SECTION 3 : LA REFORME DE 1981 AU CHILI
Le Chili a procédé en 1981 à une
transformation radicale de son régime public à prestations
déterminées géré selon les principes de
répartition en un régime obligatoire à cotisations
déterminée basé sur la capitalisation et la gestion des
fonds de pensions.
Devant le succès de régime, le Chili est pris
comme exemple pour d'autres pays d'Amérique Latine mais les
résultats escomptés ne sont pas du même ampleur pour
tous.
La mise en place du système de fonds de pension dans
ces pays a été motivée pour essentiellement deux raisons
principales :
- Mauvaise gestion des systèmes publics de
répartition en place ;
- Collecter de l'épargne pour faire face à la
pénurie séculaire de l'épargne interne afin de financer le
développement économique en stagflation.
Mais on a observé q'une grande partie des fonds s'est
investie dans des obligations étatiques dont le rendement s'avère
faible par rapport à celui pratiqué au marché.
De même, les frais de gestion sont
considérés exorbitants par rapport aux au niveau des cotisations
prélevée ce qui affectent le montant des pensions
octroyées au moment de la retraite d'une part ainsi que le montant
épargné d'autre part.
Les études faites sur les effets des régimes
basés sur la capitalisation dans les pays en voie de
développement ne sont pas nettes et clairs vu l'interdépendance
de la sécurité sociale avec le reste de l'économie.
C'est au moment du démarrage du système et
avant maturation qu'on observe une amélioration du taux d'épargne
à cause de l'absence des mécanismes d'anticipations rationnelles
et anticipatives des agents économiques.
Les études sur le capital investi montrent que une
grande partie s'est orientée vers le logement et les entreprises
privées de services mais très peu au système productif.
De plus, un système de fonds de pension volontaire
risque de ne pas attirer de cotisants à cause des frais de gestion
très élevés et l'existence des risques de perte de
rendement et des crashs boursiers sur les marchés financiers
déjà mondialisés.
Et c'est pour ces multiples raisons que la plupart des pays
observent une certaine prudence allant parfois à la méfiance de
mettre en place un système de retraite basé sur les fonds de
pension.
Pour d'autres pays, c'est le moment de tenter
l'expérience à cause des problèmes démographiques
aigus mais en procédant par l'introduction des régimes de
capitalisation soit volontaires soit en complément d'un régime de
base géré selon le principe de la répartition
(configuration par piliers).
|