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Histoire et épidémiologie historique de la noyade dans le Rhône XIXème-XXème siècles


par Charlotte Gouillon
Université Lyon 2 - Master 2 2025
  

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PARTIE 1

LE RAPPORT À L'EAU ET LES RISQUES LIÉS AU FLEUVE À LYON AUX XIXÈME ET XXÈME SIÈCLES

Construite à la confluence de deux cours d'eau, la ville de Lyon a depuis toujours suscité chez ses habitants un rapport à l'eau et au fleuve spécifique et particulier. Si contrairement aux Grecs durant l'Antiquité les Lyonnais ne firent pas de leurs fleuves des divinités, une véritable relation de dépendance s'est pourtant développée au fil des siècles, nous pourrions même parler d'une relation passionnelle entre des habitants et des cours d'eau qui peuvent tant donner comme tant reprendre. À la fin du XVIème siècle, l'historien Pierre Matthieu déclarait même que « Le Rhône et la Saône sont les veines qui portent le sang et la nourriture dans Lyon »38.

Au cours de l'Antiquité la relation au fleuve et à l'eau à Lyon était basée sur le transport et le commerce. Servant de voies de communication pour le transport de biens et de personnes, la navigation permettait alors à la ville de Lyon de développer son économie et son commerce. Le rapport à l'eau quant à lui était crucial, les fleuves permettant d'une part de fournir de l'eau pour la réalisation des tâches domestiques mais également pour l'agriculture.

Au Moyen-Âge, l'utilisation du fleuve et de l'eau n'a guère évolué. En effet, les fleuves continuent à jouer un rôle majeur pour le commerce et pour l'agriculture, permettant à la fois de fournir une hydratation importante aux champs sillonnant la ville mais également de donner à boire aux bétails. Les Lyonnais quant à eux évitent de boire l'eau de la Saône et des puitss avoisinants, ces dernières étant considérées comme impures, ils préfèrent les eaux des sources ou le cas échéant celles du Rhône39.

Durant les Temps modernes, Lyon, comme la majeure partie de la France connaît une forte croissance. On y note notamment une évolution générale et une expansion commerciale intense, ainsi qu'une croissance démographique et une importante immigration40. Ces succès économiques permettent alors de nouvelles conquêtes urbaines avec l'apparition d'une volonté d'aménagement de la rive gauche du Rhône. Diverses constructions autour du fleuve sont établies menées par un désir de contrôler des eaux qui demeurent dangereuses et destructrices. C'est dans ce contexte que sont construits entre 1759 et 1769 la digue de la Tête d'or ou le canal imaginé par Jean-Antoine Morand en 1764 au pont de la Boucle retrouvant le Rhône en aval du pont de la Guillotière41.

38 Jean COULON, Emmanuel VINGTRINIER, La Vie Lyonnaise : Autrefois, aujourd'hui, Éditions de Lyon, 1983, 424p.

39 Jacques ROSSIAUD, Lyon : la rivière et le fleuve, Lyon, Éditions Lyonnaises d'art et d'histoire, 2013.

40André PELLETIER, Jacques ROSSIAUD, Françoise BAYARD, Pierre CAYEZ, Histoire de Lyon des origines à nos jours, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, Barcelone, 2007.

41 Jacques ROSSIAUD, Lyon : la rivière et le fleuve, Lyon, Éditions Lyonnaises d'art et d'histoire, 2013.

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Dans cette première partie, nous allons nous intéresser aux évolutions que connaissent les Lyonnais quant à leur rapport à l'eau et au fleuve à partir du XIXème et ce jusqu'au XXème siècle.

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