III-3-2-2 les différences selon les facteurs
socio-économiques
A) l'activité du partenaire
La prise en charge médicale du paludisme de l'enfant
est significativement associée au seuil de 1% à l'activité
du partenaire : plus le statut socioprofessionnel du partenaire augmente, plus
les épouses de ceux-ci ont une meilleure prise en charge médicale
de leurs enfants impaludés. Ainsi, les épouses des partenaires
cadres ont 55,7% de bonne prise en charge médicale suivies des
épouses de techniciens et commerçants qui ont respectivement 53%
et 50,4% de bonne prise.
Par contre, les mères de partenaires inactifs et
agriculteurs ont respectivement 42,3% et 36%. Le taux de prise en charge
médicale des mères de partenaire agriculteurs peut s'expliquer
par le fait que ces personnes sont situées essentiellement en milieu
rural où le taux de prévalence chez les enfants
est de 36,7%. De plus, dans ce milieu le recours des populations
aux tradipatriciens est plus accessible financièrement, culturellement
et géographiquement qu'à un centre de santé.
B) le pouvoir financier de la mère
Cette variable n'est pas significativement associée
à la prise en charge médicale de l'enfant impaludé.
III-3-2-3 : les différences selon les facteurs socio
démographiques
Les facteurs socio démographiques concernés sont :
la taille du ménage, le type de ménage, l'expérience de la
mère et la présence du mari.
A) l'expérience de la mère
Cette variable est associée à la prise en charge
médicale de l'enfant impaludé au seuil significatif de 5%. Les
mères de grande expérience (53,8%), les mères sans
expérience (48,5%) et les mères de peu d'expérience sont
celles qui ont une meilleure prise en charge par rapport aux mères
d'expérience moyenne (40%).
La situation des mères sans expérience (48,5%)
peut s'expliquer par le fait qu'elles sont généralement jeunes
avec ou sans enfant ; par conséquent, ces enfants font l'objet
d'attention de la part des autres membres plus expérimentés de la
famille.
Par contre, le faible taux de prise en charge des mères
d'expérience moyenne pourrait s'expliquer par l'age de ces mères
qui se situe entre 24 à 35 ans et qui correspondrait à un niveau
de parité élevée. Toute chose qui permettrait d'affirmer
qu'elles ont déjà acquis des connaissances relativement bonne sur
la manière de traiter une maladie comme le paludisme d'une naissance
à une autre.
B) la taille du ménage
Elle n'est pas significativement associée à la
prise en charge médicale des enfants impaludés par les
mères gabonaises.
C) le type de ménage
La pise en charge médicale des enfants impaludés au
Gabon n'est pas significativement associée à l'appartenance des
mères à un ménage polygame ou monogame.
D) la présence du mari dans le
ménage
Cette variable aussi n'est pas statistiquement associée
à la prise en charge du paludisme chez les enfants par leur mère
au Gabon.
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