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Les musées en droit tunisien

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par Salwa Ghazouani
faculté des sciences juridiques, politiques et sociales (TunisII) - mastère en droit de l'environnement 2004
  

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§1- La protection des oeuvres du patrimoine culturel par le droit International :

Parce que la première obligation de toute institution muséale est de conserver le patrimoine en bon état pour le transmettre aux générations futures, le droit international assure pour les oeuvres d'art une véritable protection en cas de conflit armée (A), en cas de péril (B) pour lutter contre le trafic illicite (C).

A -La protection des oeuvres du patrimoine culturel en cas de conflit armé :

« La guerre est l'ennemi de l'humanité, elle est aussi l'ennemie de ce que ce dernier a pu produire de meilleur ; l'art, les monuments, tout son patrimoine culturel et esthétique »\u9312‡@ Les guerres ont toujours étaient à l'origine de la disparition des biens et des oeuvres du patrimoine dont la valeur est inestimable. Une fois découverts, les biens archéologiques, les oeuvres artistiques et les objets culturels vont être protégés et conservés dans les musées et les institutions assimilées, chargées de leur sauvegarde, leur enrichissement et leur exposition aux prés du public.

La conservation des « trésors nationaux » contre les vols, les incendies,les conflits armés et le pillage est fortement nécessaire et portée à la charge des musées , mais la protection entre les murs d'un établissement parfaitement adéquat n'est plus suffisante en cas de la guerre qui «  peut créer une rupture dans la transmission du savoir entre les générations ,ce savoir qui englobe la mémoire historique ,culturelle ,technologique ,la connaissance en général et même la langue ».\u9313‡A

1-TOMAN(J),la protection des biens culturels en cas de conflits armé, Ed°UNESCO,Paris,1994,P.5.

2-ACO Samuel, protection du patrimoine en temps de conflits armé, in Ouv. Coll.quels musées pour l'Afrique, patrimoine en devenir I.C.O.M., 1991, op.cit.p.171.

Le patrimoine culturel qu'il soit biens meubles ou immeubles y compris les monuments d'architecture, d'art ou d'histoire, les sites archéologiques, les manuscrits et tout objets d'intérêt artistique, historique ou scientifique qui peuvent être un témoignage des réalisations de l'humanité et servent comme source de connaissance, mérite d'être conserver et transmis aux générations futures. Ce patrimoine subit de jour en jour des menaces et des attaques. Aucun pays n'est épargné de ces fléaux .Ainsi, depuis le Congrès de Vienne (1815) la pratique des Etats s'est orientée vers l'interdiction de s'emparer des biens culturels mobiliers appartenant à l'ennemi. C'est à partir de cette date que s'est épanoui le principe de la restitution des biens culturels, dans, pratiquement, toutes les traités de paix \u9312‡@, mais la véritable protection et conservation des oeuvres du patrimoine culturel émane réellement de la convention da la Haie du 14Mai 1954 \u9313‡A pour la protection des biens culturels en temps de guerre. \u9314‡B

Cette convention a été adaptée à la suite des destructions massives infligées au patrimoine culturel au cours de la seconde Guerre Mondiale Elle assure une protection des meubles archéologiques avec une protection spéciale à certains biens en garantissant leur immunité (article 9) En outre, la dite convention a prévue des refuges destinés à abriter les oeuvre culturelles en cas de conflit armé. (Article 8§1)

Cet instrument juridique assure une protection générale pour les biens meubles et immeubles à coté d'une autre protection spéciale prévue par l'article 12 de la convention.

1-BOUCETTA (A), Op.cit.p.319.

2-RATIFI2E PAR LA TUNISIE par la loi N°80-69 du 10-11-1980 J.O.R.T N°67 du 14Nov.1980.

3-BOUHADIBA (L), la protection juridique du patrimoine archéologique mobilier, mémoire de D.E.A., F.S.J.P.ST.1998-1999, p.51.

Les biens déposés et réservés dans les musées, quant à eux ,ils bénéficient d'une grande protection par rapport à ceux qui sont encore « enfouis », et sont généralement beaucoup plus attaqués par les bombardements. Ainsi , en vue d'aboutir à une réglementation universelle concernant la protection des oeuvres du patrimoine culturel en état de guerre ,un projet de conservation mondiale fut élaborer par l'office international des musées et soumis en 1938 au conseil et à l'assemblée générale de la société des Nations.

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Le texte de La haie, assure une protection, non seulement pour les musées, les grandes bibliothèques et les archives qui représentent des « dépôts » de la mémoire collective, voire même de l'identité culturelle, mais plutôt pour tout objet culturel. La dite protection est générale d'une part et plus particulière dans d'autres cas.

Pour le régime général, il y a trois principes généraux qui se dégagent : localiser les lieux protégés, quitte à transporter les biens culturels mobiliers dans des refuges, enlever tout intérêt militaire aux lieux à protéger, prendre dés le retour à la paix, les mesures de sauvegarde nécessaires.

L'engagement des Etats parties pour la sauvegarde en temps de paix, concerne les biens situés sur leur propre territoire  pour cela il faut avant la menace d'un conflit armé prendre les mesures appropriées.

Les Etats parties sont tenus de respecter l'oeuvre d'art et les biens culturels à la fois pendant les temps de guerre comme pendant les temps de paix.

En plus, aux termes de la dite convention, il est strictement interdit tout acte de vol, de pillage et de vandalisme, Ainsi, il est imposé aux Etats parties de ne pas réquisitionner les biens culturels

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D'un autre coté, les Etats parties s'engagent à soutenir les efforts des autorités nationales d'assurer la sauvegarde, la conservation et la protection des biens culturels. La dite conservation est applicable en cas de guerre déclarée ou de toute autre conflit armé entre les Etats qui y font partie ,tel que le cas de guerre civile.

Quant au régime spécial de protection, il ne s'applique qu'à un nombre très restreint de refuges servant à abriter les oeuvres du patrimoine qui sont « de très haute importance ».

Cette protection s'obtient par l'inscription dans un registre international des biens culturels sous protection spéciale, ainsi une immunité est assurée pour les biens bénéficiant du régime spéciale.

L'action de la protection spéciale est conditionnée, mais aussi une procédure d'inscription est exigée pour tout état voulant bénéficier du dit régime. Ainsi, le texte de Lahaye, quoiqu'il présente une des plus anciennes conventions de l'UNESCO est encore ignorer par plusieurs pays.

En effet « vu l'immensité des conséquences » de tout conflit armé « non seulement sur le patrimoine culturel, mais aussi pour la structure même de la société qui les produit et pour l'identité et la spécificité culturelle et spéciale », \u9312‡@ il est indispensable de compléter la dite convention par des mesures beaucoup plus ` fructueuses ' sur le plan pratique.

Avec la convention, il a été adapté un protocole qui interdit l'exportation des biens culturels d'un territoire occupé et exige le retour de ces biens dans le territoire de l'Etat d'où ils ont été exportés.

Ce protocole interdit également que les biens culturels, soient retenus au titre de dommage de guerre .Le 3 Janvier 2002, 102 Etats font partis à la convention, dont 83 d'entre eux au protocole.

Chaque fois qu'il reçoit des informations sur l'imminence d'un conflit ou sur la destruction des biens culturels durant les hostilités, le Secrétariat de l'UNESCO entre immédiatement en contact avec les parties en conflit et fournit des assistances généralement techniques pour la partie endommagée. L'UNESCO en ce domaine, est assisté par plusieurs organisations mondiales à savoir l'ONU, les organisation intergouvernementales et non gouvernementales, tel que le conseil de l'Europe, le Centre International des Etudes pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), la Croix Rouge, le Conseil International des Musées (ICOM) et le Conseil International des monuments historiques et sites.

Tel était le cas durant la guerre en Irak en 2003.Ainsi et dans l'intérêt d'empêcher la vente des objets volés, il a été formée sous l'auspice de l'UNESCO et en collaboration avec certains archéologues et historiens irakiens, une  mission d'expertise.

Il ne s'agit pas pour l'UNESCO de la première fois qu'elle met en place une mission d'expertise pour l'Irak : En 1998, le musée de Bagdad et le centre des manuscrits ont été soutenu par une assistance spéciale de l'UNESCO...et une assistance surtout technique pour la restauration de certains manuscrits.\u9313‡A Ce qui nous pousse à se demander pour quoi l'UNESCO et les organisations internationales spécialisées n'interviennent pas d'une manière préventive, vu la spécificité du patrimoine culturel et naturel qu'on ne peut plus reproduire une fois qu'il disparaissait ?

1-Açoi, Protection du patrimoine en temps de conflit armé, Op.Cit.p.170.

2-le figaro 17-04-2003.

Tel est le cas dernièrement pour la destruction massive des archives, des antiquités, les bibliothèques publiques et universitaires, des musées .., bref toutes les infrastructures culturelles Irakiennes qui ont été abusivement attaquées durant la dernière guerre. Pour quoi les dits protecteurs mondiaux n'interviennent pas avant qu'il ne soit trop tard ?

Dés la fin des années 80 et au début des années 1990, un deuxième protocole de la dite convention de la HAIE a eu lieu, ce qui participe à la mise en oeuvre de la convention.

En effet un processus de réexamen d la convention a commencé dés 1991 dans l'intérêt d'élaborer un nouvel accord qui tiendrait compte de l'expérience des récents conflits ainsi que du de développement du droit International humanitaire et du droit de protection des biens culturels depuis 1954. Le deuxième protocole a été adopté lors de la conférence diplomatique qui s'est déroulée à la HAIE en mars 1999. \u9312‡@ Ce protocole n'est pas encore entré en vigueur, mais dix- Etats ont disposés leurs instruments de ratification ou d'adhésion \u9313‡A

La protection du patrimoine culturel n'est plus une préoccupation secondaire ou un affaire accessoire. Il est d'ailleurs urgent aujourd'hui pour tout Etat de trouver les méthodes et les solutions nécessaires pour mieux protéger les oeuvres du patrimoine culturel parce que `ces références', Ayant une valeur muséographique par leur ancienneté ou par leur originalité une foi perdus, disparu, ne peuvent être jamais recrées .Ce qui demande un outillage juridique et des mesures de protection beaucoup plus préventives.

1-Document Internet site web. UNESCO secteur de la culture .ong.

Consulté le 10-02-2004.

2-Op.cit.

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