II-1-1-3 : la végétation et
l'hydrographie
Bénéficiant d'abondantes précipitations,
le Gabon est drainé par un réseau hydrographique très
dense. Le principal cours d'eau est l'Ogooué qui prend sa source en
république du Congo et s'étend sur environ 1000 km en territoire
gabonais. Il draine sur 215000km2, soit les 4/5 du pays. Les seconds cours
d'eau forment les bassins côtiers composés à
l'extrême Nord par le Ntem et le Woleu qui prennent leur source au Gabon
et au Sud de l' Ogooué par plusieurs fleuves côtiers.
La description de l'environnement physique du Gabon laisse
apparaître un milieu propice à la reproduction et à
l'éclosion des larves des parasites du paludisme et de leurs
vecteurs.
II-1-2 : contexte socio démographique
En 1993, le Gabon avait une population total de 1014976
habitants d'après le recensement générale de la population
et de l'habitat (RGPH, 1993). La densité moyenne de population est de
3,8 habitants au km2. D'après les résultats de1993, deux villes
concentrent la majorité de la population : Libreville-Owendo avec
463.000 habitants et Port Gentil, 80000 habitants
La mortalité maternelle est très
élevée (519 décès sur 100000 naissances vivantes).
Le taux brut de natalité est de 4,3 enfants par femme et le taux de
fécondité est de 5,4%( EDSGI, 2000) et l'espérance de vie
à la naissance est de 56,6 ans.
II-1-2-1 : La structure par sexe et par âge
La structure de la pyramide des ages et par sexe de la
population gabonaise présente une prédominance des jeunes de plus
en plus marquée. De plus le rapport homme/femme est égal à
1dans les villes et inférieur à un (1) en milieu rural.
Ces caractéristiques sont toutes susceptibles d'avoir
un impact sur la biodiversité et l'environnement à travers leurs
répercussions sur les structures socio économiques des
populations et particulièrement sur leur rendement économique.
II-1-2-2 : la situation d'urbanisation
L'une des caractéristiques de l'urbanisation gabonaise
réside dans le fossé démographique entre la capitale
Libreville avec 40% de la population totale et les autres villes (RGPH, 1993).
Port-gentil et Libreville offrent tous les attributs de la modernité qui
exercent une attraction énorme sur les populations rurales. Ceci a pour
conséquence l'étirement de l'occupation spatiale et l'occupation
illégale de zones considérées comme inconstructibles qui
constituent de fortes contraintes pour l'extension des réseaux et de la
voirie. Et la Banque Mondiale (1996) affirme après évaluation que
80% de la population de Libreville habite des zones non viabilisées.
Cela
s'expliquerait par le manque de véritable politique
d'aménagement urbain et dans de nombreux quartiers l'environnement est
hostile (Banque Mondiale, 1996).
Du fait de cette forte urbanisation anarchique d'énormes
problèmes sociaux se sont relevés à travers l'
Enquête Démographique et de Santé (EDSGI, 2000).
Ainsi
- 77% de la population gabonaise a accès à une eau
supposée potable d'origine diverse : robinet
(52%), bornes fontaines (41%), rivières (35%), sources
(22%) et puits ouverts (5%)
- 52% des ménages gabonais utilisent des fosses
rudimentaires (privées et communes), 23%
utilisent des toilettes modernes
- 61% des ménages urbains ont des logements dont le sol
est recouvert de ciment et 54%ont des toits en tôles et plafonds par
contre 57% des logements ont un sol en terre/ sable et 80% des toits son
recouverts de tôles en milieu rural
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