2.2.2 Les coopératives : La COMAR
La COMAR a été créée en 1962,
suite à une intervention du CRPA pour organiser les paysans de
Réo afin de produire des légumes et fruits compte tenu de sa
potentialité dans ce secteur. La COMAR s'est donc fixée comme
objectifs de :
· promouvoir et encourager la production
maraîchère dans le département de Réo ;
· organiser la commercialisation des produits
maraîchers ;
· assurer la promotion sociale des membres de la
coopérative.
La COMAR compte 67 membres. Elle organise la production
maraîchère par l'approvisionnement en intrants (semences et
engrais chimiques) auprès des producteurs. Les quantités
d'intrants fournis varient d'une année à l'autre en fonction des
commandes faites par les maraîchers.
Dès les premières années de sa
création, la COMAR a équipé les maraîchers du
département en motopompe et grillage à crédit pour
clôture avec l'appui de la Banque Agricole et Commerciale du Burkina
(BACB) l'ex Caisse Nationale de Crédits Agricoles (CNCA). Mais suite
à certaines difficultés financières, ces
équipements ne sont plus fournis. La COMAR a donc axé ses efforts
sur l'exploitation des circuits commerciaux.
Ainsi, la structure organise la commercialisation des fruits et
légumes en direction de
Ouagadougou à l'Union des Coopératives
Maraîchères du Burkina (UCOBAM) et à la
Société de Conservation, de Commercialisation et de
Transformation (SOCCOPRAT). La COMAR s'est intéressée à la
SOCCOPRAT après la faillite de l'UCOBAM.
La COMAR dispose d'un magasin de stockage dans tous les chefs
lieux de départements de la province du Sanguié. Les produits
collectés sont acheminés à partir d'un camion. Ces
produits sont ensuite conservés dans une chambre froide au siège
de La COMAR. La COMAR permet aux maraîchers d'écouler leurs
oignons en période d'engorgement.
3. L'organisation spatiale de la production
maraîchère
La localisation des jardins à Réo et à
Goundi est fonction du mode d'accès à l'eau et à la fumure
organique. On y rencontre deux grands modes d'accès à l'eau en
fonction des ressources et du type d'exploitation. Il s'agit du puisage
à partir des puisards ou des puits permanents, et le puisage direct dans
les retenues d'eau. Ces modes d'exhaures donnent lieu à des jardins
isolés et à des jardins autour des retenues d'eau.
3.1. Les jardins isolés
Ces jardins sont localisés autour des concessions
notamment dans le mois de novembre, période pendant laquelle l'eau est
encore disponible dans les puits (cf.photo N°7). Le critère de
choix de ces parcelles est la proximité et la facilité de les
enrichir en fumure organique. En général, un ou plusieurs puits y
sont creusés pour l'arrosage. Les jardins autour des concessions sont
clôturés par des tiges de sorgho tressées, de haies mortes
d'épineux ou de seccos, ou parfois d'un véritable mur de
terre.
L'occupation de l'espace réservé au jardinage
évolue vers les bas-fonds avec arrosage par puisard. La mise en valeur
de ces bas-fonds est effectuée à partir du mois de janvier,
période à laquelle les excès d'eau de l'hivernage sont
évacués. La texture du sol permet ainsi de conserver une
humidité résiduelle suffisante.
Planche N°7 : Jardin autour d'une
concession à Réo
(Prise de vue BOGNINI Siégnounou mai 2004)
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