WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Essai de modélisation de la fonction de production dans une entreprise industrielle. Cas du complexe théicole de Butuhe "CTB SPRL" de 2003 à  2008

( Télécharger le fichier original )
par Eugide Lalé MBUNDA
Université du CEPROMAD - Licencié en Gestion Financière et Comptable 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

.SECTION II : LE THE ET SA COMMERCIALISATION40(*)

II.1 GENERALITES SUR LE THE

Le thé est une boisson stimulante, obtenue par infusion des feuilles du théier, préalablement séchées et le plus souvent oxydées.

D'origine chinoise, où il est connu depuis l'Antiquité, le thé est aujourd'hui la boisson la plus bue au monde après l'eau. La boisson elle-même peut prendre des formes très diverses : additionnée de lait et de sucre au Royaume-Uni, longuement bouillie avec des épices en Mongolie, préparée dans de minuscules théières dans la technique chinoise du « gonfu cha », la cérémonie du thé.

Par analogie, le mot désigne, dans certaines régions francophones une infusion préparée à partir d'autres plantes (par exemple thé de tilleul) bien que l'on doive parler plus proprement de tisane. Il en est de même certains pays où le thé ne fait pas partie d'une culture ancienne (Allemands ou Italiens parlent ainsi de « tee » et de « Tè » quelle que soit la plante utilisée) et où le café prédomine largement le secteur boissons chaudes.

II.1.1. Historique

Selon la légende chinoise, l'utilisation du thé comme boisson serait apparue en l'an 2737 avant notre ère, quand les feuilles se seraient détachées d'un arbre pour tomber dans l'eau de l'empereur Shennong. Des récipients à thé datant de la dynastie Han (-206 à 220) ont été retrouvés, mais c'est sous la dynastie des Tangs (618 - 907) que le thé a été clairement identifié comme la boisson populaire.

II.1.2. Culture

Le théier, arbre à thé ou tout simplement thé, est un arbuste originaire d'extrême orient, de la famille des Théacées. On distingue trois formes de cette espèce cultivées dans le monde entier : le Camillia sinensis assamica (Assam), le Camillia sinensis sinensis (Yunnan) et le Camillia sinsis cambodiensnis. Les principaux pays producteurs sont la chine, l'Inde, le Sri Lanka, le Vietnam, Taiwan, le Japon, le Népal, la Turquie, le Kenya et la Tanzanie.

Suivant l'espèce, le théier se cultive dans un milieu climat tropical humide pour l'Assam où supporte des conditions plus rigoureuses (Japon, Chine, Géorgie, Iran, Turquie et Himalaya indien) pour le Yunnan. En plantation (densité de 10 000 pieds par hectare), le théier est taillé pour ne pas dépasser un mètre de haut, afin d'en faciliter la cueillette. Les premières récoltes commencent au bout de trois à quatre ans.

II.1.3. Cueillette

La cueillette s'effectue encore à la main, le plus souvent par des femmes, sauf au Japon et en Géorgie où elle est mécanisée. Elle se pratique plusieurs fois par an, jusqu'à quatre fois ou plus suivant les régions. Les cueillettes se font par round de 4 à 14 jours, le temps que le théier se renouvelle.

Les feuilles les plus jeunes sont vert clair. Ce sont les plus riches en substance (caféine, tanin, etc) et celles qui fournissent la boisson la plus goûteuse et plus raffinée. A l'extrémité des branches se trouve un bourgeon recouvert d'un duvet blanchâtre, le pekoe, qui signifie en chinois duvet blanc et qui n'est autre que la jeune pousse enroulée sur elle-même. Ce bourgeon est particulièrement recherché. Plus on redescend sur la branche, plus les feuilles sont larges et moins la boisson sera savoureuse.

On effectue donc plusieurs sortes de cueillette suivant la qualité recherchée de la boisson. Dans la cueillette dite « impériale », on cueille uniquement le pekoe plus une feuille ; dans la cueillette « fine », le pekoe plus deux feuilles et dans la cueillette normale, le pekoe et trois feuilles ou plus.

Signalons que les différentes sortes du thé (noir, vert, oolong, etc.) ne proviennent pas de différentes espèces de théier, comme on l'a longtemps cru en occident, mais sont obtenues en traitant différemment les feuilles récoltées. Si les opérations élémentaires sont simples à décrire, les méthodes exactes sont des secrets industriels jalousement gardés.

II.2. PRODUCTION DU THE

L'essentiel du thé est produit par des grandes exploitations en Inde, Chine ou au Sri Lanka, à destination des grandes entreprises agro-alimentaires. A l'opposé de cette production industrielle, des nombreux jardins, plantations parfois minuscules, fabriquent des thés recherchés des amateurs. Ces derniers peuvent se comparer aux très grands crus de vin français, à la fois par leur rareté et par leur prix. Leur économie échappe largement aux grands courants mondiaux.

En 2006, la production mondiale de thé a atteint 3,64 millions de tonnes. Le principal pays producteur est la Chine, suivie de l'Inde, le Sri Lanka, le Kenya et la Turquie. Ces cinq pays réalisent plus de 75% de la production mondiale. La Chine reste aujourd'hui le seul pays à produire toutes les familles de thé (thé blanc, thé jaune, thé vert, thé bleu-vert, thé rouge et thé noir).

Tableau n° I : Production du thé dans le monde (en %)

Pays

Quantité (%)

1

Chine

24,6

2

Inde

27,4

3

Sri Lanka

9,4

4

Kenya

9,4

5

Indonésie

5,3

6

Turquie

4,9

7

Amérique Latine

2,4

8

Autres

16,2

Source : rapport d'activités OMC 2006

Remarquons que la production du thé biologique est toujours en hausse. Elle a atteint 3 500 tonnes en 2003. La majorité de la production de ce thé (environ 75%) est destinée à la France, l'Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis.

