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Gouvernance locale en Guinee Bissau

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par Quade QUINTINO
Université Mohammed V - Maitrise 2002
  

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Chapitre II : Les conditions pour la mise en oeuvre de la gouvernance locale

Au niveau de ce chapitre il est question d'analyser le cadre pratique afin de voir les possibilités nécessaires pour asseoir la gouvernance locale. Sur ce, la première section décrit et analyse le contexte global du pays dans le domaine des politiques publiques et la faisabilité de cette démarche. La deuxième section abordera les conditions pour l'assis de la gouvernance locale.

Section I: Analyse du paysage politico administratif et des possibilités de l'application de la gouvernance locale

A/ Paysage politico administratif

A l'indépendance du pays en 1974, le parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, d'orientation marxiste n'a pas pour autant supprimé le modèle d'administration indirecte, mais appliquait une administration directe et centralisatrice. Dans les années 80, une tentative de mise en place des mesures de déconcentration et de décentralisation a été initiée dans les régions, avec l'objectif de renforcer les capacités d'initiative des structures administratives locales, mais encore dans une phase très embryonnaire.

Il convient de signaler que le processus de déconcentration s'est démarré avant celui de la décentralisation. Initié dès 1986 leur forme prédominante en fait unique, a été une forte déconcentration des services centraux de l'Etat. Celle-ci, est purement formelle dans la mesure où les échelons locaux étaient complètement marginalisés.

La décentralisation malgré la place qu'elle occupait dans l'imaginaire des autorités publiques, son processus s'est démarré qu'en décembre 1994 comme un complément du processus de privatisation et de deconcentration initié dès 1986. La loi de la décentralisation n'a cependant était mise en application qu'en 1997.

Cette loi attribuait aux régions et aux secteurs de nouvelles fonctions de décision, exécution et contrôle, laissant toutefois la responsabilité de gérer le financement du développement au niveau central. La décision de décentralisation s'est révélée être plus clairement encore, une décision purement formelle dans la mesure où aussi bien le niveau intermédiaire que le niveau local n'ont reçu aucune nouvelle ressource les permettant de faire face aux nouvelles fonctions impliquées par la décentralisation. Les pouvoirs des autorités en charge des entités décentralisées sont donc quasi-inexistants.

Face à cette réalité, peut-on parler de la décentralisation ? Certes que non, car la décentralisation suppose avant tout un transfert de pouvoir aux entités décentralisées et une application de ce dernier pour assurer la gestion des affaires publiques. Aussi, elle suppose un exercice de la démocratie locale et participative. Or, tel n'est pas le cas en Guinée-Bissau. On assiste l'insuffisante volonté politique de prendre en compte les aspirations des populations dont témoigne l'inexistence d'élection communale et locale. L'absence combinée de modalité de coordination entre les trois niveaux du gouvernement, faible représentativité de la société civile et manque de tradition de participation des organes locaux dans les processus décisionnels. Face à ce constat, il n'est nullement question de parler de la décentralisation. D'où la nécessité d'envisager des possibilités susceptibles de favoriser la mise en oeuvre de la gouvernance locale.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius