SECTION IV : LIMITES DE L'ETUDE ET RECOMMANDATIONS
IV-I- Les limites de l'étude
Au cours de notre étude, nous avons rencontré
des difficultés pour collecter des bases de données pratiques
pour l'utilisation de certaines techniques financières tel que :
- L'application de la méthode des Scores ;
- Le système expert ;
En outre, l'insuffisance à savoir :
- Les états financiers sur une plusieurs années
;
- Les états financiers d'entreprises concurrentes ;
- Le manque de données sur le secteur d'activité
;
- Les difficultés d'accès aux informations ;
- L'indisponibilité des dirigeants pour la collecte des
données
- Faiblesse de l'échantillon (très peu
exhaustif)
- Le système de données très informel
peuvent biaiser les indicateurs recensés.
IV-2-Recommandations
IV-2-1-Synthèse des constats
Au terme de notre étude, nous pouvons constater que la
prolifération des sociétés de gardiennage a réduit
la part de marché de chaque société du secteur. Les
facteurs limitant l'exercice de l'activité sont multiples à
savoir les créances clients souvent élevées, l'absence de
confiance totale des Ivoiriens envers ces sociétés de
gardiennage, enfin les difficultés de moyens d'acquisition du
matériel de pointe et de financement en vue de la réalisation de
nouveaux investissements. Dans le cas de la société SIGES, sa
structure financière n'est pas équilibrée et cette
société est très endettée ce qui ralentit ses
possibilités d'investissement et de financement.
Il existe des services financiers au sein des entreprises de
services. Force est de constater que le volet contrôle de la performance
n'est pas encore mis en oeuvre pour diverses raisons.
Si toutefois, ce volet venait à se mettre
effectivement en oeuvre, il n'y as pas de doute qu'il contribuerait
indiscutablement à l'amélioration du système
managérial de ces sociétés
Le diagnostic financier est un élément
nécessaire à la performance de l'entreprise. Instrument de
contrôle et de régulation, il permet à l'entreprise de
remédier aux failles observées afin d'occuper une place de
choix.
Dans l'ensemble, il existe des acquis au sein de la SIGES qui
peuvent être conservé :
- Un manuel de procédure
- Un organigramme qui spécifie les fonctions de chacun
- Un service juridique efficace
- La méthodologie de travail de la direction qui
s'améliore au cours du temps
Une implantation significative dans le milieu des
sociétés de sécurité.
IV-2-2- Nouvelles propositions pour
améliorer la situation
Au terme de notre analyse sur la SIGES, nous faisons les
propositions suivantes en vue de renforcer la performance de l'entreprise :
SUR LE PLAN ORGANISATIONNEL
- La couverture nationale devrait répondre aux
objectifs de développement et de rentabilité de la
société liés à la couverture des activités
de la clientèle;
- L'absence d'un plan de formation n'assure pas
l'efficacité des agents de base sur le terrain. La société
pourrait se doter d'une unité de recyclage des agents de base ;
- L'absence de services fonctionnels prévus à
l'organigramme crée des cumuls de fonctions et par conséquent des
cas d'inefficacité (rentabilité) et d'abus de pouvoir ;
- Le manuel des procédures assure le respect du
traitement des opérations et des orientations de la direction. Le non
respect dudit manuel pourrait provoquer des cas d'irrégularités
liés à l'autorisation, l'exécution et le contrôle
d'opérations sensibles (financières, administratives,
opérationnelles...). La mise en place d'un organe de contrôle au
sein de la société assurerait le respect des procédures en
vigueur.
SUR LE PLAN ECONOMIQUE
- Assainir les finances de l'entreprise afin d'avoir un
prêt bancaire auprès des institutions bancaires ;
- Mettre en place un système de diagnostic financier
pertinent ;
- Création d'une procédure de gestion
financière (control et reporting) ; - Décisions
financières :
·Décision de financement
essentiellement fondé sur le crédit commercial
et remboursement des emprunts ce qui entraînera un accroissement du
degré
d'indépendance financière vis-à-vis des
partenaires financiers et une dépendance accentuées auprès
des partenaires commerciaux notamment les fournisseurs ;
· Décision d'investissement modérée
(un peu moins du 1/3 des emplois)
· Une politique de financement essentiellement
fondée sur la CAFG ce quientraînera l'utilisation
accrue des ressources secrétée par la société elle-
même
au cours de la période. D'où l'existence d'une
autonomie vis-à-vis des partenaires financiers ;
· D'importants investissements réalisés,
probablement pour faire face aux exigences d'un nouvel environnement impliquant
une adaptation de l'actif économique ;
· Une absence de décision de distribution de
dividendes au cours de la période. Préalable : les conditions
d'entrée en bourse et les avantages de la cotation. Recommander la mise
en place d'un plan formel d'introduction en bourse sur le long terme.
- Le très fort taux d'endettement induit un risque
potentiel sur la continuité d'exploitation. Un recours au renforcement
des capitaux propres soit par ouverture du capital aux tiers, soit par apport
au principal actionnaire pourrait être envisagé. La direction
pourrait également négocier, auprès
d'établissements bancaires de la place et à des taux relativement
intéressants, des crédits à moyen et long terme reposant
sur un plan de développement et de rentabilité de
l'activité.
- Un encours client important, difficilement recouvrable et
non provisionné donne une mauvaise lecture de la situation
financière de l'entreprise : le résultat comptable est
majoré. La SIGES devrait systématiser un dispositif de relance
des clients douteux et mettre en place une procédure comptable de
provisionnement et recouvrement des créances.
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