WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les effets économique de la sécurité sociale: Le cas de la Tunisie

( Télécharger le fichier original )
par Ezzeddine MBAREK
Faculté des sciences économiques et de gestion de tunis - DEA 1990
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE III :

EFFETS DES REGIMES DE LA SECURITE SOCIALE SUR L'EPARGNE

INTRODUCTION

Les pays en voie de développement connaissent un taux d'épargne faible pour pouvoir investir et créer la richesse susceptible de générer des revenus décents pour le bien être de la population.

Le problème qui se pose ici est de montrer si oui ou non la sécurité sociale contribuera-t-elle à une amélioration de l'épargne nationale ?

Le débat sur cette question est très mitigé donnant lieu à des positions différentes des uns et des autres et surtout lorsque les résultats empiriques tombent à la contradiction.

Il se peut qu'il y a d'autres phénomènes cachés et qui peuvent perturber l'analyse économétrique et c'est le cas l'existence de multi colinéarité ou la non spécification correcte du modèle ou encore l'oubli de variables importantes.

SECTION 1 : PROBLEMATIQUE

Il y a une idée épousée par certains auteurs qui laisse entendre qu'un régime de pensions fondé sur le système de répartition réduit l'épargne alors qu'un régime basé sur le principe de capitalisation encourage l'épargne.

Le système tunisien de retraite est basé sur le principe de la répartition c'est-à-dire la solidarité entre les générations. En d'autres termes, les actifs cotisants financent les prestations des non actifs.

Les cotisations des ménages pour le compte des caisses de sécurité sociale ont pour base le salaire ou le gain.

Le revenu des ménages est réparti en consommation ou en épargne. De ce fait, toute modification des taux de cotisations peut entraîner soit une diminution de la consommation, soit une diminution de l'épargne.

La consommation ne peut en aucun cas descendre au dessous d'un certain seuil qui est dicté par des normes biologiques, des coutumes, d'un train de vie donné, d'un minimum de bien être,....etc.

Il est donc pensable que l'épargne soit affectée surtout si les cotisations connaissent une élévation sensible.

SECTION 2 : ESSAI D'ANALYSE

La structure des actifs occupés en Tunisie d'après l'enquête population emploi donne un taux de salariés de 66%. Cette donnée laisse croire que la plupart des cotisants à la sécurité sociale sont des salariés. De ce fait, on peut poser :

R = W = C + S avec R : revenu W : salaire brut

C : consommation S : épargne

En cas d'une élévation des cotisations, c'est-à-dire le taux de cotisations devient h' alors qu'il était h avec h'>h.

C'est toujours le salaire W qui constitue la base de cotisations, ce qui implique que la part du salaire qui revient à la sécurité sociale, compte tenu de cette élévation du taux de cotisations, est B = h W + Äh W avec :

Äh = h'-h

h.W : cotisations avant modification

Äh.W : cotisations dues à la modification c'est-à-dire le passage de h à h'.

Le salaire net de cotisations sociales est donc :

W' = W-B = W-h.W- Äh.W

W' = (1-h- Äh).W

h et Äh étant des quantités positives, ce qui implique que W'<W.

Si on pose W'' = W-h.W = (1-h).W c'est-à-dire le salaire net de cotisations avant changement des taux, on a W'<W''.

De ce fait, le salaire disponible Wd diminue à la suite d'une modification des taux de cotisations.

S'il n'y a pas une compensation de cette charge supplémentaire par une augmentation salariale ou une diminution des taux d'imposition, il y aura nécessairement une diminution de l'épargne ou de la consommation.

De ce fait, la majorité des cotisants sont des salariés, ce qui laisse penser que la grande partie du salaire finance la consommation, le résidu est bien sûr épargné.

De même, on sait que l'épargne des salariés est assez faible comme le montre l'estimation suivante basée sur les données de la comptabilité nationale (comtes de la nation, INS, 1989) :

Années

1983

1984

1985

1986

1987

Epargne brut en MD

555,1

511,5

594,1

447,3

796,0

Salaire et traitement brut en MD

2239,9

2465,0

2665,2

2681,0

2811,4

Epargne/salaire en %

24,8

20,8

22,3

16,7

28,3

Ainsi, une augmentation des cotisations semble influer beaucoup plus sur l'épargne, à laquelle, psychologiquement les ménages ne donnent pas beaucoup d'importance comme le montrent les taux assez faibles d'épargne, que sur la consommation à laquelle il y a nécessairement une limite à ne pas dépasser (rigidité à la baisse à partir d'un certain niveau).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway