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Intérêt et importance des questions environnementales dans la presse francophone : éléments d'analyse à  partir d'une étude de cas des quotidiens montréalais Le Devoir, La Presse et Le Journal de Montréal


par Henri Assogba
Université Senghor d'Alexandrie - DEA Gestion de l'environnement 2005
  

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1.3.3 ...et repris souvent sous forme de dépêches d'agences.

Quelle que soit la période d'étude retenue, les rédactions des quotidiens La Presse et Le Journal de Montréal utilisent, en majorité, des dépêches d'agences. Parfois, il s'agit des mêmes reprises. Sur un total de 977 articles publiés en page intérieure pour tous les quotidiens étudiés, 341 articles sont des dépêches d'agences (soit environ 35,31%) suivis de 289 articles rédigés sous forme de compte rendu (soit environ 29,58%). Ce qui pourrait laisser supposer le manque d'initiative et de ressources humaines adaptées voire le peu d'engagement des rédactions concernées qui se contenteraient de reprendre des sujets déjà évoqués par d'autres journalistes notamment des «agenciers». Certes, La Presse réalise parfois quelques analyses, enquêtes ou éditoriaux. Quant au journal Le Devoir, même s'il fait usage de quelques dépêches d'agences, il fait plus couvrir l'actualité environnementale par sa propre rédaction et accorde une part importante au débat d'idées avec son lectorat (voir graphique 15).

Source : Données d'enquête, 2004

Cette «photographie» des genres journalistiques souvent utilisés montre que les journaux montréalais pratiquent plus du journalisme d'information que celui d'opinion en ce qui concerne la couverture des sujets environnementaux. Ces journaux assument leur mission d'information par la transmission de nouvelles concernant des faits observés ou rapportés par des agences de presse. Certes, c'est le moins qu'on puisse demander à un organe d'information. Encore qu'il faille savoir si cette information est exacte, claire, précise, complète et objective. N'ayant pas fait une analyse de contenu des articles parus sur l'environnement, nous ne pourrons pas répondre à cette interrogation.

En revanche, les quotidiens montréalais ne remplissent pas souvent leurs missions d'analyse ou de formation générale, susceptibles de permettre au lecteur d'établir des liens entre les données d'information ou de lui fournir des éléments d'appréciation pour mieux comprendre les problèmes soulevés. Le journalisme d'enquête, par exemple, est presque absent dans la pratique du journalisme d'information environnementale à Montréal. Or, compte tenu de la complexité des problèmes environnementaux, de la multiplicité des acteurs et des grands intérêts en jeu, le journalisme d'enquête est plus indiqué pour investiguer et aller au-delà de la simple transmission d'informations.

Une fois dégagées les grandes lignes de cette étude de cas portant sur les quotidiens montréalais en ce qui concerne le traitement des questions environnementales, nous essayerons de voir, dans le chapitre suivant, les spécificités du journalisme environnemental en Afrique en général et au Bénin en particulier. Certes, le chapitre suivant n'aura pas la même ampleur que celui-ci puisque nous n'avons pas mené une étude de cas similaire dans la ville de Cotonou (Bénin) par exemple.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus