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La CEDEAO et les crises socio-politiques dans les pays membres: cas du Liberia et de la Côte d'Ivoire

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par Winnie TSHILOBO MATANDA
Université officielle de Bukavu - Licence en relations internationales 2011
  

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C. L'accord de paix de Cotonou (25 juillet 1993)

Après la conclusion de pas moins de quatorze accords qui restent sans effet, l'Accord de paix de Cotonou est finalement, arraché par la CEDEAO et l'ONU le 25 juillet 1993 et signé entre le gouvernement d'union nationale, l'ULIMO et le NPFL prévoyait le désarmement, la démobilisation, la composition et la structure du gouvernement de transition, l'amnistie générale, le retour des réfugiés et surtout les modalités des futures élections105(*). Par cet accord, M. Taylor accepta de siéger au sein du gouvernement de transition. Un sommaire programme de désarmement et de démobilisation fut effectivement réalisé.

Pour soutenir les actions entreprises par l'organisation sous régionale, en septembre 1993, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte alors la résolution 886 dans laquelle il crée la Mission d'observation des Nations Unies au Libéria (MONUL). Cette dernière a notamment pour mandat, le contrôle de la mise en oeuvre de l'accord de paix par toutes les parties. Il s'agit de la première mission de maintien de la paix que l'ONU entreprend en coopération avec une mission de maintien de la paix déjà mise sur pied par une autre organisation, en l'occurrence la CEDEAO.106(*) Avec l'appui des Nations Unies, elle a conduit le processus jusqu'à la tenue des élections générales conduisant à la victoire de Charles Taylor en juillet 1997. Cependant, des retards dans l'application de cet accord et la reprise des combats entre factions libériennes empêchent la tenue des élections qui devaient avoir lieu en février/mars 1994. Au cours des mois suivants, plusieurs accords supplémentaires, amendant et précisant certaines dispositions de l'accord de Cotonou, sont négociés, mettent fin à 7 ans des guerres civiles et conduisent aux élections multipartites en juillet 1997 remportées par Charles Taylor avec 75% de voix.

Presque la même démarche a été utilisée lors de la seconde guerre civile (celle de 2003).

D. L'accord de cessez-le-feu d'Accra (17 juin 2003) et le déploiement de l'ECOMIL (4 août 2003)

En effet face à l'avancée des rebelles du LURD et du MODEL, la CEDEAO a multiplié les initiatives diplomatiques ayant permis les négociations qui ont démarré le 4 juin 2003 au Ghana. En juin 2003, alors qu'il est déjà sous le coup d'un mandat d'arrêt du tribunal spécial pour son rôle dans la guerre sierra-léonaise et que les deux groupes rebelles contrôlent les deux tiers du pays, le président Charles Taylor annonce son intention de quitter ses fonctions si cela peut ramener la paix au Libéria et à condition du déploiement d'une force de maintien de la paix.107(*) Quelques jours plus tard, le 17 juin, un accord de cessez-le-feu est signé à Accra entre le gouvernement, le MODEL et le LURD. Ce document définit les modalités de l'arrêt des combats. Selon le texte de l'accord, les belligérants devaient chercher à conclure, dans les trente jours, un accord de paix intégral (...) concernant, entre autres, la formation d'un gouvernement de transition qui n'inclurait pas le président en exercice.108(*) Mais ce dernier se refusa de céder le pouvoir et affirma son « intention d'occuper [son] poste de président jusqu'à son terme », c'est-à-dire jusqu'à janvier 2004.

Le 22 juillet, le Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO crée une force d'avant-garde, la Mission de la CEDEAO au Liberia (ECOMIL). Devant être déployée au plus tard le 4 août 2003, sa mission est d'assurer le respect du cessez-le feu conclu en juin, d'aider le gouvernement de transition à mettre en oeuvre l'Accord, de créer une zone de séparation entre les forces belligérantes et d'établir un couloir de sécurité pour l'acheminement de l'aide humanitaire. Le 1er août 2003, dans la résolution 1497, le Conseil de sécurité des Nations Unies se déclare disposé à mettre en place une force internationale de stabilisation à déployer au plus tard le 1er octobre 2003. En attendant cette date, il est autorisé le déploiement de l'ECOMIL dont les premiers éléments devraient théoriquement être composés de 750 Nigérians, 250 Maliens et de 250 Ghanéens. M. Taylor est poussé à la démission le 11 août 2003. Il quitte le pays et cherche refuge au Nigeria.

* 105 BARGUES, J-G., op.cit., p.3.

* 106 Ibidem

* 107 BARGUES, J-G., op.cit, p. 4.

* 108 Ibidem

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