2-4-3 Méthodes
intégrées de lutte sans utilisation de produits de
synthèse
Les avantages offerts par les méthodes biologiques de
lutte résident dans l'absence presque totale des risques toxicologiques
et leur durabilité. Ces méthodes comprennent entre autres la
résistance de la plante hôte, la lutte biologique (utilisation des
entomophages) et la manipulation de l'environnement de l'insecte (Kossou et
Aho, 1993).
2-4-3-1 La résistance
variétale
Les études, les avancées réalisées
durant plusieurs années sur plus de 8000 variétés de
niébé ont abouti à sélectionner une
variété (Tvu 2027) qui présente une résistance
significative à C. maculatus (van Huis 1991; Lienard et
Seck, 1994 ; Kezan et al., 1994). Les facteurs que sont
une forte teneur en protéine, la texture de la graine et la paroi de la
gousse sont considérés comme étant en relation directe
avec la résistance des variétés de niébé
à l'égard de C. maculatus (Jackai et Daoust,
1986).
2-4-3-2 La lutte biologique
La lutte biologique constitue de nos jours la stratégie
sur laquelle se focalisent les attentions des institutions de recherche. Pour
la gestion des bruches de niébé, les études ont
montré que les espèces de U. lariophaga et
D. basalis respectivement parasitoïde oophage et
larvophage de C. maculatus constituent de potentiels
candidats pour une lutte biologique en Afrique de l'ouest (van Huis et
al., 1994 ; Thomas-Odjo et Gaspar, 1994 ; Monge et
al., 1995 ; Ouedraogo et al., 1996). Ainsi, un programme de
lutte biologique reste envisageable pour la protection des graines du
niébé contre C. maculatus.
2-4-3-3 Procédés
biotechniques
Ces procédés font intervenir le comportement des
ravageurs, qui vont ainsi contribuer activement à leur propre
élimination. Les méthodes de lutte employées exploitent en
l'occurrence les réactions naturelles des ravageurs face aux stimuli
émanent de l'environnement. Parmi ces procédés, on peut
citer l'utilisation d'appâts, les phéromones, les attractifs, les
répulsifs et les inhibiteurs de croissance (Gwinner et al.,
1996).
2-4-3-4 La lutte intégrée ou
« Integrated Pest Management »
La lutte intégrée suppose la
combinaison efficace et économique de plusieurs méthodes de lutte
(chimique, biologique, culturale, etc) en vue de réduire les populations
de ravageurs, pour l'obtention d'un meilleur rendement, sans trop perturber
l'environnement. Ainsi, la gestion intégrée des ravageurs est un
système écologiquement et économiquement durable dans
lequel les dommages causés par les insectes sont prévenus par
l'utilisation des facteurs naturels qui limitent la croissance des populations
des organismes, et au besoin suppléés par des mesures de
contrôle appropriées (van Lenteren et Overholt, 1994).
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