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Les musées en droit tunisien

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par Salwa Ghazouani
faculté des sciences juridiques, politiques et sociales (TunisII) - mastère en droit de l'environnement 2004
  

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A-LES SERVICES DE LA DIRECTION DES MUSEES :

A la différence de plusieurs autres services publics, le service muséal, selon Etienne Fatome, est le privilège des collectivités territoriales ;(l'Etat, la région, département et la commune.) Et ce pour diverses raisons (conservation du patrimoine nationale, animation culturelle, développement et promotion touristique...) puisque la création et la gestion des musées font partie de la compétence générale de ces collectivités. \u9312‡@

L'Etat dispose d'un pouvoir de contrôle étendu, du fait que la Direction des Musées et du Patrimoine est chargée «  d'exercer le contrôle technique des structures chargées de la création des musées et de leur gestion et du suivi de leurs programmes \u9313‡A.

Le législateur a reconnu à l'Etat le pouvoir du contrôle dans les musées mais il n'a pas prévu comment l'administration centrale doit assurer ce contrôle, ce qui fait qu'un effort de rattrapage serait nécessaire concernant la matière.

L'Etat dispose à l'égard des musées, à la fois public et privé, d'un pouvoir de prendre toutes les mesures qu'il juge nécessaires, lorsque les collections et les oeuvres du patrimoine d'un musée lui paraissent en péril soit pour la restauration et la répartition des biens meubles \u9314‡B, soit pour accorder une protection particulière \u9315‡C, ou même pour prescrire la fermeture (provisoire ou définitive) du dit musée.

Ainsi, l'expérience d'un pareil contrôle favorise la protection des collections qui font une partie considérable du patrimoine "National".

1-FATOME Etienne, : « Les musées et l'idée de service public », ouv. Coll. Droit au musées, Droit Des musées, op.cit.p.28.

2-article 30 du décret N°96-1875 du 7 Octobre 96. JORT, N°85 du 22 Octobre 96.p.2125.

3-article 55 du code du patrimoine.

4-article 94, §2 du code du patrimoine.

*- Les musées publics :

L'Etat dispose ,à l'égard des musées publics ,d'un pouvoir d'approbation du règlement intérieur et de la fixation des droits d'entrée qui varient en fonction de la taille et de la catégorie de l'institution., à coté d'un pouvoir d'inspection périodique, de réglementation du corps des conservateurs. \u9312‡@

En plus, l'Etat, à travers ses services compétents, dispose du pouvoir d'autoriser le retrait de l'inventaire d'une pièce faisant partie des collections permanentes d'un musée. Aussi, il demeure responsable, en tant que propriétaire et gardien, des collections et des oeuvres du patrimoine, du financement des activités muséographiques.

Il fait partie de la " Compétence Générale " de l'Etat de transférer les biens d'un musée à une institution publique qu'il juge la plus capable, aussi bien au niveau du financement qu'au niveau de l'espace et du personnel qualifié et suffisant, de la conservation des collections nationales. \u9313‡A

D'un autre coté, puisque on est encore trop loin de parler d'une véritable décentralisation au niveau de la gestion des institutions muséales tunisiennes, l'Etat demeure pour toujours le responsable par excellence de protéger et de sauvegarder le patrimoine national et ce à travers la définition des compétences des personnels, de conservation, de restauration et même de délimitation des mesures nécessaires en cas de mise en péril des collections.

D'une manière générale, dés sa création le Ministère de la Culture a pour objectif essentiel la démocratisation culturelle et le soutien financier que l'Etat accorde aux artistes et aux institutions artistiques et culturelles, il n'est d'ailleurs qu'un instrument nécessaire de cette politique majeure assurée par la technique du contrôle qui traduit la volonté de l'Etat de protéger l'idée de service public dont l'organisation muséale et, les autres institutions assimilées, sont tenus de l'assurer qu'elles soient publiques ou privées.

1-Décret.N°99-2794du 13Décembre J.O.R.T N°103du 24Déc.1999, p.2702.

2-les plus part des oeuvres d'art exposées et réservées dans le musée de Bardo proviennent de plusieurs sites ; ce lui de Carthage, Bullarigia, Dougga... pour les responsables il fallait mieux les protéger au sein d'un établissement capable de les conserver que de les condirer une infinité de dépense : gardiennage, restauration... in situ. En plus il y avait le transfert de musée de Bullarigia dans un nouveau local, ce lui de Jammel.

*- Les musées privés :

Pour les musées privés, l'Etat dispose, au termes du cahier des charges, d'un pouvoir de suivi des activités et services offertes par le dit musée\u9312‡@ Ainsi, le promoteur, propriétaire des collections, autre que le régime de l'obligation de déclaration préalable \u9313‡A, au moins, une semaine avant l'ouverture qui lui incombe, est tenu de fournir toutes les informations et les explications nécessaires concernant son projet, et de mettre à la disposition des services concernés du Ministère de la Culture \u9314‡B. Toutes les pièces et les documents concernant les collections ; leur origine et l'importance de ses éléments historiques, scientifiques et techniques.

Ainsi, la sanction de la méconnaissance de cette obligation, est d'ordre administratif. De fait que l'autorité de tutelle, à savoir le Ministère de la Culture, peut prescrire la fermeture du dit musée soit d'une manière provisoire ou la fermeture définitive \u9315‡C.

Les, musées devront respecter toutes les règles et les normes internationales de fonctionnement ; à coté du respect du principe fondamental de l'égalité de tous à la culture au niveau de la fixation des droits d'entrée, et comme les responsables publics sont tenus de respecter le principe d'accès de tous, le plus large possible, à la culture et au "loisir".

Le propriétaire du musée privé doit fixer un montant à la portée de tous et il est tenu de respecter en premier lieu un service culturel,il est incombé de respecter les règles de sécurité contre le vol et les actes de vandalisme ,d'orienter correctement les programmes d'animation ,l'action pédagogique et culturelle pour faire venir les catégories de public les plus nombreuses possible ,et surtout d'exposer des collections présentant des intérêts historiques, scientifiques, techniques et artistiques prouvés .

D'une manière générale, la conservation, l'exposition et la transmission du patrimoine culturel d'une manière correcte et continu nécessitent le contrôle et le suivi de l'Institut National du Patrimoine.

1-article 5 du Cahier de charges.

2-article 4,§2 du Cahier sus-visé.

3-article 6 du Cahier sus-visé.

4-article 8 du Cahier des charges, on vise ici uniquement les sanctions les plus sévères.

Qu'il soit public ou privé, le musée n'est plus un simple abri ou un dépôt pour la sauvegarde des collections, mais plutôt, c'est un espace ouvert qui doit respecter l'attente des différents publics (scolaires, jeunes, adultes, femmes, hommes...) Il doit être ouvert au moins six jours sur sept et pendant les heures ou les jeunes, surtout, sont libres. Il doit présenter des programmes qui répondent aux attentes de son large public et qui retiennent leur attention.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote