WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Efficience de la mémoire de travail chez des écoliers burundais entendant et non entendant: etude comparative

( Télécharger le fichier original )
par Reginas NDAYIRAGIJE
Université du Burundi - Licence( Bac+4) 2011
  

précédent sommaire

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE VI. ANALYSE DESCRIPTIVE DES DONNÉES ET

DISCUSSION DES RÉSULTATS

VI.1. Présentation des données recueillies

Après l'administration du test de mémorisation, nous avons corrigé les copies des sujets en vue d'attribuer des notes individuelles conformément à la consigne (voir Annexe). Après l'annotation des copies d'évaluation, les notes obtenues ont été encodées dans un tableau « Excel ». Ces notes encodées nécessitaient cependant d'être analysées pour pouvoir leur faire acquérir une certaine intelligibilité, un certain sens. Ainsi, nous avons procédé à une analyse descriptive des données complétée par une autre, cette fois-ci inférentielle, pour nous permettre de nous prononcer sur le caractère significatif ou non des différences constatées. Ainsi, cette double analyse nous a finalement permis de décider du sort à réserver à nos hypothèses de départ, c'est-à -dire leur confirmation ou leur infirmation.

Tableau1 : synthèse des notes obtenues par les sujets au test de mémorisation

 

Notes obtenues au test de rappel libre

Notes obtenues

au test de reconnaissance

 

Ecolier

Statut

(entendant/ non

entendant)3

Information abstraite (sur
45 points)

Information concrète (sur
45 points)

Total «Concrétude» (sur 90 points)

Reconnaissance (sur 27 points)

Score

total

(sur 117 points)

1

2

10

8

18

18

36

2

2

26

35

61

25

86

3

1

28

28

56

19

75

4

2

33

38

71

22

93

5

1

39

29

68

20

88

6

2

14

10

24

13

37

7

1

31

34

65

16

81

8

1

34

25

59

17

76

9

1

34

28

62

17

79

3 Légende: 1 désigne écolier entendant, 2 désigne écolier non entendant.

10

1

17

21

38

21

59

11

1

31

32

63

25

88

12

2

33

36

69

26

95

13

1

21

28

49

22

71

14

1

26

27

53

17

70

15

1

25

24

49

25

74

16

1

39

44

83

22

105

17

1

28

24

52

23

75

18

1

22

26

48

20

68

19

1

32

36

68

24

92

20

1

32

30

62

23

85

21

2

8

15

23

26

49

22

2

16

18

34

15

49

23

1

26

18

44

21

65

24

1

33

35

68

23

91

25

1

26

24

50

23

73

26

1

21

17

38

23

61

27

1

24

27

51

18

69

28

1

32

27

59

22

81

29

1

31

34

65

26

91

30

1

24

24

48

20

68

31

1

34

23

57

17

74

32

2

30

40

70

18

88

33

1

25

24

49

20

69

34

2

16

19

35

15

50

35

2

6

8

14

21

35

36

1

35

27

62

20

82

37

1

36

38

74

27

101

38

2

21

30

51

21

72

39

1

34

35

69

24

93

40

1

29

21

50

17

67

41

1

32

30

62

23

85

42

2

38

38

76

26

102

43

1

16

24

40

23

63

44

2

7

5

12

18

30

45

1

33

32

65

23

88

46

1

23

24

47

24

71

47

2

16

23

39

23

62

48

1

20

18

38

18

56

49

2

27

35

62

24

86

50

1

22

23

45

16

61

51

2

10

11

21

17

38

52

1

24

23

47

18

65

53

1

23

24

47

21

68

54

2

24

40

64

25

89

55

1

31

24

55

17

72

56

1

25

25

50

20

70

57

1

30

30

60

20

80

58

2

17

17

34

19

53

VI.2. Analyse descriptive des données et discussion du jeu des variables

retenues

Après avoir fait les calculs informatisés sur les notes obtenues, nous avons constaté que la moyenne générale des notes obtenues par les écoliers entendant était de 76.3 points sur 117, soit l'équivalent d'une moyenne de 5.87 items sur neuf alors qu'elle était de 63.88 points sur 117, soit une moyenne de 4.9 items sur neuf. Deux conclusions se dégagent de ces résultats. Premièrement, une différence s'observe entre la performance mnémonique des écoliers entendant et celle des écoliers non entendant, et ce, en faveur des premiers. Deuxièmement, la norme déjà établie dans la culture occidentale par certains psychologues cognitivistes (voir par exemples Miller, 1956 ; Michaux, 1974 ; Matlin, 2001,...) situant le seuil minimal normal de l'empan mnésique à 5 items et le seuil maximal à 9 items s'applique, dans notre étude, aux écoliers entendant et non aux écoliers non entendant pour qui il manque quelques poussières de points pour se situer à la barre minimale (4.9 items au lieu du minimum de 5). Le fait que les écoliers non entendant n'arrivent pas à atteindre le seuil de la compétence mnémonique considérée comme minimal nous pousse à cette conclusion : la mémoire de travail des écoliers non entendant du Burundi n'est pas déficiente mais elle est peu efficiente.

La graphique 1 nous permet de comparer l'efficience de la mémoire de travail entre les écoliers entendant et ceux non entendant. Elle compare les totaux des notes obtenues par les écoliers entendant et ceux non entendant (voir tableau synthétique des notes obtenues, dernière colonne) ramenés à une moyenne de 9 items.

Graphique 1: Comparaison de la performance de la mémoire de travail entre les écoliers entendant et non entendant (en ordonné le total des notes obtenues sur 117 points ramené à la moyenne de 9 points et en abscisse la catégorie d'écoliers)

Comparaison de la performance de la mémoire de travail entre les écoliers entendant et ceux non entendant

6 5.8 5.6 5.4 5.2

5 4.8 4.6 4.4

 
 

Entendant Non entendant

L'allure de ce graphique nous amène à confirmer notre hypothèse générale qui postulait une possible supériorité des écoliers entendant sur ceux non entendant si nous nous situons sur le plan de l'efficience de la mémoire de travail. Cependant, cela n'est qu'une tendance générale qu'il importe de prendre avec précaution d'autant plus que sur les dix meilleures notes qui sont respectivement de 105, 102, 101, 95, 93, 93,92, 91,91, et 89, quatre reviennent à des écoliers non entendant. Pourtant, ils représentent un peu moins du tiers des sujets testés (exactement 18 sujets non entendant contre 40 sujets entendant, soit 31.03% de l'échantillon).

En outre, alors que la meilleure note chez les écoliers entendant est de 105 points sur 117, elle est de 102 chez les non entendants, soit 89.74% contre 87.14 %. Les notes les plus basses sont 56 sur 117 chez les écoliers entendant, soit 47.86 % contre 30 points sur 117 chez les écoliers non entendant soit l'équivalent de 25.64 %. L'écart entre les meilleures notes est de 2.60% alors qu'il est de 22.22% pour les basses notes. Comme illustré aussi par les graphiques nos 2 et 3, ce contraste veut dire que les scores sont massés autour des moyennes pour les écoliers entendant alors qu'ils sont distribués pour ceux non entendant.

Graphiques 2 &3: Comparaison de la distribution des scores autour des moyennes(en abscisse le nombre d'écoliers et en ordonné la note totale obtenue sur un total de 117 points)

La structure de ces deux graphiques 2 et 3 nous pousse à affirmer que, bien que les écoliers non entendant obtiennent une faible moyenne en comparaison avec les écoliers entendant de même niveau scolaire, il ne serait pas sensé de conclure que le fait d'être entendant s'accompagne toujours de déficiences de la mémoire de travail. Par contre, nous déduisons par là que quand le fait d'être non entendant s'accompagne de déficience de la mémoire de travail, cette dernière est alors profonde.

Nous avons également postulé avec nos hypothèses opérationnelles que certains facteurs notamment la « Concrétude » et le « Type d'opération mnémonique » pourraient être explicatifs de la différence entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant. L'analyse de l'effet de ces variables ou facteurs fait l'objet de la section qui suit.

VI.2.1. Analyse de l'éventuel effet de la variable « Concrétude »

entendant) revêt deux modalités à savoir la nature concrète ou abstraite de l'information véhiculée par l'item à mémoriser. Si nous essayons de comparer les notes obtenues par les sujets en isolant cette variable, nous remarquons que les écoliers entendant obtiennent, pour les items faisant référence à une information abstraite, une moyenne de 27.83 sur 45, soit 61.84% tandis que les écoliers non entendant obtiennent une note moyenne de 19.56 sur 45 soit 43.53%. L'écart entre les deux moyennes est de 8.27 points, l'équivalent d'un écart de 18.38%.

Avant de dégager une quelconque conclusion découlant de cette analyse de données, nous avons d`abord fait référence à Sockeel et Anceaux (2002, p.101) pour qui « une bonne façon d'évaluer l'effet d'une variable indépendante sur une variable dépendante consiste à la représenter graphiquement. .Si l'échelle est continue on utilise une courbe, si elle ne l'est pas, un histogramme ». Ainsi, dans notre cas, l'échelle d'évaluation n'étant pas continue, nous avons construit l'histogramme correspondant (voir graphique 4 ci--dessous).

Graphique 4 : Comparaison des moyennes des notes obtenues par les sujets entendant et ceux non entendant lorsque les items font référence à une information abstraite (en abscisse la catégorie d'écoliers et en ordonné la moyenne de la note obtenue par chaque catégorie d'écoliers sur 45 points)

comparaison des moyennes des notes des écoliers entendant et des
écoliers non entendant

Moyenne des résultats

30 25 20 15 10 5 0

 
 
 

Non entendant Entendant

A travers la structure de ce graphique, nous constatons que la moyenne des notes obtenues par les
écoliers entendant est plus grande que celle des notes obtenues par les écoliers non entendant
quand les items à mémoriser renvoient à des réalités abstraites. Cela revient à confirmer

provisoirement une partie de notre première hypothèse opérationnelle qui postulait que l'efficience de la mémoire de travail chez les écoliers entendant du Burundi serait plus élevée que celle des écoliers non entendant du même milieu quand le matériel à mémoriser se rapporte aux phénomènes abstraits.

Par contre, les écoliers entendant, quand il est question de mémoriser des items renvoyant à une information concrète, obtiennent la note moyenne de 26.78 points sur 45, soit 59.51% contre 23.66 soit 52.58%. L'écart entre les deux moyennes est d'exactement 3.12 points, soit 6.93%. La graphique 5 compare les écoliers entendant et non entendant quand l'information faisant objet de mémorisation est concrète.

Graphique 5: Comparaison des moyennes des notes obtenues par les sujets entendant et ceux non entendant lorsque les items font référence à une information concrète (en abscisse la catégorie d'écoliers et en ordonné la moyenne de la note obtenue par chaque catégorie d'écoliers sur un total de 45 points)

27

26

25

24

23

22

Entendant Non entendant

Moyenne de la note obtenue

Dans tous ces deux cas de figure (graphiques 4 et 5), il apparaît que la performance mnémonique des écoliers entendant est supérieure à celles des écoliers non entendant c'est-- à- dire à la fois lorsque l'information à rappeler est de nature abstraite et lorsqu'elle est de nature concrète.

de --2.33%. Par contre, les écoliers non entendant obtiennent un pourcentage de 45.53% lorsque les items sont abstraits alors qu'ils obtiennent 52.58% lorsque les items sont concrets, soit une différence de +7.02%. Il est clair que les écoliers entendant affichent une performance moindre quand les items sont liés à un référent concret que quand ils font appel à un référent abstrait. Cependant, l'ampleur de l'écart entre ces deux situations ne nous permet pas de conclure que les écoliers entendant ont des problèmes de mémorisation des items dont les référents sont concrets car la perte de points peut être expliquée par la fatigue du moment que la présentation des items abstraits a précédé celle des items concrets. Par contre, le gain de points de l'ordre de 7 % est une preuve irréfutable que les écoliers entendant ont une réelle facilité à mémoriser les items dont les référents sont concrets.

Notre première hypothèse particulière postulait que l'écart entre ces deux catégories d'écoliers serait grand quand le matériel à mémoriser se rapporte aux objets abstraits mais tendrait à se réduire lorsque le matériel à mémoriser se rapporte aux objets ou phénomènes concrets. Cela nous a amené à vouloir vérifier cette seconde partie de notre hypothèse opérationnelle en comparant les écarts entre ces deux catégories d'écoliers au niveau de leur efficience mnémonique eu égard aux deux modalités de la variable « Concrétude » (voir graphique 6 ci-- dessous).

Graphique 6 : Comparaison des écarts entre les écoliers entendant et ceux non entendant selon que le matériel à mémoriser fait appel à des phénomènes concrets ou abstraits (en abscisse le type d'item et en ordonné la moyenne de l'écart entre les ecoliers entendant et non entendant selon le type d'item)

Ecart entre les deux categories d'écoliers selon la nature des items à mémoriser

Concret Abstrait

3.12

8.27

Le présent graphique 6 met en lumière le fait que l'écart entre les écoliers entendant et ceux non entendant est plus grand quand le référent est, dans les items, une réalité abstraite que quand il évoque une réalité concrète.

Ici également, il s'est avéré indispensable de tester si la différence entre les deux situations est statistiquement significative, pour pouvoir nous y prononcer avec assurance. Ce travail fait objet de la section consacrée à l'analyse inférentielle des résultats (voir plus loin). Mais avant d'y arriver, parlons d'abord de l'effet potentiel de notre deuxième variable retenue à savoir le « Type d'opération mnémonique».

VI.2.2. Mise à l'épreuve de l'effet de la variable « Type d'opération mnémonique »

Nous avions estimé qu'en plus de la nature des items à mémoriser (voir hypothèses de recherche), le « Type d'opération mnémonique » demandée pouvait également avoir un effet sur l'efficience de la mémoire de travail. Nous avons sérié la variable « Type d'opération mnémonique » en deux modalités à savoir l'opération de rappel libre et l'opération de reconnaissance.

Au regard des données recueillies par rapport aux deux modalités de la variable « Type d'opération mnémonique », les écoliers entendant obtiennent une note moyenne de 55.4 points sur 90 pour le test de rappel libre contre 52.66 sur un total de quatre vingt-- dix points soit respectivement 61.55% et 58.51%. Si nous ramenons ces scores sur neuf, soit le score maximal en termes d'items pour chaque exercice expérimental, nous avons respectivement 5.54 items et 5.26 items, ce qui fait un écart de 0.32 items. Quant au test de reconnaissance, les écoliers entendant y ont obtenu en moyenne 20.88 points sur 27, soit 77.33%, tandis que ceux non entendant ont obtenu une moyenne de 20.66 points sur 27, soit 76.52%. En ramenant ces notes moyennes sur 9 items, les deux catégories d'écoliers obtiennent respectivement 6.96 et 6.88 items. Cela fait une différence de 0.08 items.

En comparant ces écarts moyens (Voir graphique 7), nous constatons que l'écart entre la performance mnémonique chez les écoliers entendant et les écoliers non entendant est minime pour le test reconnaissance que pour le test de rappel libre. Cela est une confirmation de notre hypothèse opérationnelle qui postulait que l'écart au niveau des scores entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant serait plus grand quand il s'agit d'un test de rappel libre que quand il s'agit d'un test de reconnaissance.

Graphique 7 : Illustration de l'écart moyen des scores entre les écoliers entendant et ceux non

entendant selon le type d'opération mnémonique (en ordonné le type d'opération

mnémonique et en abscisse l'écart total entre les écoliers entendant et non

entendant ramené à la moyenne de 9 points)

Etendu de l'écart selon le type d'opération mnémonique

Test de reconnaissance

Test de rappel libre

 

0 0.2 0.4

VI.3. Vers une analyse inférentielle des données

Si l'analyse descriptive des données qui est ci-- haut reprise nous a permis de confirmer toutes nos hypothèses, tant l'hypothèse générale que les hypothèses opérationnelles, nous admettons qu'il s'agit là d'une confirmation à portée provisoire.

En effet, cette analyse descriptive fait état d'écarts entre les écoliers entendant et les écoliers non
entendant en fonction des variables « Concrétude » et « Type d'opération mnémonique », mais

elle reste muette sur le caractère significatif de ces écarts. C'est justement cela qui nous a amènéà envisager une section consacrée à l'analyse inférentielle afin de pouvoir conclure définitivement, si les différences constatées sont statistiquement significatives ou non.

CHAPITRE VII. ANALYSE INFÉRENTIELLE APPLIQUÉE AUX PREMIERS RÉSULTATS

Pour mener à bon port l'analyse inférentielle qui s'est averée indispensable au vu des résultats de l'analyse descriptive, nous avons dü procéder à un choix d'un test statistique parmi toute une diversité : le test d'égalité des moyennes. C'est un test qui nous a été suggéré par Sockeel et Anceaux (2002, p.106) quand ils considèrent qu' « on vérifie l'effet d'un facteur élémentaire sur la variable dépendante par la comparaison des moyennnes des performances constatées pour chaque degré de ce facteur ». Le traitement de données opéré a abouti aux résultats qui sont repris par le tableau 2 qui suit.

Tableau 2 : Résultat de l'analyse inférentielle des données

 

Test de Levene

sur l'égalité des

variances

 

F

Significa- tion.

t

Degré de

liberté

Signification (bilatérale)

Diffé- rence

de

moyen- nes

Diffé-

rence écart-type

Intervalle de

confiance 90%

de la différence

Infé-

rieure

Supé-

rieure

Abstrait

Hypothèse

de variances égales

13.678

.000

4.087

56

.000

8.269

2.023

4.216

12.323

Hypothèse

de variances inégales

 
 

3.323

21.894

.003

8.269

2.488

3.108

13.431

Concret

Hypothèse

de variances égales

50.354

.000

1.341

56

.185

3.108

2.319

-1.536

7.753

Hypothèse

de variances inégales

 
 

1.002

19.422

.329

3.108

3.103

-3.377

9.594

Rappel libre

Hypothèse

de variances égales

43.132

.000

2.752

56

.008

11.378

4.135

3.095

19.661

Hypothèse

de variances inégales

 
 

2.090

19.844

.050

11.378

5.444

.016

22.739

Recon- naissan- ce

Hypothèse

de variances égales

5.307

.025

.217

56

.829

.208

.960

-1.714

2.131

Hypothèse

de variances

 
 

.190

24.772

.851

.208

1.097

-2.052

2.469

 

inégales

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Total

Hypothèse

de variances égales

43.261

.000

2.508

56

.015

11.586

4.619

2.333

20.839

Hypothèse

de variances inégales

 
 

1.907

19.866

.071

11.586

6.076

-1.094

24.267

Ce test d'égalité des moyennes a les spécifications suivantes :

1. H0 : M1 = M2, c'est- á- dire que M1-M2=0

2. H1 : M1? M2, c'est-á-dire que M1-M2?0

De ces deux formules, nous lisons que l'hypothèse nulle (H0) suppose l'égalité entre la moyenne 1 (M1) et la moyenne 2 (M2). Lorsque c'est le cas, cela veut dire que la différence entre la moyenne 1 et la moyenne 2 est nulle. Si non, l'hypothèse alternative postule que les moyennes 1 et 2 (M1 et M2) sont inégales ; autrement dit, leur différence est une valeur différente de zéro (valeur négative ou positive) au niveau de confiance de 90%.

Selon les résultats du tableau 2 dans sa colonne des significations bilatérales, nous lisons que la valeur de la signification bilatérale pour le rappel libre est de 0.08, une valeur qui se situe dans l'intervalle comprise entre -.1 et +.1, donc dans la zone de rejet de l'hypothèse nulle. Cela étant, nous rejetons l'hypothèse nulle qui postulait l'égalité des moyennes 1 et 2 et confirmons l'hypothèse alternative. En d'autres mots, au niveau de confiance de 90% et au seuil de signification de 10%, la différence entre les écoliers entendant et ceux non entendant est statistiquement significative. Nous confirmons donc notre hypothèse générale de départ qui postulait que les écoliers entendant du Burundi seraient plus performants que les écoliers non entendant sur le plan de l'efficience de la mémoire de travail.

Par ailleurs, l'analyse descriptive des données nous avait indiqué que des facteurs comme la « Concrétude » des items á mémoriser et le Type de l'opération mnémonique demandée aux sujets avaient un impact sur l'écart de l'efficience de la mémoire de travail entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant du Burundi.

En effet, à propos du jeu de la variable « Concrétude », nous constatons que la valeur de la signification bilatérale, pour les items abstraits et l'hypothèse nulle, est de .000. Or cette valeur est comprise entre +0.1 et -01 (10% de niveau de signification) et ne se situe donc pas par conséquent dans la zone d'acceptation de l'hypothèse nulle (cfr loi de la distribution normale de Gauss et Laplace). Cela signifie que la différence entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant est statistiquement significative pour le cas précis des items renvoyant aux objets abstraits.

Par contre, la valeur de la signification bilatérale, pour les items concrets, est de .185. Cette valeur ne se situe pas entre +0.1 et -0.10 et, en nous référant à la loi de la distribution normale de Gauss et Laplace, elle se trouve dans la zone d'acceptation de l'hypothèse nulle. Nous déduisons donc que la différence entre la moyenne 1 et la moyenne 2 est nulle. En conséquence, nous concluons que la différence entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant n'est pas statistiquement significative lorsque les items à mémoriser font référence aux objets et phénomènes concrets. Autrement dit, les deux groupes d'écoliers (entendant et non entendant) sont « homogènes » ou « équi-performants » quand les référents des items à mémoriser sont des objets ou phénomènes concrets. Cela revient à confirmer notre première hypothèse opérationnelle de départ selon laquelle l'efficience de la mémoire de travail chez les écoliers entendant du Burundi serait plus élevée que celle des écoliers non entendant du même milieu quand le matériel à mémoriser se rapporte aux phénomènes abstraits. En revanche, l'écart se réduirait entre ces deux catégories d'écoliers au cas où le matériel à mémoriser se rapporterait aux phénomènes concrets.

Avec les résultats de l'analyse descriptive, nous avions réalisé que l'écart entre les écoliers entendant et non entendant se réduit quand les items à mémoriser sont concrets en comparaison à leur écart quand les items sont abstraits. L'analyse inférentielle est venue la compléter ; elle prouve finalement qu'il ne s'agit pas d'une simple réduction de l'écart mais que la différence entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant n'est pas statistiquement significative au seuil de signification de 10%.

Enfin, à propos du jeu de la variable « Type d'opération mnémonique » sur l'efficience de la mémoire de travail, nous réalisons, à la lecture des valeurs du tableau 2, que la signification bilatérale pour la modalité test de rappel libre de la variable « Type d'opération mnémonique » est de .050. Cette valeur est comprise entre 0.10 et -0.10. Donc, cela veut dire qu'elle se situe dans la zone de rejet de l'hypothèse nulle si nous nous référons à la loi de la distribution normale de Gauss et Laplace. Autrement dit, la différence est significative. Nous rejetons par conséquent l'hypothèse nulle qui postule l'égalité des moyennes 1 et 2 et concluons qu'au seuil de signification de 10%, la différence entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant est statistiquement significative quand l'opération mnémonique en jeu est le rappel libre.

S'agissant de la modalité test reconnaissance de la variable « Type d'opération mnémonique », la valeur de la signification bilatérale est de .829 . Cette valeur se situe dans la zone d'acceptation de l'hypothèse nulle selon la loi de distribution normale de Gauss et Laplace car elle n'est pas comprise entre .10 et -.10 . Cela signifie que l'hypothèse nulle qui suppose l'égalité des moyennes 1 et 2 est retenue. En d'autres termes, la différence entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant, au seuil de signification de 10%, n'est pas statistiquement significative quand l'opération mnémonique requise est la reconnaissance.

En conclusion, la différence des scores entre les écoliers entendant et ceux non entendant est statistiquement significative en ce qui est du test de rappel libre mais elle ne l'est pas pour le cas du test de reconnaissance. Cela confirme notre seconde hypothèse opérationnelle qui avançait que l'écart au niveau des scores entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant burundais serait plus grand quand il s'agit d'un test de rappel libre que quand il s'agit d'un test de reconnaissance.

66
CONCLUSION

Comme le met en lumière notre formulation du sujet d'étude, notre recherche s'était assignée comme objectif de procéder à une comparaison de l'efficience de la mémoire de travail entre des écoliers burundais entendant et non entendant. Pour y parvenir, nous avons débuté nos investigations par un questionnement large axé sur le thème central que ledit objectif soulève. Ce questionnement large nous a servi de fil conducteur pour un passage à une autre étape, celle de la revue critique de la littérature en rapport avec le même thème.

Finalement, en confrontant les résultats de la revue critique de la littérature à nos pré-requis en matière de psychologie et aux besoins de notre recherche, nous avons arrêté les définitions opérationnelles des concepts que nous considérions comme névralgiques dans le cadre de notre étude. Egalement, un cadre théorique de référence a été constitué dans lequel nous n'avons retenu que les aspects qui touchent directement aux volets psychologiques de la mémoire et de la surdité. C'est sur base dudit cadre théorique que nous avons explicité la problématique que soulève l'étude et formulé des hypothèses qui devaient alors être soumises à un travail de vérification. En effet, il s'est agit ici d'adopter la méthode dite « scientifique générale qui consiste à formuler des énoncés, appelés hypothèses ou encore des systèmes d'énoncés, appelés également théories, puis à les mettre à l'épreuve des faits un par un » (Sockeel et Anceaux, 2002, p.16).

Ladite vérification d'hypothèses nous a engagé dans une récolte de données, mais nous avons dû préalablement déterminer la méthode de recherche à suivre à cet effet, à savoir la méthode expérimentale. L'instrument de collecte des données que nous avons utilisé dans ce cadre, est constitué de deux tests de mémorisation à savoir un test de rappel libre et un test de reconnaissance.

Le test de rappel libre a deux composantes bâties sur deux modalités de la variable «Concrétude»
(la modalité Item concret et la modalité Item abstrait). Quant au test de reconnaissance, sa
pertinence reposait sur la nécessité d'une confrontation de ses résultats avec ceux du test de

rappel en vue de vérifier l'effet d'une autre variable, la variable «Type d'opération mnémonique».

Le test a été administré à cinquante-huit sujets entendant et non entendant dans les proportions respectives de quarante et dix-huit. Après la collecte des données et leur encodage, nous avons procédé à leur analyse descriptive. Cette dernière a provisoirement confirmé nos hypothèses de recherche émises. En effet, (i) les écoliers entendant du Burundi s'affichent plus performants que les écoliers non entendant sur le plan de l'efficience de la mémoire de travail. Par ailleurs, (ii) l'efficience de la mémoire de travail chez les écoliers entendant est plus élevée que celle des écoliers non entendant quand le matériel à mémoriser se rapporte à des phénomènes abstraits. En revanche, l'écart se réduit entre ces deux catégories d'écoliers lorsque le matériel à mémoriser se rapporte à des phénomènes concrets. Enfin, (iii) l'écart au niveau des scores entre les écoliers entendant et les écoliers non entendant est plus grand quand il s'agit d'un test de rappel libre que quand il s'agit d'un test de reconnaissance.

Cependant, l'analyse descriptive à elle seule ne permet pas par nature de déterminer si les différences constatées sont statistiquement significatives ou non. Alors, pour tendre vers une confirmation définitive de nos hypothèses de recherche, nous avons fait par la suite recours à un test de la statistique inférentielle : le test de comparaison des moyennes.

Effectivement, la mise en jeu de ce dernier nous a permis de confirmer d'une part que, sur le plan de l'efficience de la mémoire de travail, les écoliers entendant sont plus performants que les écoliers non entendant au seuil de signification de 10%. Cependant, cette différence dépend tant de l'opération mnémonique demandée que de la concrétude des items à mémoriser.

Il s'est en effet avéré que la différence entre la performance mnémonique des écoliers entendant et celle des écoliers non entendant est statistiquement significative au seuil de signification de 10% lorsque les items à mémoriser renvoient à des objets abstraits mais qu'elle ne l'est pas lorsque les items à mémoriser font référence à des objets concrets. Par ailleurs, le type d'opération mnémonique s'est révélé être une variable explicative de la différence observée entre nos deux catégories d'écoliers. La différence entre elles, toujours au seuil de signification de

10%, est significative quand l'épreuve requiert le rappel libre mais elle ne l'est pas quand la tâche concerne la reconnaissance.

En définitive, notre objectif était de comprendre le fonctionnement cognitif, et surtout mnémonique, des sujets non entendant du Burundi par le biais d'une comparaison avec d'autres sujets du même milieu, mais eux entendant. Nous jugeons que notre objectif a été largement atteint car nous avons pu découvrir, à la lumière de la comparaison avec des écoliers entendant, les zones d'effort et les zones de confort des écoliers non entendant en ce qui est de la mémorisation en mémoire de travail. Nous reconnaissons toutefois que la mémoire de travail n'est qu'une composante de la dimension cognitive humaine parmi bien d'autres. Ainsi, nous clôturons cette dissertation en tendant le témoin à toute autre initiative de recherche qui viendrait comparer sujets entendant et non entendant sur d'autres fonctions cognitives.

69
BIBLIOGRAPHIE

Bartz, W. H. (1976). Introduction à la psychologie (collection multi-choix). Montréal : Les éditions. H.R.W. Ltée.

Colin, D. (1979). Psychologie de l'enfant sourd. Paris : Masson.

Da Silva Neves, R. (1999). Psychologie cognitive. Paris : Armand Colin.

Delay, J. (1950). Les dissolutions de la mémoire. Paris : P.U.F.

De Ketele, J.-M. (1990). Rédiger un rapport scientifique. Brochure de cours non publiée, Université Catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique.

Doron, R., & Parot, F. (1991). Dictionnaire de psychologie. Paris : P.U.F.

Faverge, J.-M. (1966). Méthodes statistiques en psychologie appliquée. Paris : P.U.F. Filloux, J-C. (1967). La mémoire (Collection Que Sais-Je ?). Paris : P.U.F. Fontaine, R. (1999). Manuel de Psychologie du vieillissement. Paris : Dunod.

Gakobwa, B. (1998). Le langage gestuel dans la famille burundaise ayant un membre sourd.

Mémoire de licence non publié, Université du Burundi (Faculté de Psychologie et des

Sciences de l'Education), Bujumbura, Burundi.

Geaudreau, J., & Canavaro, A. (1990). L'éducation des personnes handicapées hier et

aujourd'hui. Montréal : Université de Montréal (Faculté des Sciences de l'Education). Ghiglione, R., & Richard, J.-F. (Ed.). (1999). Cours de psychologie : Bases, méthodes et

épistémologie. Paris : Dunod.

Gribenski, A. (1957). L'audition. Paris : P.U.F.

Hakizimana, L. (1995). Les barrières socioprofessionnelles et pédagogiques qui handicapent la

réintégration du sourd dans la société. Mémoire de licence non publié, Université du Burundi

(Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education), Bujumbura, Burundi. Halbwachs, M. (1975). Les cadres sociaux de la mémoire (Réédition). Paris : P.U.F. Houdé, O., Kayser, D., Koenig, O., Proust, J., & Rastier, F.(1998). Vocabulaire de sciences

cognitives. Paris: P.U.F.

Ivanov, S. (1973). Les mystères de la mémoire. Moscou : Editions Mir.

Lafon, R. (1976). Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant. Paris : P.U.F. Lang, J.L. (1976). L'enfance inadaptée. Paris : P.U.F.

Lavallée, M. (1989). Les conditions d'intégration des écoliers en difficulté d'adaptation et d'apprentissage. Montréal : P.U.Q.

Lieury, A. (1975). La mémoire : Résultats et théories. Bruxelles : Dessart, &Mardaga.

Matlin, M.W. (2001). La cognition : Une introduction à la psychologie cognitive. Bruxelles : De Boeck Université.

Michaux, L. (1974). La mémoire. Paris : Librairie Hachette.

Muhitira, S. (1984). Des représentations de quelques familles de Bujumbura en rapport avec l'inaptitude de leurs enfants sourds-muets à la communication. Mémoire de licence non publié, Université du Burundi (Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education), Bujumbura, Burundi.

Naniwe, A. (1995). Problèmes médicopsychopédagogiques des enfants handicapés. Notes

de cours non publiées, Université du Burundi (Faculté de Psychologie et des Sciences de . l'Education), Bujumbura, Burundi

Ndayikeza, C. (2009). Contribution à l'étude des effets psychopathologiques du vieillissement : Mise à l'épreuve de la mémoire à court terme des personnes âgées du Burundi. Mémoire de licence non publié, Université du Burundi (Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education), Bujumbura, Burundi.

Ndayisaba, J., & De Grandmont, N. (1999). Les enfants différents : Les comprendre pour mieux les aider. Québec : Editions Logiques.

Nijimbere, M.C. (1991). Etude des problèmes posés par les modes de communication utilisés dans l'éducation des handicapés auditifs au Burundi: Cas des centres de Gitega et de Kamenge. Mémoire de licence non publié, Université du Burundi (Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education), Bujumbura, Burundi.

Niyongabo, J. (2006). Cours de Statistiques 1. Syllabus de cours, Université du Burundi (Faculté de Psychologie et des sciences de l'Education), Bujumbura, Burundi.

Niyonsaba, G. (2008). Problématique de la prise en charge psychosociale des handicapés auditifs en milieu institutionnel. Mémoire de licence non publié, Université du Burundi (Faculté

de Psychologie et des Sciences de l'Education), Bujumbura, Burundi.

& Paris: Agence de Coopération Culturelle et Technique. Oléron, P. (1969). Les sourds muets. Paris: P.U.F.

Piaget, J., & Inhelder, B. (1968). Mémoire et intelligence. Paris: P. U.F.

Pélicier, Y. (Dir.) (1981). La vie psychologique normale. Univers de la psychologie (tome

II & II). Paris : Editions Lidis.

Robert, P. (1981). Petit Robert I. Paris: Le Robert.

Rondal, J.-A., & Seron, X. (Ed.). (1999).Troubles du langage: Bases théoriques, diagnostic et

rééducation. Sprimont (Belgique): Pierre Mardaga.

Sillamy, N. (1980). Dictionnaire encyclopédique de psychologie. Paris: Bordas.

Trannoy, A. (1971). Adaptation des enfants handicapés physiques. Paris: Casterman.

Sockeel, P., & Anceaux, F. (2002). La démarche expérimentale en psychologie. Paris: IN PRESS EDITIONS.

Tremblay, L. (1987). Lettre circulaire aux abonnés du service des plaques porte-clés. Montréal: Association les amputés de guerre du Canada, succursale de Québec.

Virole, B. (Ed.). (2000). Psychologie de la surdité. Bruxelles: De Boeck université.

Wall, W.D. (1955). Education et santé mentale. Paris: I.F.M.R.P.

ANNEXE

PRISE DE CONTACT AVEC LES SUJETS ET CONSIGNE A. Prise de contact et consigne en Kirundi

A0. Prise de contact et motivation

Ndabaramukije. Nitwa REGINAS NDAYIRAGIJE. Ndiko ngerageza kuraba ko hari ubudasa bwoba buri hagati y'abanyeshuri bumva n'abatumva mu bijanye no gufata ku mutwe. Kugira bishoboke ndaza kubaha ikibazo co gufata ku mutwe. Munyuma, nzogikosora ndabahe amanuta mukwiye, ni ukuvuga bivanye n'igitigiri c'inyishu nziza muzoba mwashoboye kwibuka mukandika. Ndabasavye ko mwokorana ishaka mukamenya kuko ni ihiganwa hagati ya mwebwe n'abandi banyeshure bumva/batumva.

A.1. Consigne générale

Tuza gutangurira ku myimenyerezo ibiri. Muri iyo myimenyerezo ibiri, murafise uburenganzira bwo kumbaza ibibazo ku vyo mudatahura neza. Mu nyuma duca dutandukira ikibazo nyamukuru. Mu gihe c'ikibazo nyamukuru, nta burenganzira bwo kumbaza ibibazo muzoba mugifise, musabwe gusa guca mwandika inyishu , ni ukuvuga amajambo muzoba mwafashe ku mutwe.

A.2. Consigne pour l'épreuve de rappel libre

Muri aka kabazo ka mbere, ndabasavye mubanze mwuzuze ku rupapuro rwa mbere amazina n'amatazirano yanyu, igitsina canyu (ko uri umuhungu canke umukobwa), imyaka yanyu n'ishuri mwigamwo. Munyuma ndaza gusaba izi mashini zanje ko zibereka amajambo icenda mu kiringo c'amasegonda cumi n'atanu gusa. Ico gihe c'amasegonda cumi n'atanu giheze, nca nyegeza ayo majambo. Mpejeje kuyanyegeza, ubwo nyene muce munyandikira ku rupauro nzoba mpejeje kubereka amajambo yose mwibuka muri ayo icenda muba muhejeje kubona. Ivyo bisigura ko uwuza kwibuka amajambo yose azoba atoye ikibazo. Uko mwandika amajambo menshi mu yo mwabonye ni kwo muronka amanuta menshi. Umwimenyerezo umwe umwe umara amasegonda mirongo ine n'atanu gusa. Mutegerezwa kugerageza mukandika ibisomeka kugira ntimuhave mutakaza amanuta.

A.3. Consigne pour l'épreuve de reconnaissance

Muri aka kabazo kagira kabiri, ndaza kubereka urukwirikirane rw'amajambo icenda mu kiringo c'amasegonda cumi n'atanu gusa. Mpejeje kuyabereka nca ndayazimanganya, hanyuma nce ndabereka uwundi murwi w'amajambo cumi n'umunani. Muri ayo majambo cumi n'umunani harimwo amwe icenda ya mbere mwari muhejeje kubona. Mugihe muzoba muriko mwandika inyishu, ayo majambo cumi n'umunani aguma ari imbere yanyu atanyegeje. Igikorwa canyu ni ugutora muri ayo majambo cumi n'umunani amwe icenda ya mbere na mbere nari nazimanganije muce muyandika ku rupapuro. Umwanya ndabaha kugira mwandike inyishu n'amasegonda mirongo ine n'atanu gusa. Inyishu nziza yose muza gutanga muzoyironkako inuta rimwe. No ngaha nyene, imbere yo gutangura akabazo nyamukuru, ndabaha imyimenyerezo ibiri. Mu kiringo c'imyimenyerezo, murashobora kubaza utubazo twose mwiyumvira dufatiye ku gikorwa musabwe gukora, nanje ndaheza ndabishure. Mu gihe tuzoba twatanguye akabazo nyamukuru, nta burenganzira bwo gusiguza muzoba mugifise. Muza kwandika gusa inyishu, ni ukuvuga amajambo icenda mutoye muri ayo cumi n'umunani mwibuka ko mwari muhejeje kubona muri rwa rukurikirane rwa mbere rw'amajambo icenda

B. Traduction en français de la consigne B0. Prise de contact et motivation

Bonjour. Je m'appelle RÉGINAS NDAYIRAGIJE. Je suis en train de chercher à découvrir si des écoliers entendant et ceux non entendant ont ou pas les mêmes capacités de mémorisation. Pour pouvoir faire cette comparaison, je vais vous proposer des exercices de mémorisation. Je corrigerai vos réponses et vous donnerai les points mérités, c'est-à-dire en fonction des bonnes réponses que vous aurez réussies à rappeler. Je vous invite donc à bien travailler pour réussir le test car il s'agit d'une compétition entre vous et d'autres écoliers entendant/non entendant.

B.1. Consigne générale

Avec le test proprement dit, vous n'aurez plus le droit de me poser des questions, vous allez seulement écrire les réponses, c'est-à-dire les mots mémorisés.

B.2. Version en français de la consigne pour l'épreuve de rappel libre

Dans cette première épreuve, je vous demande d'abord d'écrire à la première page votre nom et votre prénom, votre sexe, votre age et votre école. Ensuite, je vais projeter sur l'écran disposé devant vous une liste de neuf mots. Quinze secondes après la projection de cette liste de neuf mots, je vais faire disparaître la liste. A la suite de cette disparition, votre tâche sera d'écrire immédiatement sur la page que je vous aurai indiquée le maximum de mots possible parmi les mots précédemment lus. A chaque bonne réponse correspond un point. Gela signifie que celui qui aura reproduit beaucoup de mots aura plus de points. Ghaque exercice dure quarante-cinq secondes seulement. Je vous recommande de faire votre mieux pour écrire le plus lisiblement possible afin de ne pas perdre gratuitement des points.

B.3. Version en français de la consigne pour l'épreuve de reconnaissance

Dans cette seconde épreuve, je vais d'abord vous présenter une liste de neuf mots pendant quinze secondes puis la faire disparaître. Après cette disparition, je vais projeter devant vous une autre liste de dix- huit mots mais parmi lesquels figurent les neuf qui venaient de vous être montrés et neuf autres. Les dix-huit mots resteront affichés devant vous quand vous serez en train d'écrire les bonnes réponses. Votre tâche sera de reconnaître parmi les dix-huit mots les neuf premiers de la dernière liste et de les écrire sur votre bloc- papiers à la page indiquée. Le temps qui vous est accordé pour écrire les réponses est de quarante-cinq secondes seulement. A chaque bonne réponse, correspond un point.

Nous allons d'abord faire deux exercices d'entraînement pendant lesquels vous allez poser toutes les questions que vous pourrez avoir et je vais y répondre. Ensuite va venir le moment de l'épreuve proprement dite. Quand celle-ci aura commencé, vous ne pourrez plus me poser de questions, vous allez seulement écrire les neuf mots que vous reconnaîtrez avoir fait partie de la récente liste de neuf mots.

précédent sommaire






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo