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La sécurité collective en Afrique centrale dans le cadre de l'accord tripartite entre le Congo, l'Angola et la République Démocratique du Congo

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par Giberly MOUANDA-MOUANDA
Université de Reims Champagne Ardenne - Master 2009
  

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CHAPITRE II : L'IMPACT DE L'ACCORD TRIPARTITE

Dans ce chapitre, nous allons nous atteler à faire l'évolution du travail sur le terrain, tout en mettant en exergue les avantages et les limites de l'accord

SECTION I : LES AVANTAGES DE L'ACCORD Paragraphe 1 : Du point de vue de la réalisation de l'accord

L'accord tripartite de sécurité étant un cadre juridique de réglementation, de la sécurité le long des frontières communes, sur l'établissement et la circulation des personnes et des biens, sur la question des réfugiés et déplacés de guerre et sur la formation du personnel de la police et des forces de sécurité, nous pousse à nous questionner du fait de la complexité de son champ d'action si sa réalisation effective tient compte des réalités et pesanteurs sociologiques locales d'une part, et si elle est à mesure de répondre aux attentes des gouvernements du Congo, de la RDC et de l'Angola et des populations frontalières de ces trois pays sur les questions de sécurité frontalière ?

Par là nous supposons que les vrais engagements de ces trois Etats ne résident pas à la signature des documents juridiques constitutifs de cet accord, mais dans leur dévouement effectif et leur capacité à mettre à disposition de la CCTS, organe de gestion dudit accord, des moyens techniques, financiers et humains nécessaires pour mener à bien les objectifs assignés pour rendre effectif cet accord par le biais de son programme d'action.

Ainsi donc, sa concrétisation s'avère cruciale parce qu'il à toujours existé dans l'oeuvre humaine un grand fossé entre la conceptualisation et la réalisation, du fait des réalités et pesanteurs sociologiques et de configuration du milieu inhérents à la réalité sur le terrain. Problèmes qui constituent un facteur déterminant de son rendement.

Le commandement militaire intégré (CMI) ayant pour mission entre autre : de pacifier les zones frontalières (terrestre, et liquides) entre la République du Congo et la RDC, contre les exactions des militaires en poste et des bandes armées, de rendre effective la libre circulation des personnes et des biens le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui favorisant par là une cohabitation harmonieuse des populations riveraines.

Le CMI a eu lieu à apporter, dans le cadre de ces patrouilles, les solutions sur les problèmes de sécurité suivants : la matérialisation des frontières surtout au niveau de l'île Mbamou ; l'immigration clandestine ; la mise en place des services fixes de la police ; l'insécurité provoquée par les actes inciviques des hommes en uniforme (marins de la RDC et du Congo

Brazzaville) ; l'entrave à la navigation ; le ravitaillement irrégulier de la troupe, ce qui entraîne les nombreux cas de raquette et de coups de feu intempestifs ; et la déforestation sévère et effrénée de l'écosystème opérée par des actions non autorisées.

De même dans le cadre de l'OPAC, le CMI a eu à mettre fin à : la perturbation de la navigation sur le fleuve Congo et la rivière Oubangui ; de l'occupation anarchique des îles par des éléments armés ; à l'érection des bouchons ; à l'arraisonnement des bateaux civils et de commerce ; à l'ouverture de feu de manière intempestive en direction des deux rives ; aux exactions répétées sur les populations riveraines découlant des suspicions nourries et qui demeuraient à propos de la guerre se déroulant en RDC et engendrant des altercations entre les troupes des deux Congo déployées de part et d'autre des frontières communes.

Dans le cadre de l'exécution des plans d'action des sous-commissions spécialisées, les réalisations se résument à :

· L'identification, l'installation et le contrôle des postes de frontières et des bureaux nationaux de contrôle juxtaposé ;

· L'identification et contrôle des points d'entrée et de traversée officiels ;

· La mise en vigueur du laissez-passer et sauf-conduit harmonisés.

Les autres réalisations sont résumées dans le paragraphe suivant comme avantage de l'accord.

Paragraphe 2 : La sécurisation du territoire et la confiance mutuelle

L'avantage premier de cet accord est qu'il donne une longueur de vue sur les mécanismes de gestion des conflits dans la sous-région Afrique centrale en particulier et généralement dans l'Afrique entière.

En dépit des conflits armés et diverses tensions que connaît le Congo, l'Angola et la RDC, l'accord a permis par l'appui des forces Angolaises de sécuriser les frontières terrestres du sud du Congo et de la RDC ; à la destruction des bases arrières des mouvements de rébellion de chacun de ces Etats et des contre bandes armées.

Pour l'Angola, cet accord a été de beaucoup d'une part dans la redynamisation des positions sur le terrain des forces gouvernementales à la reconquête des positions occupées par l'UNITA et de l'autre dans l'affaiblissement de cette dernière, à la disposition de son leader Jonas SAVIMBI , à la reconversion de ce mouvement rebelle en parti politique et à la fin de la guerre.

Au Congo, cet accord a permis aux autorités congolaises de pacifier les zones du sud Congo contraignant ainsi les différents mouvements rebelles opérant dans les zones à accepter les négociations du fait même de la destruction de leurs bases arrières.

En RDC, l'accord a permis la sécurisation parfaite du sud-ouest, le mettant ainsi à l'abri des menaces et à des diverses suspicions.

En outre, dans le cadre de la coopération tripartite, l'accord a permis de mettre fin à la gestion précaire des frontières communes à ces trois Etats ; de déterminer les modalités pratiques de constitution et de mise en oeuvre par l'organisation des missions exploratoires conjointes dans les zones affectées par des problèmes de sécurité commune ; par l'organisation de la vérification « in situ » des incidents frontaliers ; par la planification des visites des sites d'hébergements des réfugiés et la planification des opérations conjointes de surveillance le long des frontières communes tout en assurant les échanges d'informations de sécurité.

Par le biais du commandement mixte intégré, l'accord a eu à : favoriser les contacts et entrevus permanents entre les autorités gérant la sécurité des secteurs opérationnels afin de restaurer la confiance et les relations de bon voisinage entre la République du Congo et la RDC ; l'amélioration du climat et au rapprochement entre les forces armées des deux Congo ; créer et implanter des postes de contrôle mixtes et juxtaposés ; revaloriser des échanges commerciaux ; mettre en place des mécanismes qui ont permis le retour volontaire des réfugiés et autres exilés dans leur pays respectif, ce qui a eu la décrispation de la situation sécuritaire au niveau des frontières communes. Il ya également le démantèlement des bouchons par la frange fluviale, à la réouverture des postes de frontières et au rétablissement de la libre circulation des personnes et des biens, la mise en place dans les postes de contrôle des officiers de liaison.

Dans un contexte purement administratif, l'accord a permis :

· L'harmonisation et la conceptualisation des laissez-passer et sauf-conduits dans leur forme, contenu, durée et tarif et un visa unique dans les trois pays ;

· Création et harmonisation des bureaux de contrôle ;

· L'uniformisation des heures de traversées, des marchés et des conditions de séjour et d'implantation des ressortissants d'un Etat partie dans les autres Etats ;

· Le rapprochement des autorités locales des deux parties dans les zones de frontière à un échange d'idées et d'expérience et à une confiance mutuelle.

Dans le cadre de la formation, l'Angola a offert ses structures et son expérience aux deux Congo dans la formation des policiers et des militaires dont les rendements fournis n'ont rien à envier à un ou plusieurs éléments formés dans les pays développés.

Enfin, la CCTS a permis la mise en place d'un cadre de concertation entre les gouverneurs provinciaux (préfet) frontaliers pour atténuer les dissensions frontalières et croissantes apparaissant. Elle a également permis de mettre fin aux violations fréquentes et occupations de certains villages avec implantation de drapeaux étrangers, aux incursions des troupes armées, à la réglementation des mouvements des expatriés et nationaux et aux entraves à la circulation.

Malgré les réalisations et les avantages, la CCTS a été confronté aux difficultés de différents ordres.

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