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Les effets économique de la sécurité sociale: Le cas de la Tunisie

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par Ezzeddine MBAREK
Faculté des sciences économiques et de gestion de tunis - DEA 1990
  

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CHAPITRE III :

REGIMES DE LA SECURITE SOCIALE DANS LE MONDE

INTRODUCTION

D'après les tableaux de l'édition 1987 du recueil social security programs throughout the word de l'Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS), on peut noter qu'il y a plusieurs points de divergence entre les pays au niveau des risques couverts, du champ d'application, des sources de financement, des conditions d'attribution et des prestations allouées.

D'une façon générale, les régimes de sécurité sociale couvrent la population active contre les risques suivants : vieillesse, invalidité, décès, maladie, maternité, accidents de travail et maladie professionnelles, et chômage.

Les régimes de sécurité sociale prennent en charge aussi les allocations familiales.

La population active concernée varie selon les pays et leur degré de développement économique et social.

Certains pays comme la Tunisie prévoient d'après la législation en vigueur, une couverture quasi-totale de la population active occupée bien que la réalité montre que le taux de couverture reste en déca des espoirs escomptés.

Pour d'autres pays, la sécurité sociale ne concerne que certaines catégories de travailleurs comme les salariés en général ou seulement les fonctionnaires de l'Etat.

Pour l'ensemble des pays en voie de développement, à l'exception des pays socialistes où l'Etat prend en charge le financement des régimes de sécurité sociale, ce sont les employeurs et les assurés sociaux qui supportent la charge de la sécurité sociale avec toutefois une part plus importante de la contribution patronale alors que le gouvernement n'intervient pas.

L'assurance chômage n'existe qu'au sein des régimes des pays développés bien que le nombre de chômeurs dans les pays du tiers monde ne cesse de s'accroître au fil des années.

Pour le cas des pays développés et vu la maturité des régimes de sécurité sociale et le vieillissement de la population couverte, le gouvernement intervient pour combler le déficit sous forme de subventions.

Tous les régimes de sécurité sociale dans le monde prennent comme base de cotisations des employeurs et des assurés les salaires ou le gain perçu par l'agent en activité.

Pour les allocations familiales, c'est l'employeur ou l'Etat qui prend en charge exclusivement le coût de cette prestation ; c'est le cas de tous les régimes dans le monde.

Cette remarque reste valable pour les accidents de travail et les maladies professionnelles. Si on prend par exemple le régime de vieillesse, on remarque que les taux de cotisations dans les pays en voie de développement sont assez faibles par rapport à ceux pratiqués dans les pays développés.

On remarque aussi que dans certains pays les taux de cotisations des employeurs sont variables selon la profession ou selon l'activité économique : commerce, industrie, services,...etc.

D'une façon générale, la pension allouée aux retraités est comprise entre un minimum qui correspond à un pourcentage du salaire minimum soit 2/3 du SMIG ou 60% du SMIG pour certains pays ; et un maximum qui dépasse rarement 80% du salaire moyen de trois dernières années ou du dernier salaire perçu.

SECTION 1 : LES DIFFERENTS SYSTEMES DE RETRAITE EXISTANTS

a- Système de retraite par répartition

Ce système très répandu dans le monde, est fondé sur la solidarité entre les générations à savoir les actifs d'aujourd'hui et les retraités de demain.

En effet, les pensions de retraite reçues par les retraités à un moment donné sont directement financées par les cotisations sociales prélevées sur les salaires des actifs.

Ce système garantit à tous les actifs l'obtention d'une pension de retraite sans tenir compte du revenu reçu durant la vie active.

Notons que c'est système taxé de vulnérable aux changements démographiques et ne contribue pas aux développements économiques. En effet, le transfert immédiat des cotisations pour le compte des retraités ne peut dégager un surplus d'épargne.

Le réajustement selon l'activité économique (en cas de chômage important) et du vieillissement de la population (le problème démographique) est nécessaire au bout des périodes plus au moins régulières.

Le paramètre souvent utilisé pour mettre en état d'équilibre, souci majeur des finances publiques, c'est les cotisations sociales. Ce qui devient au fil des années un processus difficile à supporter par les actifs.

De plus, l'ajustement basé sur les cotisations peut nuire à toute politique visant à lutter contre le chômage (cas des pays en développement) en augmentant davantage le coût de la main d'oeuvre par rapport au capital.

Il va sans dire que ce mécanisme d'ajustement peut interférer avec l'impôt en se manifestant comme un prélèvement appliqué sur le revenu.

b- Système de retraite par capitalisation

Ce système, plus récent, suivi dans les économies libérales comme les Etats-Unis d'Amérique et l'Angleterre et en état d'expérimentation en Europe et surtout en Amérique Latine (Chili et autres), se veut neutre aux problèmes démographiques, concurrentiel, individualiste et plutôt générateur d'épargne mais plus vulnérables aux aléas de la bourse.

Ce système est fondé sur l'épargne individuelle des actifs qui sera fructifié dans les marchés financiers. Les conditions nécessaires quant à sa réussite se trouvent dans une économie prospère et un taux de rendement acceptable.

Si l'inflation est forte, il y aura dépréciation de la monnaie, ce qui rend les pensions sans valeur sur le marché des biens et services d'où une perte sèche pour les retraités.

La tendance actuelle est vers ce qu'on appelle les fonds de pension dans une ère de mondialisation des transactions et des capitaux malgré le risque des turbulences financières et des crises boursières.

SECTION 2 : L'EVOLUTION DES SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE EN EUROPE

Historiquement l'Europe sociale a connu deux grandes familles de systèmes à savoir :

- les assurances sociales bismarckienne : elles regroupent la couverture maladie, les accidents de travail, invalidité et vieillesse et qui sont instaurées par Bismarck après 1881.

Ces assurances ont une base plutôt professionnelle et qui sont gérées par les syndicats et les employeurs.

- les services nationaux de santé : ils sont instaurés suite au rapport Beveridge de 1942 et qui suivent trois principes à savoir : universalité (ça concerne toute la population), uniformité (les prestations sont forfaitaires) et unité (le système est géré par l'Etat).

Le modèle social aujourd'hui présente une grande diversité de composantes :

- les modèles d'assurances sociales : les soins sont remboursés en contrepartie des cotisations.

- les systèmes publics nationaux de santé : les soins sont financés par l'impôt.

Les fonds de pensions sont connus tardivement par les européens et ont fait une entrée plutôt timide et controversée dans la scène du vieux continent.

En France, la principale institution sociale est la sécurité sociale qui gère les régime de base obligatoires des salariés et des autres catégories professionnelles (professions indépendantes et agriculteurs) pour les risques de maladie, la vieillesse et la famille.

Mais à coté de ce système de base il y a d'autres régimes spécifiques et complémentaires :

- Les régimes complémentaires obligatoires de retraite (AGIRC, ARRCO) ;

- Le régime du chômage (Unedic et Assedic) ;

- Le régime public ou Aide sociale ;

- Les régimes complémentaires facultatifs d'assurance maladie (mutuelles et institutions de prévoyance) ;

- Les régimes d'entreprise ;

- Le régime des institutions sans but lucratif au service des ménages et des individus.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault