CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, il paraît judicieux de
faire un rappel de ce sur son objet. Tout au long de notre travail il a
été question de vérifier si la pratique des sports tels la
boxe et le judo est compatible avec les dispositions du code pénal
camerounais sur la violence. La question peut paraître anodine puisque
les sports de combat existent depuis longtemps mais nos études nous ont
montré que beau coup de choses restent encore à faire.
Pour résoudre ce problème, nous avons fait appel
à la méthode analytique pour analyser les textes juridiques
liés à notre étude ; elle a aussi, contribué
à l'interprétation des textes. La deuxième méthode
est la méthode statistique qui a contribué à la
vérification de façon numérique nos hypothèses de
recherche.
L'objectif de notre questionnaire était de deux
ordres : d'une part vérifier si les pratiquants ont connaissance du
règlement du sport qu'ils pratiquent et d'autre part de voir s'ils ont
connaissance de la loi pénale sur la violence et des liens qu'elle peut
avoir avec les sports de combat.
A l'issue de nos enquêtes et de nos recherches, nous
sommes parvenus à la conclusion selon laquelle pratiquer un sport de
combat est compatible avec les dispositions du code pénal sur la
violence. En effet, les actes qui se produisent pendant la pratique des sports
de combat trouvent leur fondement dans la loi. Par la maxime
« volonti non fit injuria » (il n'est point fait de tort
à celui qui a consenti) , on a souvent affirmé que le
consentement de la victime est un fait justificatif de l'infraction. Mais en
réalité, la justification se fonde sur une autorisation de la
loi. La protection juridique associée à la protection sportive
met le sportif à l'abri des poursuites judiciaires.
Nous sommes aussi arrivés à la conclusion selon
laquelle les pratiquants connaissent la règle de jeu des sports mais ils
n'ont qu'une connaissance très vague de la loi pénale. Cette
ignorance des dispositions pénales met souvent le sportif en
difficulté lorsqu'il commet un acte antisportif. Le juge se trouve
quelques fois obligé de sanctionner le sportif lorsque comme tout
citoyen il cause un dommage corporel à autrui. Lorsque le sportif
enfreint les règles de sécurité, il n'est plus
protégé par la loi pénale et la loi sportive.
Cependant, la compatibilité entre la pratique des
sports de combat et la réglementation pénale sur la violence est
limitée. Les limites constatées proviennent du fait que le droit
du sport reste un domaine encore en plein expansion au Cameroun. Des efforts
restent à fournir en vue d'une harmonisation de la réglementation
sportive à la réglementation pénale.
Pour mettre fin à ces différentes confusions, il
serait judicieux de mettre sur pied une unité de réflexion
constituée des instances fédérales, des juristes et du
législateur en vue de l'élaboration d'un code de sport au
Cameroun.
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