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Les populations précaires: questions sociales et de santé

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par Pascal TSHIMANGA MUKOKA
Université de Besançon - Licence Education et Promotion de la Santé et Social 2007
  

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Théorie de la déficience II : Infériorité culturelle

Une autre explication de la pauvreté appelée hypothèse de la culture de pauvreté (Culture-of-poverty hypothesis) soutient que les pauvres sont qualitativement différents du reste de la société, en parlant des valeurs et de styles de vie et que ces différences culturelles expliquent la pauvreté continue. En d'autres mots, les pauvres, en s'adaptant à leurs conditions de dénuement, se révèlent plus permissifs d'élever leurs enfants, mois expressifs, plus de fatalisme, moins enclins à s'intéresser à l'éducation formelle que les riches. Ainsi, la théorie montre la forte implication des défauts de moyens de vie dans la pauvreté. De ce point de vue, les pauvres ont une sous-culture des valeurs (subculcure in values) qui diffèrent radicalement de celles des autres classes sociales.

Edward Banfield, un éminent politologue, montre que la différence entre les pauvres et les riches est simplement culturelle : les pauvres ont une orientation vers le présent (present-time orientation) à l'inverse des riches qui sont orientés vers le futur (future-time orientation). Il précise que l'orientation au présent des pauvres n'est pas fonction de la situation de désespoir dans laquelle ils vivent. Pourtant, il semble peu probable que les pauvres ne voient guère de raison de se plaindre de leurs taudis : qu'en est-il de la saleté, les rats, la promiscuité, le taux élevé de la mortalité infantile ? Qu'en est-il du chômage et du manque d'opportunités de mobilité ? Ce sentiment d'être piégés semble être la cause primaire de l'orientation hédoniste des pauvres au présent. Si les structures étaient changées, de sorte que les pauvres pouvaient voir que le travail acharné et les gratifications différées portaient leurs fruits, ils se seraient orientés vers le futur.

Les critiques de l'hypothèse de la culture de pauvreté montrent que les pauvres sont une partie intégrante de la société des Etats-Unis ; ils n'abandonnent pas les valeurs dominantes de la société mais, plutôt, ils les conservent tout en tenant une autre série de valeurs. Cette série alternative de valeurs est le résultat d'une adaptation aux conditions de pauvreté. Elliot Liebow, dans une étude classique des afro-américains de classe inférieure a abordé le problème dans le même sens :

Dans cette perspective, enfant de la rue -street corner man - n'apparaît pas comme une carrière d'une tradition culturelle indépendante. Sont comportement n'apparaît pas plus comme un moyen de réaliser des objectifs distinctifs, les valeurs de sa propre sous-culture ou la conformité à ses modèles, mais plutôt comme un moyen d'essayer d'accomplir beaucoup d'objectifs et beaucoup de valeurs de la plus large société, d'échouer à le faire et de dissimuler son échec des autres et de lui-même, au mieux de sa possibilité (Liebow, 1967 :222).

Beaucoup d'américains croient que la pauvreté est la combinaison des facteurs biologiques et culturels. Judith Chafel a passé en revue de nombreuses études sur les croyances des américains et conclut qu'ils considèrent les privations économiques comme un état auto-infligé, emmenant beaucoup plus des facteurs personnels (à l'exemple de l'effort, de l'habileté) que des structures externes (à l'exemple d'un marché d'emploi défavorable, du racisme). La pauvreté est vue comme inévitable, nécessaire et juste (Chafel, 1997 :434).

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway