TROISIEME PARTIE : Discussion autour de
l'expérience du stage
A/ Réflexions et commentaires sur l'étude
de cas
Lors de la prise en charge d'Anna, j'ai été
confrontée à une situation à laquelle je ne m'attendais
pas. En effet, à plusieurs reprises, malgré la validation des
observations par certains membres du personnel, notamment celles concernant la
baisse du comportement agressif d'Anna . Il est toujours demeuré un
certain nombre de salariés qui semblait refuser cette observation. Lors
de discussions, j'ai eu le sentiment qu'ils n'étaient pas en mesure
d'accepter l'idée d'une quelconque amélioration du comportement
d'Anna.
Lors de discussions plus intimes, certains membres m'ont
affirmé « qu'Anna avait été trop loin », «
qu'ils ne se sentaient plus capable de l'aider », « qu'ils
capitulaient ».
Lors de la prise en charge, la quantité des expressions
verbales plaintives d'Anna a pu être évaluée. Et par la
même occasion a été évalué le sujet de ces
plaintes. A savoir :
-l'équipe de soin
- la baisse de ses capacités
- son refus d'institutionnalisation
Graphique n° : Evaluation du sujet des expressions
verbales plaintives
A la vue du graphique on peu s'apercevoir que finalement les
plaintes d'Anna ,n'étaient pas principalement centrées sur le
personnel de soin. Mais bien le plus souvent sur son refus
d'institutionnalisation, ou encore ses pertes de capacité.
Ce graphique à été présenté
à l'équipe de soin. A sa vue, le personnel à clairement
exprimé sa surprise : « nous ne pensions pas ».
Ainsi, l'utilisation de l'évaluation basée sur
les observations objectives a permis à l'équipe de mieux prendre
conscience de la situation et d'avoir une connaissance d'Anna plus juste que
des idées reçues.
Le projet a tenu lieu de moteur dans la prise en charge mais Anna
ne s'est que très rarement impliquée physiquement.
Dans l'étude de cas, nous avons pu voir qu'Anna n'a pas
souvent désiré participer au projet. Pourtant, elle a toujours
montré un enthousiasme à l'idée de participer aux
séances. Et l'évaluation nous permet aussi d'affirmer que le
projet lui plaisait, puisqu'elle a su prendre à plusieurs reprises des
initiatives.
Cependant, les séances ont plus souvent donné lieu
à des instants où la relation et la communication
prédominaient sur le faire.
Cependant, Anna a souvent exprimé le désir
d'aller marcher, ainsi la question de la marche et de son lien avec le moral et
la santé s'est fondamentalement posée lors de cette prise en
charge.
Continuer à marcher a semblé logiquement être
un aspect important de l'idée que pour les personnes âgées
« garder ses jambes apparaît aussi important que garder sa
tête »
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