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Les effets économique de la sécurité sociale: Le cas de la Tunisie

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par Ezzeddine MBAREK
Faculté des sciences économiques et de gestion de tunis - DEA 1990
  

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TROISIEME PARTIE :

RELATIONS DE LA SECURITE SOCIALE AVEC L'ECONOMIE NATIONALE

CHAPITRE I :

SECURITE SOCIALE ET POLITIQUE DE L'EMPLOI

INTRODUCTION

La promotion de l'emploi constitue un objectif prioritaire de nos plans de développement économique et social.

Cette promotion ne dépend pas seulement d'une augmentation et d'une nouvelle orientation des investissements ou de l'encouragement à de nouvelles opportunités de catégories d'emplois.

Elle est également liée à l'aménagement de l'environnement économique et social de l'emploi dans un sens plus favorable à la création d'emplois nouveaux et à la consolidation des emplois existants.

La sécurité sociale constitue l'une des pièces maîtresses de cet environnement. En effet, un climat social serein est de nature à influencer positivement la productivité de l'employé qui se trouve impliquer davantage dans le processus de la production en sachant que le gain dégagé peut lui procurer satisfaction et avantages.

Les dépenses en soins de santé au profit des travailleurs et leurs ayant droit constituent un moyen d'assurance pour le maintien de la force du travail en bon état pour qu'elle contribue au progrès de l'entreprise et de la nation.

La protection des salariés contre les risques de la vie tels que chômage, invalidité, maladie, vieillesse,...., cherche en fait à entretenir et à promouvoir le facteur essentiel du processus de production qui est les ressources humaines.

SECTION 1 : SECURITE SOCIALE ET PROMOTION DE L'EMPLOI

Les cotisations sociales à la charge des employeurs sont actuellement assises sur les salaires distribués par l'entreprise.

Les charges sociales, pour une entreprise qui se conforme à la législation , ne représentent pas moins de 40% des salaires distribués comme le montre le tableau ci-dessous concernant les charges sociales des entreprises dans le secteur privé.

libellé

Taux en %

Cotisation sécurité sociale

17,50

Taxe de formation professionnelle

2,00

Contribution FOPROLS

2,00

Assurance accident de travail

2,00

Médecine de travail

2,00

Congés et jours chômés payés

10,00

Vêtements de travail

2,00

Timbre et feuilles de paye

0,55

Assurance groupe

2,00

total

40,05

Cette charge est difficile à supporter par un grand nombre d'entreprises ce qui les incitent à sous déclarer les assiettes de cotisations ou à refuser purement et simplement de se déclarer.

En effet d'après la CNSS, en moyenne un salarié sur cinq soit 20% n'est pas déclaré par son employeur et que les salaires eux-mêmes sont sous déclarés ce qui veut dire que les cotisations patronales ne représentent plus que 9,8% au lieu de 17,5% de la masse salariale effective.

D'un autre côté, le cumul des créances des régimes de sécurité sociale est de 395 MD en 1989 alors qu'elles étaient de 215 MD en 1985.

La CNSS occupe une place prépondérante avec une créance de 353 MD en 1989 soit 89,4% de l'ensemble des créances du système de la sécurité sociale, alors que la part de la CNRPS est de 9,7% seulement, ce qui laisse croire que, si le taux de cotisation est élevé, la créance sera de même :

Caisse

Cumul des créances en 1989

Taux de contribution des employeurs

CNRPS

38 MD

9,5

CNSS

353 MD

17,5

Les créances du système de sécurité sociale durant la période de 1985-1989 représentant 9,4% des cotisations totales de la même période.

En dehors de ces inconvénients, il y a lieu de se demander si cette assiette ne constitue pas, en réalité, un frein à la promotion de l'emploi, dans la mesure où elle pénalise les entreprises à fort coefficient de main-d'oeuvre.

Elle risque du reste d'inciter les employeurs à recourir au système des heures supplémentaires, non déclarées, qui représentent un important volume d'emploi et de les rendre réticents à toute amélioration de salaires.

Il faut noter à cet égard que le taux de cotisations patronales (17,5%) et la taxe assise sur les salaires (4%) sont plus élevés en Tunisie que dans les pays comparables, concurrents ou ayant réussir dans leur stratégie de promotion de l'exportation, comme par exemple la Corée du Sud (4,0%), le Taiwan (5,6%) et le Maroc (12,0%).

Plusieurs options ont été envisagées à travers le monde dont certaines ont été mises en application en vue d'introduire plus d'efficacité au niveau du système de financement de la sécurité sociale.

-Asseoir les cotisations sur les bénéfices : une telle procédure conduirait à une pénalisation des entreprises dynamiques et bénéficiaires et encouragerait celles qui sont déficitaires avec le risque de fraude.

De même, le bénéfice qui constitue un élément un élément très instable d'une année à l'autre ne peut en aucun cas assurer un équilibre financier permanent pour les caisses de sécurité sociale.

-Retenir la valeur ajoutée comme base de calcul des cotisations : cette méthode a l'avantage d'être neutre envers les facteurs de production car elle pèse à la fois sur le capital et sur le travail.

La difficulté de cette solution est le saisi correct de la valeur ajoutée.

En effet, très peu d'entreprises sont en mesure de dégager mensuellement ou trimestriellement la valeur ajoutée de leur activité car cela exige une comptabilité rigoureuse et à jour ce qui est difficile à réaliser pour bon nombre d'entreprises surtout les non structurées.

-La fiscalisation du système de financement de la sécurité sociale : certaines prestations à caractère généralisé et non liées à l'activité professionnelle peuvent être financées directement par le budget de l'Etat comme le cas du minimum garanti, les prestations familiales, les prestations de soins de base.

De même, on peut affecter des taxes particulières aux régimes de sécurité sociale.

Mais ce système peut augmenter la pression fiscale qui sera mal accueillie par les contribuables.

-Système de la modulation des charges sociales : il y a lieu sans mettre en cause le système d'assiette basé sur les salaires et en vue d'encourager l'emploi, d'exonérer partiellement du paiement des cotisations patronales pour une durée variable selon la zone d'implantation, le nombre d'emploi, la nature de l'activité...etc.

Il ressort d'une étude menée en 1984 que les mesures visant à réduire le coût de la main-d'oeuvre et notamment les exonérations des charges sociales ont un impact relativement faible comparé à celui des mesures jouant sur le coût d'utilisation du capital.

La réduction du coût du travail se situe suivant les zones d'implantation entre 0 et 9% alors que celle du coût d'utilisation du capital est comprise entre 18 et 46%.

Donc, malgré les exonérations accordées, la variation du coût relatif des facteurs de production favorise ainsi une plus grande utilisation du capital au détriment de l'emploi.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci