IV-2-2 la taille du ménage
Quelque soit le modèle, cette variable apparaît
non significative dans l'explication du phénomène à
l'étude. Autrement dit, la taille du ménage ne peut expliquer
qu'un enfant impaludé ne reçoive une prise en charge
médicale par sa mère.
IV-2-3 : le type de ménage
Cette variable socio démographique n'est pas
associée à la prise en charge médicale du paludisme de
l'enfant au Gabon. En fait, que la mère soit dans un ménage
polygame ou monogame, on observerait les mêmes comportements de celle-ci
dans le traitement médicalisé de son enfant.
IV-2-4 : la présence du mari dans le
ménage.
Cette variable n'est pas associée significativement et
directement à la prise en charge médicale de l'enfant
impaludé. Toutefois, l'analyse révèle que 29% des
mères des ménages où le mari est absent quelque soit la
région n'ont pas fourni une prise en charge médicale
appropriée à leurs enfants.
IV-3 l'effet des facteurs socio économiques
La mise en association des variables socio culturelles dans le
modèle montre qu'il est significatif au seuil de 1% avec un pouvoir
prédictif de 6,8% et les variables introduites explique pour 60,55% le
phénomène étudié
Il s'agit des variables liées à l'activité
du partenaire et le pouvoir économique de la mère.
IV-3-1 l'activité du partenaire
Au niveau brut, cette variable est fortement associée
à la prise en charge médicale de l'enfant impaludé au
Gabon. En effet, cette association qui était significative au seuil de
1% dans le modèle 2 est à présent significative au seuil
de 5%. Ainsi, après contrôle de l'effet brut de cette variable par
le pouvoir financier de la mère, les enfants dont le partenaire de la
mère est inactif ont 36% de chance en moins au lieu de 50% auparavant,
d'avoir une prise en charge médicale du paludisme par rapport à
ceux dont le partenaire de la mère est technicien ; de même les
enfants dont le partenaire de la mère est commerçant ont 47% de
chance en moins de recevoir une prise en charge médicale en cas de
paludisme par leur mère comprativement à ceux dont le partenaire
de la mère est technicien.
La variable « pouvoir financier de la mère »
qui atténue légèrement l'effet de la variable «
activité du partenaire » pourrait supposer que selon le type
d'activité de l'époux, la contribution financière de la
mère joue un rôle important dans les soins prodiguées aux
enfants au Gabon. Cette dernière hypothèse est confirmée
par le nombre de plus en plus élevé des mères gabonaises
qui exercent un petit commerce pour subvenir à la charge de la famille
à un moment où le chômage atteint des proportions
élevées dans la population gabonaise.
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