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L'externalisation de la fonction d'audit interne : quels enjeux pour les pme - pmi ?

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par Cyrille Armel GUEI
PIGIER Côte d'Ivoire - Master en audit et contrôle de gestion 2008
  

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Section 2 : Dimension humaine

Le contrôle est à la base du métier de l'auditeur : sa vocation première est de se rendre compte de la réalité d'une situation organisationnelle au regard des normes, puis de porter une appréciation sur cette réalité. Il y a donc contrôle et jugement, deux sources de tensions.

Du point de vue de l'audité, l'audit est d'abord vu sous l'angle du contrôle et de la sanction qui risque de s'en suivre. L'audité redoute aussi les contrôles en ce qu'ils risquent d'engendrer des propositions de changement alors qu'il préfère le plus souvent le statu quo.

L'auditeur interne devra se garder de toute considération sur les opérationnels et se concentrer sur l'analyse des faits, des situations et des systèmes. Il s'agit ici de faire de l'audit interne une démarche d'évaluation à participation des audités et que ceux-ci soient placés au coeur du processus de changement.

L'audit peut être perçu par certains responsables comme une remise en cause de leur capacité managériale. L'audit suscite ainsi la crainte des opérationnels. Crainte que des sanctions soient appliquées, crainte que des efforts soient requis, que des postes soient supprimés, regroupés..., crainte de voir des habitudes modifiées, d'avoir à s'adapter, à se renouveler, crainte enfin que ces changements de méthodes ne fassent apparaître l'usage de pratiques interdites ou les déficiences d'un service. Ces craintes peuvent encore être amplifiées si le contexte organisationnel est défavorable (mauvais résultats, mauvaises organisations...) ou si la communication sur le projet d'audit est mal assurée.

La réalisation de l'audit nécessite en effet une participation minimale des principaux acteurs et leur volonté de jouer le jeu d'une certaine remise en cause.

Le succès ou l'échec d'un audit interne dépend pour beaucoup de facteurs relationnels, au même titre que la compétence de l'auditeur. Aussi appartient-il en définitive à ce dernier de susciter, par son comportement, un climat de confiance favorable à l'efficacité de l'audit.

Section 3 : Dimension culturelle

L'environnement de contrôle est un élément très important de la culture d'une entreprise, puisqu'il détermine le niveau de sensibilisation du personnel au besoin de contrôle. Il donne le ton d'une organisation et influence l'état d'esprit de son personnel en matière de contrôle. Il constitue surtout le fondement de tous les autres éléments du contrôle interne, en imposant discipline et organisation.

« Les facteurs ayant un impact sur l'environnement de contrôle comprennent notamment l'intégrité, l'éthique et la compétence du personnel ; la philosophie des dirigeants et le style de management ; la politique de délégation des responsabilités, d'organisation et de formation ; enfin, l'intérêt manifesté par le conseil d'administration et sa capacité à indiquer clairement les objectifs».

L'environnement de contrôle exerce une influence profonde sur la façon dont les activités sont structurées, la définition des objectifs et l'évaluation des risques. Il a également un impact sur les activités de contrôle, les systèmes d'information et de communication, ainsi que sur le suivi des opérations.

Cette influence s'exerce non seulement au niveau de la conception de ces systèmes, mais également dans leur fonctionnement quotidien. L'histoire et la

culture d'entreprise jouent un rôle sur l'environnement de contrôle.

(4) Coopers et Lybrand, IFACI « La nouvelle pratique du contrôle interne » les éditions d'organisation, 1994

Les entreprises efficacement contrôlées s'efforcent de s'entourer de personnel compétent et d'inculquer un esprit d'intégrité. Le conseil d'administration et la direction de ces entreprises sont conscients de la nécessité de montrer l'exemple.

A cette fin, ils élaborent des normes et procédures appropriées, souvent accompagnées d'un code de conduite, favorisant l'adhésion aux valeurs de l'organisation et le travail en équipe pour la réalisation des objectifs.

· L'intégrité et l'éthique

Les objectifs d'une entreprise et les méthodes utilisées pour les atteindre sont fondés sur des priorités, des jugements de valeur et un style de management. Ces priorités et jugements de valeur qui se traduisent par un code de conduite reflètent l'intégrité et l'éthique des dirigeants.

L'efficacité des procédures de contrôle interne est fonction de l'intégrité et de l'éthique dont font preuve les personnes qui créent ces contrôles, les gèrent et en assurent le suivi. L'intégrité et l'éthique sont des facteurs essentiels de l'environnement de contrôle, et ont un impact sur la conception, la gestion et le suivi des autres éléments du contrôle interne. L'éthique et l'intégrité des dirigeants sont le fruit de la « culture d'entreprise » qui se matérialise dans des normes d'éthiques et de conduite, ainsi que dans les méthodes utilisées pour communiquer et développer celles-ci au sein de l'entreprise.

Le management précise ses volontés par des messages officiels et formels.

La culture d'entreprise détermine ce qui se passe réellement ou plutôt de manière informelle quelles règles sont appliquées, détournées ou non respectées.

La direction générale joue un rôle majeur dans la détermination de la culture d'entreprise.

Le respect des règles d'éthique peut également être influencé par d'autres facteurs tels que :

- des contrôles inexistants ou inefficaces

- une forte décentralisation des responsabilités

- une fonction d'audit interne insuffisante

- un conseil d'administration inefficace

- l'application des sanctions négligeables ou non divulguées

L'exemple constitue la meilleure façon de promouvoir un message de comportement conforme à l'éthique à travers toute l'entreprise. Les opérationnels ont tendance à imiter les dirigeants. Ils sont susceptibles de reproduire les attitudes bonnes ou mauvaises affichées par le management, notamment vis-à-vis du contrôle interne.

· Les compétences

La compétence doit refléter la connaissance et les aptitudes nécessaires à l'accomplissement des tâches requises à chaque poste.

Il existe souvent un compromis entre les compétences souhaitées et le coût.

Le manager doit préciser les niveaux de compétences requis pour chaque mission et les traduire en termes de connaissances et d'aptitudes. Celles-ci peuvent être fonction de l'intelligence, de la formation et de l'expérience de la personne.

Le manager de la fonction d'audit interne doit être dynamique pour pénétrer les différentes fonctions d'entreprise. Mais le management de l'entité échappe à l'audit interne. Il relève plus de la direction générale ou le comité d'audit qui définit l'étendue de l'action de l'auditeur interne, son rattachement et son rôle.

· Conseil d'administration et comité d'audit

L'environnement de contrôle et la culture de l'organisation doivent être largement influencés par le conseil d'administration et le comité d'audit. L'expérience et l'envergure de leurs membres, leur indépendance vis-à-vis des dirigeants, leur niveau d'engagement dans la conduite de l'entreprise, leur rigueur dans le contrôle des opérations ainsi que la pertinence de leurs actions sont des facteurs importants de l'environnement de contrôle. L'interaction entre le conseil d'administration ou le comité d'audit et les auditeurs internes et externes est un autre facteur ayant une incidence sur l'environnement de contrôle. Le conseil d'administration doit être actif et s'impliquer, il doit posséder les compétences appropriées, et avoir les aptitudes pour diriger et contrôler efficacement.

· Système de management des dirigeants

Le système de management de l'entreprise a une incidence sur la conduite des opérations de l'entreprise et sur la gestion des risques. Quel est le comportement des dirigeants face aux risques ? Existe-t-il un niveau de risque accepté par l'entreprise ? Comment les informations (financières, comptables, informatiques...) sont elles gérées par les dirigeants ?

La pratique d'un système de management s'appuie généralement sur des procédures écrites, des indicateurs de performances, des rapports signalant les anomalies...

D'autres facteurs sont représentatifs d'un bon système de management tels que l'attitude vis-à-vis de l'information financière, le niveau de soin et de réalisme apporté aux estimations comptables.

· Structure de l'entreprise

La structure des activités d'une entreprise est très importante dans la réalisation des objectifs, dans la mesure où elle définit le cadre de planification, d'exécution, de contrôle et suivi de ces objectifs.

La structure des activités doit permettre l'organisation et la communication des informations nécessaires à la gestion des activités.

Une structuration adéquate des activités et une fluidité optimale des informations doit faciliter le travail des auditeurs internes et le suivi des recommandations émises par ces derniers. Les activités d'une entreprise doivent être organisées de façon à faciliter la mise en oeuvre des stratégies destinées à assurer la réalisation d'objectifs précis.

· Gestion des ressources humaines

La politique de gestion des ressources humaines traduit les exigences de l'entreprise en matière d'intégrité, d'éthique et de compétence. Cette politique englobe le recrutement, la gestion des carrières, la formation, les évaluations individuelles et les conseils aux employés.

La politique de gestion des ressources humaines doit s'appuyer sur :

- des critères performants de recrutement

- une politique appropriée de formation

- des procédures pertinentes d'évaluation

- des systèmes efficaces de rémunération

- des actions appropriées pour le remplacement du personnel

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe