient été déjà présentés. A titre de conclusion, nous leur avons dit que l'exercice était similaire à la démonstration que nous venions d'improviser. Comme cette illustration nous avait permis une meilleure compréhension de la tâche du test de reconnaissance, nous avons décidé de continuer à nous en servir lors de l'expérimentation proprement dite.

V.8.2. L'expérimentation proprement dite V.8.2.1. Déroulement

L'expérimentation proprement dite a bénéficié de leçons apprises de la phase pré-expérimentale. Nous sommes arrivé sur le lieu d'expérimentation la veille de l'administration des épreuves. Cette stratégie nous a permis de négocier à temps des modalités pratiques de notre expérimentation, solliciter l'appui des enseignants qui tiennent les classes de sixièmes années concernées par notre étude et tester notre dispositif expérimental à savoir l'ordinateur et le rétroprojecteur.

A notre arrivée à chaque école, nous devions présenter l'attestation de recherche délivrée par notre université et l'accord du Directeur du Bureau diocésain de l'éducation. Ce dernier document était surtout de rigueur au CESDA--NDP. En revanche, les responsables de ces écoles nous présentaient aux titulaires des classes choisies et qui nous appuyaient alors dans l'administration des épreuves.

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