II. 3. COMMERCIALISATION DU THE

II.2.1 Exportations

De 2000 à 2005, la quantité de thé placé sur le marché par les pays producteurs a varié selon la FAO de 1,35 (2002) à 1,59 millions de tonnes (2004) pour une moyenne de 1,48 millions de tonnes. Les principaux exportateurs sont le Kenya et les grands pays producteurs asiatiques. La Turquie, grand producteur, consomme presque tout son thé sur le marché local.

En 2005, le Kenya a vendu 21,1% du thé placé sur le marché mondial (en hausse de 50% depuis 2000), la Chine 19,6% (en légère hausse), le Sri Lanka 11,9% (en forte baisse par rapport à 2004 suite à la guerre civile, le Sri Lanka étant habituellement depuis les années 1980 le premier exportateur mondial), l'Inde 10,7% (en déclin constant depuis le début des années 1980) et l'Indonésie 6,9% (stable depuis le début des années 1980).

II.2.2 Importations

En 2005, les principaux importateurs de thé sont l'Union Européenne (23,3%, dont la moitié soit 11,0%) pour le Royaume-Uni, la Russie 12,9, le Pakistan 9,7%, les Etats-Unis 7,2%, le Kenya 4,4%, le Japon 3,7%. La quantité de thé importée en 2005 a atteint 1,39 millions de tonnes, soit une baisse de 6% par rapport à l'année précédente.

II.2.3. La détermination du prix

Le principe de détermination du prix du thé est particulier. Contrairement au café ou au cacao, le thé n'est pas vendu sur un marché de référence unique depuis la fermeture des marchés aux enchères de Londres en 1998. De plus, aucune bourse organisée n'a pas pu être mise sur pieds pour la vente du thé étant donné la segmentation du marché et l'impossibilité de conserver le thé à long terme.

En plus de l'offre et de la demande, plusieurs facteurs expliquent la grande fluctuation des prix :

- Les conditions des régions productrices

- Les conditions économiques, sociales, politiques ou météorologiques locales ont une très grande influence sur le niveau des prix, puisque celui-ci est fixé indépendamment par chaque région productrice.

- La qualité du thé

- Les prix varient selon la qualité du thé. Celle-ci dépend surtout de la région productrice et de la méthode de fabrication.

- Les relations économiques entre le sud et le nord et le pouvoir des sociétés transactionnelles.

Les multinationales ont le pouvoir de cesser leurs achats pour un temps de manière à faire baisser les prix. Par exemple, au milieu des années 1980, le gouvernement indien est intervenu pour maintenir le prix du thé à un niveau intéressant, en fixant par exemple un prix minimum pour le thé à l'exportation. Pour contrer ces mesures, les multinationales cessèrent d'acheter le thé indien et bloquèrent ainsi la totalité du marché d'exportation. Le gouvernement indien se retrouva dans l'obligation de retirer se s politiques de fixation des prix.

II.2.4.Commercialisation du thé par le CTB

Les ventes du CTB peuvent être locales ou elles peuvent faire l'objet d'exportation.

a) Ventes Locales

Ces ventes sont vraiment petites car le client, originaire de la contrée ou du pays en général n'achète pas en grande quantité.

b) Exportations

Dans ce cas le client est africain ou originaire d'un autre continent. Il achète en grande quantité. Le soudan, l'Ouganda, la Belgique, etc sont les clients les plus réguliers.

Notons qu'avant d'amorcer le processus d'exportation, une correspondance entre l'exportateur et le CTB est échangée. Après cette correspondance les opérations suivantes sont organisées :

- La constitution d'un stock sous forme de lots

- L'invitation de l'ONC et de l'OCC afin que ceux-ci prélèvent des échantillons. Ces échantillons sont alors analysées au laboratoire. Les résultats de l'analyse sont envoyés au CTB. Ils sont imprimés sur un document dit : « bulletin de taxation ».

L'analyse de l'échantillon a pour objectif de conférer au thé pour objectif de conférer au thé produit une certaine qualité commerciale. Grâce à cette cotation qualitative l'OCC, ONC peuvent autoriser l'exportation du thé.

L'analyse se porte sur les notions ci-après :

- Family : brokens, fanning, dust, humidity

- Aspect tea dry

- Infusat : couleur, teint, séchage

- Liquer : goût, saveur, arôme

- Etc.

Au bout de l'analyse, un certificat de qualité (CQ) est complété. Ce document est annexé à la lettre « envoie échantillon thé » qui accompagne les échantillons prélevés en destination du client.

A la réponse de ce dernier, et si les lots sont prêts, on procède à l'embarquement du produit. L'OCC et l'ONC assistent à cette opération de chargement où deux documents sont élaborés : le Bon de sortie et le Bordereau d'expédition. Le premier signé par le Directeur du CTB fait état de la marque du produit, du n° du lot exporté, du nombre des sacs, de leurs dimensions, du grade du produit. A part ces dimensions, le poids par sac, le poids net, la tare sont enregistrés. Le deuxième signé conjointement par l'expéditeur (pour expédition conforme), le transporteur (pour prise en charge et mise en bon état) et le destinataire (pour réception conforme) est aussi scellé par l'OCC et l'ONC. Il porte entre autres mentions : le n° du bordereau, le nom du destinataire, le transporteur, le n° du camion, le nom du chauffeur, la quantité transportée, la sorte d'emballage, le poids unitaire, le poids total.

- Le payement par le client est fait par l'entremise de la Banque Internationale de Crédit (BIC) ou par la Banque Congolaise (BC). Notons que ce payement conclut l'opération de vente du the.

* 40 OMC, rapport sur la production et la commercialisation du thé 2006, publié au colloque de Washington, p. 256-367

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote