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Pratiques de gestion des ressources humaines et performance sociale des établissements d'enseignement secondaires privés au Cameroun. Cas du collège "la bergère "

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par Chevalier de Dieu KUTCHE TAMGHE
Institut d'administration des entreprises de Poitiers - Master 2 pro administration des entreprises 2012
  

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I-2. La performance

La performance a longtemps été réduite à sa dimension financière. Cette performance consistait à réaliser la rentabilité souhaitée par les actionnaires avec le chiffre d'affaires et la part de marché qui préservaient la pérennité de l'entreprise. Mais depuis quelques années, on est schématiquement passé d'une représentation financière de la performance à des approches plus globales incluant des dimensions sociale et environnementale. Selon Wikipedia (2012), la performance est le résultat ultime de l'ensemble des efforts d'une entreprise ou d'une organisation. Ces efforts consistent à faire les bonnes choses, de la bonne façon, rapidement, au bon moment, au moindre coût, pour produire les bons résultats répondant aux besoins et aux attentes des clients, leur donner satisfaction et atteindre les objectifs fixés par l'organisation. Selon le Petit Robert, en tant que résultat chiffré dans une compétition, la performance se rapproche de la métaphore sportive, mais en tant que résultat optimal qu'une machine peut obtenir, elle renvoie à la métaphore mécaniste. Comme le souligne Galambaud (2003), il serait même intéressant d'utiliser « performances » au pluriel car en réalité, l'entreprise n'a pas une mais des performances. Citant Bourguignon (1996), Patrick Gilbert et Marina Charpentier (2003) font observer que la performance peut se traduire de diverse manière :

« - Un succès. De ce point de vue, chaque entreprise se concentrera sur sa propre représentation de la réussite. La performance n'existe pas en soi et elle sera distincte d'une organisation à une autre, mais également d'un groupe d'acteurs à un autre au sein d'une même entreprise.

- Le résultat d'une action. Dans cette acception, la performance ne recouvre pas de jugement de valeur. Traditionnellement, « la mesure des performances est (...) entendue comme l'évaluation ex-post des résultats obtenus ».

- Une action. Dans ce sens, plus rare en français qu'en anglais, la performance est un processus et non un résultat.

Dans le sens d'un succès, la performance peut être comprise comme une construction sociale et peut à cet effet différer d'une entreprise à une autre ou d'un acteur à un autre ».

A partir de cette analyse conceptuelle, nous dégageons la définition de la performance suivante : La performance sociale désigne les résultats d'une entreprise et de ses managers dans les domaines ne relevant pas directement de l'activité économique.

I-3. La mesure de la performance sociale dans les entreprises

La dernière décennie a vu naître des slogans sur la mesure de la performance et des pratiques de la GRH tels: « You can't manage what you can't measure » ou encore « Nothing improves until it is measured » (Jamoussi Dorra, 2008).  Mesurer la performance sociale permet de mieux contrôler et mieux gérer les RH et donc d'optimiser leur contribution à la performance organisationnelle. Les principaux termes utilisés pour évaluer la performance sont relatifs à la mesure et aux indicateurs. Le terme « mesure » renvoie à une variable tangible, à des éléments que l'on peut compter, comme le pourcentage de produits défectueux dans un lot. Le terme « indicateur», quant à lui, désigne une variable intangible, difficilement mesurable, par exemple le degré de satisfaction des parents d'élèves. Enfin, il y a des mesures témoins, qui font état de résultats passés, et des inducteurs qui correspondent à des facteurs qui sont à l'origine de la performance, donc qui induisent la performance.

Comme nous l'avons déjà signalé, la conception taylorienne selon laquelle la performance se limite à sa dimension financière est dépassée. La dimension sociale qui est au centre de notre étude gagne de plus en plus du terrain. En effet, l'approche sociale de la performance découle des apports de l'école des relations humaines défendue par Mc Gregory et Maslow qui mettent l'accent sur les dimensions humaines de l'organisation. Quinn R. E. et Rohrbaugh J. (1981) indiquent que cette approche ne néglige pas les autres aspects de la performance mais intègre les activités nécessaires au maintien de l'organisation. Pour cette raison, le point central devient la morale et la cohésion au sein de l'entité considérée. Néanmoins l'acceptation de cette hypothèse dépend du postula suivant : atteindre les objectifs sociaux permet d'atteindre les objectifs économiques et financiers. La question centrale ici est celle de sa mesure car si évaluer la rentabilité financière ou économique de l'entreprise est relativement aisé, il est plus difficile d'évaluer la performance sociale, la performance interne.

La mesure de la performance peut faire à travers plusieurs indicateurs se rattachant aux objectifs stratégiques des entreprises (Kaplan et Norton, 1992). Dans le cas des études antérieures portant sur les impacts des pratiques de GRH sur la performance des entreprises, les chercheurs ont retenu différents indicateurs reliés tantôt de près (interne), tantôt de loin (externe), aux activités de cette fonction. Les études de Liouville et Bayad (1995) ont permis de regrouper les indicateurs selon qu'ils sont internes (performance sociale), intermédiaires (performance organisationnelle) ou externes (performance économique).

Dans le cadre de notre étude, nous nous intéresseront aux indicateurs internes tels que la satisfaction des enseignants par rapport aux pratiques de GRH, l'absentéisme et le taux de roulement des employés, le climat social. « Ce qui différencie l'entreprise performante de l'entreprise non performante, ce sont avant tout les hommes, leur enthousiasme, leur créativité. Tout le reste peut s'acheter, s'apprendre ou se copier » (Vermont-Gaud, 1986). Selon Henry Savall (1977), les indicateurs de mesure de la performance sociale sont l'absentéisme, le climat social, la gestion du stress, la sécurité ou le turnover des collaborateurs.

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