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Politique monétaire : efficacité des instruments utilises au Cameroun

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par Kadanji ANDRE
Université de Ngaoundere - Maitrise 2005
  

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II - Le modèle de l'analyse de la croissance économique

La modélisation est une formalisation de la théorie, elle constitue une étape importante dans la mise en oeuvre d'une théorie économique. Pour qu'une théorie économique soit valide, il faudrait que celle-ci repose sur une vérification empirique à partir d'une représentation schématique. La croissance économique fait partie du « carré magique » de Kaldor, ainsi donc tout objectif de la politique monétaire concourt directement ou indirectement à l'objectif de croissance d'une économie. La croissance économique peut être influencée par certains phénomènes économiques, ceci implique l'explication de la croissance du PIB par plusieurs autres indicateurs.

1) L'équation de la croissance économique

Dans le modèle d'étude de l'impact de la politique monétaire sur la croissance économique, nous retenons un modèle économétrique. L'équation de croissance retenue s'inspire des travaux empiriques et tient compte de notre objectif. Ainsi après une revue de littérature à la première partie, nous avons émis des hypothèses dont la deuxième est la suivante : H: la croissance de la masse monétaire a un impact faible sur la croissance économique au Cameroun.

En tenant compte de cette hypothèse, nous avons défini des variables endogènes et exogènes qui sont liées schématiquement. Nous avons représenté la croissance économique par le taux de croissance du PIB réel de la période t que nous avons noté ÄPIBt. La variable exogène quant à elle est le taux de croissance de la masse monétaire de la période t noté ÄMt.

Pour vérifier notre hypothèse, nous utilisons un modèle en séries temporelles. Nos variables prennent des valeurs annuelles.

Nous cherchons à mesurer l'impact de la croissance de la masse monétaire sur la croissance économique. Ainsi le taux de croissance du PIB réel en période t sera expliqué par le taux de croissance de la masse monétaire de la même période.

L'équation de la croissance suivante est inspirée des travaux de Paho (2005). Nous utilisons une équation de régression simple.

ÄPIBt = b0 + b1ÄMt + åt

Avec t = 1990, 1991, 1992,................., 2004 n = 15

ÄPIBt = le taux de croissance du PIB réel de la période t

ÄMt = le taux de croissance de la masse monétaire de la période t

åt = le terme de l'erreur de spécification

b0 et b1 sont les paramètres du modèle assimilables aux coefficients de régression affectés aux variables exogènes. Le signe attendu du coefficient de la croissance de la masse monétaire est positif d'après notre hypothèse.

2) Les variables du modèle

Le modèle de l'équation de la croissance retenu est un modèle qui met en relation deux variables : une variable endogène à savoir la croissance économique qui sera expliquée par la croissance de la masse monétaire de la même période. Ainsi, notre modèle de croissance peut être spécifié comme un modèle de régression simple. Nos variables représentent des phénomènes observés à intervalle de temps régulier en particulier l'année. Les variables que nous avons retenues dans le cadre de ce modèle rendent compte de l'évolution dans le temps du phénomène économique étudié.

a) La variable endogène

La variable expliquée dans le modèle de croissance est le taux de croissance annuel du PIB réel de la période t noté ÄPIBt. Pourquoi avoir privilégié cette variable plutôt que les autres ? La réponse est double d'après Chambas et al (1999). D'une part sur le plan théorique, les modèles de croissance malgré leurs diversités conduisent à expliquer le taux de croissance et non le niveau de produit par tête. D'autre part, d'un point de vue économétrique, retenir une variable en taux de croissance plutôt qu'en niveau permet d'écarter les difficultés de traitement des données liées à la non-stationnarité des variables.

Le PIB réel est la valeur totale des biens et services produits à l'intérieur de l'économie. Le terme réel explicite le fait que ce total soit corrigé de l'inflation dans l'économie considérée et de la même période.

Il y a plusieurs façons de mesurer la croissance du PIB réel dans une économie. Il importe de savoir laquelle est utilisée et de saisir la différence qui existe entre elles. Les trois principales mesures les plus répandues sont :

- le taux de croissance trimestriel annualisé, ici on compare le PIB réel de deux trimestres consécutifs, puis on ramène le résultat sur une base annuelle. Cette mesure donne un aperçu de l'évolution économique récente.

- Le taux de croissance en glissement annuel, on obtient ce taux de croissance en comparant le niveau du PIB d'un trimestre donné au niveau qu'il avait au même trimestre de l'année précédente.

- Le taux de croissance annuel moyen, c'est la moyenne annuelle des taux de croissance durant l'année civile ou l'année budgétaire.

Le taux de croissance du PIB réel peut être mesuré par des différentes variables permettant d'opérationnaliser ce concept. C'est ainsi que dans d'autres travaux empiriques on utilise des variables comme le taux de scolarisation, le degré d'ouverture commerciale de l'économie et le niveau de dépenses publiques dans le PIB.

b) La variable exogène

C'est une grandeur susceptible d'influencer ou d'expliquer un phénomène économique ou social. Nous retiendrons comme variable explicative le taux de croissance de la masse monétaire à l'instant t.

On entend par masse monétaire l'ensemble de toutes les liquidités d'un système financier (Gillis et al, 1998). Ce concept est aujourd'hui difficile à appréhender avec les innovations financières. A la quantité de monnaie immédiatement disponible, on peut ajouter les différentes formes de placement qui permettent d'obtenir la monnaie disponible plus ou moins rapidement dans le temps et dans l'espace. On distingue les agrégats monétaires suivants :

- La masse monétaire M1, qui est la somme de la monnaie en circulation hors banque et les dépôts à vue. C'est l'ensemble des moyens de paiement.

- La masse monétaire M2, elle englobe M1 à laquelle on ajoute les dépôts à terme et d'épargne, qu'on appelle les quasi-monnaies.

- La masse monétaire M3, plus large, elle inclut M2 à laquelle sont ajoutés les engagements des établissements spécialisés. Ce sont les actifs détenus par les agents non financiers résidents, qui sont gérés par les institutions financières et le trésor public et qui peuvent être utilisés comme moyen de paiement ou être transformés en moyen de paiement sans risque de perte en capital.

Aujourd'hui, on parle déjà de plus en plus de la masse monétaire M4 qui est la continuité des autres masses monétaires. En dehors de ces masses monétaires, on a les placements financiers et monétaires (P). Parmi ces placements on a :

- P1 qui comprend les formes d'épargne contractuelle (plan d'épargne logement, plan d'épargne populaire) et les bons de capitalisation émis par les établissements d'assurance.

- P2 c'est l'ensemble des obligations et des titres d'OPCVM obligataires détenus par les agents non financiers.

- P3 est constitué des actions et des titres d'OPCVM actionnaires détenus par les agents non financiers.

A la différence des masses monétaires M, les agrégats de placements monétaire et financier P, ne s'emboîtent pas entre eux et ni avec les masses monétaires.

Dans le cadre de notre étude et compte tenu de l'agrégat monétaire utilisé dans notre contexte, nous utiliserons la masse monétaire M2. Le taux de croissance de la masse monétaire utilisé comme variable exogène tiendra compte de l'évolution de l'agrégat M2.

Section II : l'impact de la politique monétaire sur l'inflation et la croissance économique au Cameroun

La politique monétaire est l'un des principaux éléments de la politique économique, ainsi ses instruments ont un impact sur les objectifs économiques d'un pays. Pour analyser cet impact nous ferons un bref rappel des instruments statistiques d'analyse d'une part et d'autre part nous procéderons à la présentation des données et la méthode d'estimation nous permettant d'analyser nos données.

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