WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La sécurité collective en Afrique centrale dans le cadre de l'accord tripartite entre le Congo, l'Angola et la République Démocratique du Congo

( Télécharger le fichier original )
par Giberly MOUANDA-MOUANDA
Université de Reims Champagne Ardenne - Master 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION II : PROCEDURES D'APPLICATION DE L'ACCORD

Dans le cadre du processus d'application de l'accord, plusieurs programmes d'actions des sous commissions ont été adoptés lors de la rencontre de Kinshasa, par la CCTS. Programmes qui retracent les procédures d'actions à entreprendre par chacune des sous commissions spécialisées.

Paragraphe 1 : Procédure d'application au sein des sous-commissions sécurité le long des frontières communes et la formation du personnel

1. La procédure relative à la sécurité le long des frontières communes

Composée des éléments de chacune des éléments de chacune des parties appartenant aux services de sécurité et de l'ordre public, et étant placée sous la tutelle de la CCTS à laquelle elle se réfère et rend compte, la sous commission conjointe tripartite en matière de sécurité le long des frontières communes a pour charge entre autre :

a) de concevoir les méthodes d'organisation de contrôle et de direction des activités à déployer le long des frontières communes, à soumettre à l'approbation de la CCTS ;

b) assurer le suivi et l'exécution des méthodes et activités adoptées par la CCTS dans le délai imparti ;

c) informer régulièrement la CCTS et proposer les mesures et les moyens pour renforcer le climat de paix et de sécurité le long des frontières communes ;

d) redynamiser une couverture effective et mettre en place les mécanismes de surveillance le long des frontières communes, en collaboration avec les organes spécialisés. Leurs réunions se tiennent une fois le trimestre.

A cette mission, il faut ajouter l'identification et l'installation des postes frontaliers le long des frontières communes dans les emplacements où les emplacements où les parties se seront mutuellement accordées. Ces installations nécessitent, selon les caractéristiques topographiques de la zone, à l'équipement dans chacun des postes, de types moyens techniques et personnels efficaces.

Le personnel et les moyens utilisés dans les postes frontaliers doivent obligatoirement être soumis au système d'identification pour permettre à toutes les parties de le connaître facilement.

Pour réaliser les tâches assignées, la sous commission en matière de sécurité le long des frontières communes pourra recourir aux différentes méthodes d'investigation : par le biais des structures diplomatiques et consulaires des pays respectifs, par la vérification « in loco » en équipe composée des membres de toutes les parties, par des forces conjointes coordonnées par une équipe mixte des membres de la sous-commission en matière de sécurité le long des frontières communes et enfin par les actions exploratoires des locaux dénoncés faites par les officiers des pays respectifs.

Dans le cadre de l'exécution de ses attributions, elle peut prendre les mesures suivantes :

· proposer les conditions de destruction des mouvements terroristes et faire interner leurs membres dans les camps appropriés pour leur encadrement ;

· répertoire et contrôler les citoyens des trois, pays ou d'autres, qui sont dans les camps des refugiés ou vivant dans les territoires respectifs pour éviter qu'ils de livrent à des actions contre la sécurité et la souveraineté des trois Etats ;

· garantir la neutralisation et la destruction des bases et centres d'entrainement, dépôt d'armement, poste de commandement, réseau de communication et télécommunication et station de radiodiffusion des mouvements terroristes.

Ainsi donc, les actions à entreprise dans le cadre de cette sous-commission peuvent se ramener à :

· proposer des mesures stratégiques conjointes pour arrêter la contre bande et le trafic clandestin dans les trois Etats ;

· arrêter les dispositions de surveillance mixte des frontières communes consistant à : la mise en place du système des bureaux nationaux à contrôle juxtaposé ; l'organisation des patrouilles mixtes ; la mise en place du dispositif technique et opérationnel.

3) pour ce qui est de la mise en place du système des bureaux nationaux à contrôle juxtaposés, elle consiste à placer dans les postes frontaliers stratégiques de chaque Etat des agents du pays voisin chargés d'exécuter à partir du territoire étranger, les lois et règlement internes de leur pays relatifs à la police des frontières, à l'immigration et le douane. Compte tenu du nombre important des postes frontaliers stratégiques déjà identifiés, il est question ici :

+ De sélectionner en tenant compte de leur accessibilité, les postes qui présentent plus les menaces de sécurité. La priorité devra être accordée à ces postes pour ce qui est de l'ouverture des bureaux nationaux à contrôle juxtaposées. La liste de ces postes pour les trois pays se trouve en annexe. Le nombre du personnel à affecter à chaque poste est fixée a 7 au plus ;

+ De fixer le rayon d'action de ce personnel (qui devra être à l' endroit ou l'on opère. Exemple : si le bureau à contrôle juxtaposée est établi au Beach Ngobila, on peut sortir de ce milieu pour aller opérer au centre ville) ;

+ De fixer le domicile de ce personnel.

b) pour ce qui est de l'organisation des patrouilles mixtes, ces équipes devraient être composées des éléments des forces armées, de la police et des services spécialisés. Le commandement pour une période donné avec possibilité de rotation ; les patrouilles mixtes étant conçues comme opérations ponctuelles, il sera mis en place un système de liaison qui sera assurer par les officiers de liaison des pays intéressés chaque fois que besoin se fera sentir.

c) La mise en place du dispositif technique et opérationnel par la :

+ Fixation des modalités de contrôle mixte sur les personnes, marchandises, véhicules, documents , matières précieuses... de manière à mettre en oeuvre toutes les conditions de sécurité pour assurer une libre circulation des personnes et des biens et prévenir toutes activités subversives et terroriste ;

+ Identification des moyens de transport utilisé pour le trafic et les « modus opérandi » des trafiquants ;

+ Fixation de l'horaire de trafics et des jours de marchés frontaliers en fonction des réalités du milieu ;

+ Organisation des réunions hebdomadaires d'évaluation et d'échange d'information
dans chaque poste frontalier et chaque fois que la situation opérationnelle l'exige ;

+ Organisation des patrouilles mixtes diurnes et nocturnes. Il est question de définir : la zone opérationnelle de chaque poste (20 à 30 km de part et d'autre du poste d'attache) ; le nombre de brigade frontalières mobiles (BMF) et leur composition sont fonction de la situation opérationnelle du poste frontalier ; les assignations ;

+ La lutte commune contre les crimes organisés tels que : les bandes armées et activités subversives, la contre bande et le trafic des armes, le terrorisme national et international, le trafic des drogues, la pédophilie et la traite infantile, la fraude, le trafic illicite des matières précieuses et des espèces protégées, la pollution transfrontalière et les crimes contre l'environnement frontalier, l'exploitation anarchique des lacs, fleuves et rivières frontalières ;

+ Identification de voies et modes d'infiltration, sources et lieux de recrutement des

jeunes par l'ennemi, pistes d'aviations clandestines, dotation en moyens techniques, logiques et autres.

2. La procédure relative à la formation du personnel

La sous-commission formation du personnel est un cadre de concertation sur tous les problèmes relevant de la formation du personnel de police et des forces de sécurité publique dans les Etats. Elle est dans ce cas, chargée de :

a) Concevoir les méthodes d'organisation, de contrôle et de direction des activités
relatives à la formation du personnel à soumettre à l'approbation de la CCTS ;

b) Assurer le suivi et l'exécution des méthodes et activités arrêtées par la CCTS dans le délai imparti, programmer les activités d'assistance mutuelle en matière de formation en vue d'harmoniser les méthodes de travail de ce personnel ; promouvoir l'échange d'expérience par l'organisation des séminaires, conférences et voyages d'études, contribuer à, l'exploitation efficiente de la formation acquise.

L'accomplissement de ces taches se fait au moyen de contrôle suivant :

· Par le biais des structures diplomatiques et consulaires des pays respectifs ;

· Par la vérification in loco en équipe composée des membres de toutes les parties.

Ainsi les actions à entreprendre dans le cadre de cette sous-commission se ramènent à : respecter scrupuleusement les critères de sélection des candidats, assurer la formation simultanée ou alternative dans les trois Etats, inventorier les sites de formation en RDC et RC et envisager leur remise en état, introduire l'enseignement relatif à la discipline militaire de chaque pays, exiger la connaissance de la langue portugaise et française par les encadreurs affectés dans les différents centre de formation, assurer la formation des interprètes en langue portugaise et française afin de faciliter la communication.

Paragraphe 2 : procédure d'application au sein des sous-commissions libre circulation des personnes et des biens et la question des refugiés et déplacés de guerre

1. La procédure relative à la libre circulation

Ayant pour tutelle la CCTS à laquelle elle se réfère et rend compte, la sous-commission sur l'établissement et la libre circulation des personnes et des biens est composée des éléments de chacune des parties appartenant aux services spécialisés. Elle a pour attribution :

· Concevoir les méthodes d'organisation, de contrôle et de direction des activités de ladite sous-commission, à soumettre à l'approbation de sa tutelle ;

· Assurer le suivi et l'exécution des méthodes et activités adoptées par la CCTS dans le délai imparti ;

· Concevoir les méthodes en vue de faciliter les échanges commerciaux et la circulation des citoyens des trois Etats à l'intérieur de leurs territoires respectifs ;

· Suivre l'évolution des flux migratoires en collaboration avec les services spécialisés des trois Etats ;

· Veiller au respect des législations respectives en matière de circulation des personnes et des biens ;

· Informer régulièrement la CCTS et proposer les mesures pour renforcer le bon voisinage ;


· Prendre des dispositions pour que les territoires des trois Etats ne servent pas de bases arrière aux activités politiques et subversives contre l'un des Etats.

A ces attributions, il faut ajouter l'identification des points d'entrée officiels. Ces points seront installés aux endroits où les parties se seront mutuellement accordées pour le passage des personnes et des biens.

Les différentes méthodes d'investigations à recourir par ladite sous-commission dans le cadre de la réalisation des taches assignées sont :

· Par le biais des structures diplomatiques et consulaires des pays respectifs ;

· Par la vérification in loco en équipe composée des membres de toutes les parties.
De ce fait, les actions à entreprendre dans la cadre de cette sous-commission se ramènent à :

a) Echanger les spécimens des visas, des laissez-passer, des sauf-conduits des 3 pays ainsi que les textes se rapportant à la circulation des personnes et des biens ;

b) Uniformiser les laissez-passer et les sauf-conduits dans leurs formes, leur contenu et leurs tarifs ;

c) Uniformiser la durée minimale pour le visa d'entrée ;

d) Mettre sur pied une sous-commission technique chargée d'élaborer un projet d'accord relatif au commerce frontalier et de coopération douanière ;

e) Identifier les points d'entrée officiels et uniformiser les heures de traversée au point d'entrée ;

f) Vulgariser les différentes clauses de la convention ainsi que certaines dispositions des législations et réglementations sur le séjour, l'établissement et la circulation en vigueur dans les Etats signataires ;

g) Examiner la question particulière des citoyens Ouest-Africains résidant dans les zones frontalières des trois pays.

2. La procédure relative à la question des refugiés

Cette sous-commission s'applique le long des frontières communes et les espaces territoriaux définis par la CCTS. Elle veille également aux respects des droits et devoirs des refugiés et déplacés de guerre. Elle est composée des éléments des chacune des parties appartenant aux services spécialisés.

Elle est chargée :

· De concevoir les méthodes d'organisations, de contrôle et des activités relatives aux refugiés et déplacés de guerre à soumettre à l'approbation de la CCTS ;


· Assurer le suivi et l'exécution des méthodes et activités adoptées par la CCTS, dans le délai imparti ;

· Procéder à l'identification et l'inventaire des sites d'accueil ainsi qu'à leur localisation ;

· Organiser des visites conjointes aux centres d'accueil et accompagner le rapatriement volontaire des refugiés ;

· Procéder à l'éloignement des frontières de leurs pays respectifs, les sites des refugiés et veiller à ce qu'ils ne servent pas de base aux activités subversives et déstabilisatrices contre les Etats parties ;

· Informer régulièrement la CCTS et proposer les mesures pour les mesures pour renforcer les relations fraternelles et le bon voisinage.

Les actions à entreprendre dans le cadre de cette sous-commission se ramène à :

· Recenser les refugiés avec le concours du HCR dans chaque Etat partie (localité et province);

· Recenser les déplacés de guerre ;

· Effectuer les visites d'inspections (RC, RDC, RA et HCR) dans les sites des réfugiés et déplacés de guerre ;

· Arrêter les modalités pratiques consistant : à l'élaboration d'un projet de lettre d'entente à soumettre à la signature des deux gouvernements concernés (Angola et RDC) pour le rapatriement et le HCR pour le rapatriement volontaire encadré, à l'éloignement des sites des réfugiés des frontières communes ;

· Examiner des préoccupations de l'Angola, de la RC et de la RDC sur la situation des réfugiés et déplacés de guerre ;

· Prendre les dispositions préventives urgentes de sécurité ;

· Prendre les mesures de sécurité et de protection des réfugiés et de leurs biens.

Au regard de ce qui précède, et face à des défis sécuritaires aussi nombreux et complexes, l'accord tripartite de sécurité apparait donc comme une approche solidaire qui peut donner de chances de succès dans la recherche d'une paix durable. A cet effet, il s'inscrit comme un cadre juridique et une approche globale entre le Congo, la RDC et l'Angola en matière de prévention, de gestion et de solution.

Ainsi dans la pratique, la réalisation de progrès significatifs apparait comme une
condition décisive dans la finalité d'un accord et son exécution, son application et
sa réalisation physique. Il est aisé de les conclure, mais exécuter devient une dure

épreuve. Par conséquent, la mobilisation des ressources nécessaires s'avère obligatoire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille