WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Figure de l'autre et construction de l'identité de la victime à  travers l'association des étudiants et élèves rescapés du génocide, (AERG).

( Télécharger le fichier original )
par Eric Ndushabandi
Université Nationale du Rwanda et Facultés Universitaires Saint Louis- Bruxelles - PhD Student 2010
  

précédent sommaire

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion et perspectives de recherche

La présente réflexion avait pour objectif d'analyser d'abord le contexte et les mécanismes par lesquels la victime tente de se construire et de consolider son identité à travers un « nous », comme membre de l`AERG et membre d'une « famille » au sens de l'AERG. Dans cette perspective nous avons décelé les motifs et la raison d'être de l'AERG depuis sa création. Le contexte, les conditions de vie difficiles, l'angoisse, le besoin de survivre et d'honorer la mémoire des siens, sont autant des facteurs qui ont motivé la création de cette structure qui permet aux membres de se reconnaître et de s'entraider. Le nous ne peut s'affirmer et se construire que par rapport à un «  autre » qui permet au « nous » de se réaliser.

Ensuite, cette réflexion permet de déceler les différentes figures de l'autre et de montrer les défis auxquels se heurte la construction de l'identité de la victime, rescapée du génocide. Pour y arriver nous sommes partis des valeurs fondamentales de l'AERG et nous avons fait ressortir les différentes figures de « l'autre » à partir des discours et des opinions des rescapés membres de l'AERG.

Enfin, ces deux paramètres ont suffis pour comprendre le contexte dans lequel le l'AERG tente de réaliser ses objectifs mais aussi et surtout de saisir les motifs fondamentaux de son engagement dans l'organisation de la commémoration du génocide à l'UNR au milieu des ces « autres » qui apporte son soutien au « nous » d'une part et ces « autres » indifférents ou qui en concurrence font obstacle à la réussite de la commémoration du génocide et à sa mémoire en général. Dans ce contexte, la victime exprime sans cesse le besoin d'être reconnu en tant que telle mais aussi sollicite l'appui et le soutien des « autres » membres de la communauté rwandaise.

L'enjeu est de taille et le défi est encore majeur. En effet, la participation à la commémoration reste faible ou du moins passive voire combattue au sein de la communauté universitaire. Par conséquent, le défi de construire une la mémoire collective (ou nationale) exige encore un effort soutenu et l'engagement de tous les niveaux et acteurs de la communauté rwandaise.

Rappelons enfin que cette recherche s'inscrit dans une perspective de recherche doctorale sur la gestion politique de la mémoire. Elle ne saurait donc pas être exhaustive à ce niveau.

Si on en reste à la commémoration du génocide à l'UNR, plusieurs pistes de recherche sont envisageables. Une première orientation prendrait en compte tous les aspects de la commémoration à l'UNR, incluant le sens des mots, les interactions entre différentes figures et les articulations entre les différents niveaux du pouvoir dans l'organisation de la commémoration au Rwanda...

Indications bibliographiques

· Association des Etudiants et Elèves Rescapés du Génocide, (AERG), Statuts de l'Association, Février, 2002.

· BUBER M., Je et Tu, Paris, Aubier, 1938.

· BUGWABARI N., Jeunesse et commémoration du génocide au Rwanda : le cas de l'Association des Etudiants et Elèves Rescapés du génocide, (AERG), section Université Nationale du Rwanda en Avril 2009, inédit, Butare, 2010.p.13-14.

· CHRETIEN, J.P., Le défis de l'ethnisme. Rwanda et Burundi : 1990-1996, Karthala, Paris, 1997.

· CNUR, Manuel de formation pour les « ingando » et d'autres formations, , Octobre 2006.

· JODELET D., « Formes et figures de l'altérité », dans SANCHEZ-MAZAS M. et LICATA L., (S/dir), L'Autre : Regards psychosociaux, Grenoble, Presses de l'Université de Grenoble, 2005, pp.23-47. 

· LAMIZET B., Politique et identité, Lyon : P. U. Lyon, 2002.

· MARCEL G., L'Etre et l'Avoir, Paris, Aubier, 1935.

· NSANZUBUHORO E., La mémoire du génocide et la problématique de sa gestion politique au Rwanda, Cas de la ville de Ruhengeri, mémoire de Licence en science politique, Sous la direction de SHYAKA Anastase, Butare, UNR, 2003.

· NTAKIRUTIMANA E., « Les paroles traumatisantes : un défi langagier à relever », communication faite au colloque international sur le génocide perpétré contre les Tutsi : 16 ans après le génocide, organisé par la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide, Kigali, 4-6 Avril, 2010.

· RICOEUR P., Soi-même comme un autre, Paris Ed. du Seuil, 1990, p.195.

· SHYAKA A., « Les conflits internationaux en Afrique des Grands Lacs et esquisses de leur résolution », in Etudes Rwandaises, n°6 du CCGC, UNR, Butare, décembre 2002.

· VIDAL C., « Les commémorations du génocide au Rwanda », dans Les temps Modernes, n° 613.

· WAINTRATER R., Sortir du génocide. Témoigner pour réapprendre à vivre, Paris, Payot, 2003, p.19.

· WEBER M., dans DELAS J-P. et MILLY B., Histoire des pensées sociologiques, Paris Armand Colin, 2005, p.169.

· WEBER M., Economie et société, Paris, Plon « Agora », T.1., 1995.

précédent sommaire






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus