I-1-1-3 prévention et prise en charge du
paludisme
- le traitement préventif : des
études récentes en République Unie de Tanzanie ont
démontré que le traitement systémique des nourrissons par
le Sulphadoxine-pyriméthamine (SP) aux âges de 2, 3 et 9 mois,
lors de la vaccination, réduisait de 60% les épisodes de
paludisme clinique et de 50% les épisodes d'anémie pernicieuse
(SCHELLENBER, GD et al, 2001).
- Le traitement à base de médicaments
antipaludiques combinés :
Les essais de terrain menés dans plusieurs pays africains
ont montré que l'administration combinée de médicaments
comme la SP, auxquels le parasite devient de plus en plus résistant,
avec
l'artésunate, un dérivé de la plante
chinoise Artésimia annua améliorait sensiblement les
taux de réussite du traitement antipaludique.
Malgré les efforts de l'OMS dans les
négociations avec les grands laboratoires pharmaceutiques, une des
grandes difficultés des pays africains consistera à trouver les
ressources suffisantes pour financer les traitements combinés dont les
coûts sont beaucoup plus élevés
I-1-2 : les systèmes de soins de santé
En Afrique, les personnes malades ont recours à trois
secteurs de soins : le secteur moderne, le secteur traditionnel et le secteur
d'automédication. Dans une étude menée dans trois pays
africains (Bénin, Cote d'Ivoire et Mali), il ressort que le premier
secteur sollicité est celui dit moderne suivi de l'automédication
(AKOTO, 2002).
I-1-2-1 l'automédication
Le recours à automédication en tant que premier
soin est très courant dès l'apparition des premiers signes et
symptômes de la maladie. Dans certains cas, cette pratique est
destinée à soulager le malade avant la quête de soins plus
appropriés ; dans d'autres, elle est indiquée contre les
affections passagères. L'automédication est définit comme
étant l'« l'utilisation et l'administration des médicaments
modernes et/ou traditionnels sans prescription par un thérapeute »
(AKOTO, 2002.). Les raisons qui justifient le recours à ce
système sont diverses. On citera entre autres, la nature et le
degré de gravité de la maladie, l'inaccessibilité
géographique et/ou financière des autres systèmes de
santé. De la même manière, BICHAM (1985, cité par
FOURNIER et HADDAD, 1995) parle de médecine personnel « domestique
» pour montrer la pluralité des comportements d'auto traitement
à base de produits traditionnel ou moderne. Cependant, ce type de
traitement présente des risques dans la mesure ou plusieurs malades
l'achètent auprès de marchands qui ne respectent pas toujours les
conditions d'entretien de ce produit. De plus, plusieurs produits contrefaits
sont vendus aux populations et les posologies requises ne sont pas
respectées.
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