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Bilan du fonctionnement de la Cour pénale internationale depuis sa création jusqu'à  ce jour

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par Jacques NDJOKU WA NDJOKU
Université libre de Kinshasa - Licence en droit option droit public 2013
  

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CONCLUSION

La création de la CPI représente, comme l'a dit Kofi Annan, secrétaire général honoraire de l'ONU, « un gage d'espoir pour les générations à venir et un pas de géant sur la voie du respect universel des droits de l'homme et de l'Etat de droit ».

La Cour devra surmonter de multiples obstacles : elle devra affronter l'opposition résolue des Etats-Unis, de la Chine et de quelques autres pays, prouver qu'elle n'exerce pas seulement sa juridiction à l'égard des Etats les plus faibles de la communauté internationale et faire en sorte que l'opinion internationale, dans ses multiples composantes culturelles, puisse se reconnaître dans cette justice internationale sans précédent.

Enfin, c'est ici que nous tirons les conséquences logiques de deux chapitres ci-haut, notamment, le fonctionnement de la Cour Pénale Internationale et le bilan de ce dernier, tout en évoquant à la fin, quelques suggestions.

La justice internationale a fait d'énormes progrès au cours de ces dernières années. Le principe selon lequel les crimes odieux doivent être punis est largement accepté. S'il y a débat, celui-ci se concentre aujourd'hui sur le timing de la justice, non pas sur la défense de l'impunité.

Sur le plan institutionnel, la création de la CPI a finalement fourni l'instrument permanent qui fut si longtemps attendu. Il est certain que le système peut être amélioré, mais son succès dépend surtout d'un environnement favorable et d'une bonne compréhension de la nature de la justice internationale. En particulier, il est essentiel de bien garder à l'esprit la distinction entre les rôles politique et judiciaire de différentes organisations. Tous les tribunaux internationaux ont été créés pour des raisons politiques au sens large : déontologiques, humanitaires, géopolitiques, retour à la paix civile, prévention des crimes, etc. Mais les tribunaux ne peuvent servir ces objectifs que par des décisions fondées sur le droit. La justice ne doit pas être vue comme servant la politique ; plus précisément, le rôle des juges n'est pas de se battre contre l'impunité dans leurs fonctions judiciaires mais de servir le droit en se gardant bien de déborder leur mandat.

Il faut également se rappeler que, dans une perspective historique, la CPI, comme la justice internationale en général, n'en est qu'à ses débuts. La CPI, première cour pénale globale, a été fondée sans que les Etats ne disposent de précédent vraiment comparable. Un réexamen est certes utile mais il n'est pas possible de tenter aujourd'hui de tirer un bilan ferme de ces premières années. Il est important de prendre du recul. Lorsque des crimes graves sont commis et que les systèmes nationaux ne jouent pas leur rôle, la question essentielle demeure de savoir s'il faut avoir un mécanisme international qui puisse prendre la relève. Si la réponse à cette question est positive, il est nécessaire de dépasser les critiques et constats, de travailler à l'amélioration des systèmes et de leur apporter l'appui nécessaire.

La Cour pénale internationale a été créée par les Etats en fonction de certains objectifs. Les Etats sont les premiers à devoir se rappeler que la justice internationale, et le système de la CPI en particulier, est leur propre création.

Il dépend d'eux qu'elle donne aux générations futures les avantages qu'elle leur promettait. Pourtant, il n'est pas suffisant de s'appuyer exclusivement sur les Etats dont les priorités transforment. La société civile, et notamment les milieux universitaires, ont un rôle important à jouer en favorisant la dissémination d'une bonne information, la recherche de solutions aux problèmes qui se posent et des améliorations nécessaires des systèmes qui ont été finalement mis en place.

S'agissant concrètement de notre lecture du bilan du fonctionnement de la CPI depuis son établissement jusqu'à ce jour, force est d'avouer que les charges et les ressources sont équilibrées, d'affirmer que son bilan est largement positif et sont donc discutables, du fait qu'il n'y a jamais eu une instance judiciaire de ce genre afin d'estimer ce qu'aurait pu réellement faire la Cour en cet espace de temps et aussi il convient tout de même de féliciter les avancées relevées par l'établissement de la CPI.

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