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Etude des possibilités d'utilisations des formulations à  base de fruits secs de Xylopia aethiopica Dunal (Annonaceae) pour la protection des stocks de niébé contre Callosobruchus maculatus Fabricius (Coleoptera : Bruchidae)

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par Jules DJOSSOU
Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux Belgique - Master complémentaire 2006
  

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2-2-4 Dégâts et importance de Callosobruchus maculatus sur le niébé

C. maculatus exerce une pression permanente sur les légumineuses ; cette menace est due à sa grande polyphagie et sa faculté d'adaptation à des régions climatiques variées (Utida, 1954). L'adulte de C. maculatus ne cause pas directement de dégâts sur le niébé au champ ni en stock ; les individus mâles et femelles vivent des grains de pollen et de nectar (Alzouma, 1981 ; Messina, 1984). Ce sont les stades juvéniles qui causent les ravages sur stock en consommant, avant le stade pupe une partie importante des réserves nutritives des cotylédons de la graine du niébé. L'activité de consommation des réserves des graines par les larves provoque de la chaleur et de l'humidité qui engendrent le développement des champignons comme Aspergillus, Fusarium, Botrytis, conduisant à des pertes quantitatives. En zone rurale où les techniques de conservation des denrées agricoles sont peu élaborées, ce ravageur entraîne des pertes post-récoltes pouvant atteindre 100% en quelques mois (Lienard et Seck, 1994). C. maculatus entraîne non seulement une réduction de poids sec, mais également une diminution de la qualité des graines et de la viabilité des semences compromettant leur consommation et leur semis (Singh et Singh, 1992 ; Odah, 1995). Selon Murdock et al., (1997) lorsque les dégâts excèdent un trou d'émergence par graine, la valeur marchande du niébé s'en trouve substantiellement réduite. Tchamou (1995) a montré qu'il existe une relation entre le nombre de trous d'émergence des bruches sur les graines et les pertes de poids.

2-3 Ennemis naturels associés à Callosobruchus maculatus

Le tableau 2 présente les ennemis naturels de C. maculatus vus par van Huis (1991). La biologie des espèces majeures d'ennemis naturels de C. maculatus et leur importance en tant qu'agent potentiel de lutte biologique sont présentées ci-dessous.

U. lariophaga est un minuscule hyménoptère, chalcidien qui apparaît dans les cultures quelques jours après l'infestation des gousses par les bruches. Du point de vue biologique, la vie de U. lariophaga se divise en deux phases : la phase de parasite oophage au cours de laquelle la source de nourriture est l'oeuf de l'hôte et une phase libre correspondant à la vie imaginale durant laquelle l'adulte se nourrit de miellat de pucerons. Ce parasitoïde est surtout attiré par les oeufs fraîchement pondus par C. maculatus (0-2 jours après oviposition) selon van Huis et al., (1991). L'utilité de cet insecte réside dans le fait qu'il élimine le ravageur avant son émergence ; ce qui fait que de U. lariophaga est un oophage potentiel de contrôle biologique des populations de bruches ravageurs de niébé. Le taux de parasitisme des oeufs de C. maculatus dans les cultures de niébé varient entre 25 et 60% suivant les zones écologiques ou les conditions expérimentales (Alzouma, 1987). Dans les greniers expérimentaux de niébé, 33 à 60% des oeufs de C. maculatus sont parasités (Lammers et van Huis, 1989 ; Monge et al., 1991).

Les parasitoïdes larvophages A. calandrae, D. basalis, E. vuilleti et E. orientalis sont des ectoparasites solitaires. Les larves de D. basalis, E. vuilleti et E. orientalis ne se développent qu'aux dépens des derniers stades larvaires (larves L4) et des nymphes de C. maculatus (Tchanssanti, 1995 ; Tchamou, 1995). Sur le plan biologique, les femelles de E. vuilleti parasitent les hôtes portant les oeufs ou les larves de D. basalis alors que ce dernier évite les hôtes parasités par E. vuilleti. Ainsi, lorsque les deux espèces sont introduites, la densité de D. basalis est faible et varie peu tandis que celle de E. vuilleti augmente progressivement. En présence des deux espèces, le taux d'accroissement de C. maculatus reste élevé (van Alebeek et al., 1993 ; Monge et al., 1995 ; Tchamou, 1995). Le taux de parasitisme de ces espèces varie entre 7-60% (Monge et Huignard, 1991). A. calandrae pond plus d'oeufs femelles dans les grosses larves et plus d'oeufs mâles dans les petites larves. Cette espèce attaque de préférence les larves âgées et les pupes. Le type de grain affecte la gamme de taille d'hôte parasité par A. calandrae. La femelle d'A. calandrae est capable de détecter les larves vivantes dans les grains grâce à de nombreuses odeurs des produits de l'hôte comme les déjections. Elle sait également détecter les mouvements de l'hôte et les bruits de ses actions.

A. calandrae est une espèce qui a adopté une stratégie généraliste étant donné la grande gamme d'hôte dont il est le parasite potentiel. Parmi les hôtes potentiels, on cite Sitophilus zeamais, charançon du maïs; Sitophilus oryzae dans le riz, C. maculatus dans le niébé.

Tableau 2: Ennemis naturels de Callosobruchus maculatus

Insectes auxiliaires

Références bibliographiques

TRICHOGRAMMATIDAE

Uscana lariophaga Steff

Uscana semifumipennis Girault

Uscana mukerju Mani

Monge et al.,(1990)

van Huis (1991)

Kapila et Agarwal (1990)

EUPELMIDAE

Eupelmus orientalis Crawf

Eupelmus vuilleti Crawf

van Huis (1991)

Monge et al.,(1990)

PTEROMALIDAE

Anisopteromalus calandrae How

Chaetospila elegans Westwood

Dinarmus basalis Rondani

Dinarmus vagabundus Timberleke

Lariophaga texacus Crawf

Heong (1981)

van Huis (1991)

Rojas-Rousse et al.,(1988)

van Huis (1991)

EURYTOMMIDAE

Eurytoma sp.

Prevett (1961)

(Source : Djidonou, 2000)

2-4 Méthodes de contrôle de Callosobruchus maculatus

L'infestation des grains par les insectes, lorsqu'elle n'est pas maîtrisée, entraîne de lourdes pertes. Les méthodes de gestion des stocks généralement utilisées sont la lutte chimique utilisant les insecticides de synthèse ou d'origine naturelle, les méthodes traditionnelles, la lutte biologique et la lutte intégrée.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius