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La capitalisation du Groupement d'Intérêt Economique de l'OHADA par la REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

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par Ursil LELO - DI - MAKUNGU
Université de Kisangani - UNIKIS - Licence 2006
  

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§2. FACTEURS D'HOMOGENEINETE DU DROIT DES AFFAIRES

Les facteurs d'homogénéité de deux droits sont multiples , mais pour la raison de notre étude , nous nous limiterons en rapport avec la communauté OHADA, la source originelle commune de droit des affaires et la nécessite de la reforme du droit congolais des affaires .

A. PAR RAPPORT A LA COMMUNAUTE OHADA

Par rapport à la communauté OHADA, nous pouvons dégager principalement l'origine de nos droits comme facteurs d'homogénéité. En effet, il est connu de tous que grâce à la colonisation nous avons hérité d'un droit classifié dans la famille romano - germanique comme la plupart des droits des pays de la zone franc. Nous pouvons également soutenir qu'il existe en RDC une culture juridique et judiciaire semblable à celle de ces pays. Par son adhésion à la SADC, la RDC s'est greffée à une communauté juridique qui lui est étrangère, à savoir la communauté à culture juridique et judiciaire anglo - saxonne. Qu'à cela ne tienne ! Si la RDC adhère à l'OHADA, elle jouera le rôle de charnière entre les deux communautés pour conduire à leur fusion, étant donné le caractère compatible des Traités SADC et OHADA.

B. SOURCE ORIGINELLE COMMUNE DE DROIT DES AFFAIRES

En dépit des efforts des pays africains d'élaborer un droit - tant soit peu authentique - conçu par des africains, pour des africains et adapté aux réalités africaines, nombre d'observateurs et analystes des systèmes juridiques africains relèvent que dans les pays anglophones comme dans les pays francophones, il est incontestable que les puissances coloniales continuent d'exercer une influence dans le domaine juridique, directement ou indirectement ; constatation qui amène parfois les juristes à faire état d'une «Afrique des codes napoléoniens» à côté d'une «Afrique du Common law».

Il sied de mentionner qu'à l'instar des pays - en majorité des anciennes colonies françaises - membres de l'OHADA, la République Démocratique du Congo fait partie de cette «Afrique des codes napoléoniens». Il en résulte ainsi, particulièrement en droit des affaires, une «communauté de matrice conceptrice ou de moule» entre le droit congolais des affaires et le droit des affaires du système OHADA; communauté de source originelle remontant au code de commerce napoléonien de 1807.

Ainsi d'une part, concernant le droit congolais des affaires, il est le résultat d'une longue évolution qui, à travers les âges, a façonné le système juridique de la métropole et, par ricochet, de l'ancienne colonie belge en matière commerciale. Cette évolution historique, dont le droit des affaires congolais a largement hérité, a subi l'influence de plusieurs civilisations et longuement cheminé avec la formation du droit commercial en France et en Belgique ; particulièrement l'adoption en 1807 du code de commerce napoléon dont la Belgique transposera un large contenu au Congo par le décret du 02 août 1913. Néanmoins, le texte fondamental relatif au régime applicable aux sociétés commerciales demeure un tout autre instrument, en l'occurrence, le décret organique du 27 février 1887.

Les textes de droit colonial postérieurs au décret du 27 février 1887 semblent répondre davantage à des préoccupations de circonstance. Il s'agit essentiellement du décret du 04 mai 1912, du décret du 22 juin 1914, du décret du 22 mars 1921, de l'arrêté royal du 22 juin 1926, du décret du 26 août 1938, du décret du 18 octobre 1942, du décret du 06 août 1959 et du décret du 23 juin 1960.

Quant aux quelques textes intervenus après l'indépendance, ce sont : le décret-loi du 19 septembre 1965, de l'ordonnance - loi n° 66/260 du 21 avril 1966, de l'ordonnance - loi n° 69/016 du 21 janvier 1969, de l'ordonnance - loi du 07 juin 1966, les mesures économiques du 30 novembre 1973 et la loi n° 73/009 du 05 janvier 1973.

C. NECESSITE DE REFORME DU DROIT CONGOLAIS DES AFFAIRES

Il apparaît donc que les dispositions du décret du 27 février 1887 demeurent pour une grande part inchangées. Les règles d'application sont donc toujours celles du droit colonial, empruntées au législateur belge qui, lui-même, s'inspire du droit français. D'où la thèse sus évoquée de la «communauté de matrice ou de moule» entre le droit congolais des affaires et le droit des affaires du système OHADA, qui rend possible et non hardie autant l'harmonisation des règles de deux systèmes juridiques que l'adhésion de la RDC à l'Organisation. Du reste, cette adhésion à laquelle la RDC a vocation est ouverte à tout Etat membre ou non de l'OUA et non signataire du Traité.

En ce temps où mondialisation et globalisation guident et remodèlent les relations

Internationales, la possible et nécessaire adhésion de la RDC à l'OHADA apporte un regain d'intérêt à l'actualité de la réforme du droit congolais des affaires. Cette réforme est notamment rendue nécessaire par l'incoordination entre les règles en vigueur et le souci politique de l'Etat congolais qui est étranger aux préoccupations qui guidaient l'oeuvre codificatrice du pouvoir colonial, par le besoin de réviser et de coordonner l'ensemble des textes épars ci - haut évoqués.

De plus, telle que postulée, l'harmonisation du droit congolais des affaires avec celui de l'OHADA permettrait au système juridique congolais de tirer profit de la réalisation des principaux objectifs de l'Organisation ; notamment de remédier à l'insécurité juridique et judiciaire, vu que la plupart des législations datent de l'époque coloniale et ne correspondent manifestement plus à la situation économique et aux rapports internationaux actuels. Elle permettrait aussi de résoudre, dans le domaine géographique de l'Organisation, l'énorme difficulté pour les justiciables comme pour les professionnels de connaître les textes juridiques applicables, de restaurer la confiance des investisseurs et de faciliter les échanges.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry