2. L'estimation des revenus du maraîchage par
spéculation
Les revenus des spéculations ont été
estimés à l'unité de surface qui est le mettre
carré. Nous avons dans ce cas déterminé les marges brutes
à partir des prix d'achat des produits maraîchers auprès
des ménages. Afin d'harmoniser les calculs, nous avons utilisé
les prix moyens des produits maraîchers sur les marchés. Ces prix
ont été multipliés par le rendement de chaque
spéculation. L'étude a tenu compte des produits maraîchers
destinés plus à la commercialisation. Les autres étant
plus orientés vers l'autoconsommation. Les spéculations
commercialisées sont : l'oignon, le chou, la tomate, le poivron, la
carotte, les pommes de terres, l'aubergine violette et les haricots verts. La
comparaison de leur revenu à l'hectare est illustrée dans le
tableau suivant : Tableau 15: Revenus bruts en FCFA/m2 par
spéculation
Spéculations
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Oignon
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Chou
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Tomate
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Poivron
|
Pomme de terre
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Carotte
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Haricots verts
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Revenus bruts moyens en
FCFA/m2
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2340
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1650
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1680
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1000
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5250
|
18000
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6500
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Source : Enquête de terrain mai 2004
Les résultats économiques varient de façon
importante suivant les cultures. Le tableau
révèle que les revenus bruts des
spéculations comme la carotte, la pomme de terre et les haricots
verts sont nettement supérieurs aux revenus bruts des
cultures dominantes (oignon, chou, tomate, poivron). On découvre donc
que la production des pommes de terre, des carottes et haricots verts, permet
d'obtenir des revenus plus élevés que les autres
spéculations. Ces cultures valorisent mieux le travail du
maraîcher. Cependant, ces variétés sont très peu
cultivées par les paysans. En effet, ces produits s'écoulent
difficilement au cours de la campagne compte tenu de la faible
clientèle. De plus, il n'existe pratiquement pas de
débouchés en dehors de Koudougou et Réo. Ces
produits abondent les marchés au même moment. Le risque
d'effondrement des prix est élevé.
Les autres spéculations, bien que leurs revenus
à l'hectare soient moins élevés, elles sont les plus
cultivées. En effet, la motivation pour ces cultures est due au fait
qu'elles s'écoulent facilement. Elles bénéficient d'une
clientèle plus large. Parmi ces variétés, l'oignon reste
le produit maraîcher qui procure plus de revenus monétaires aux
ménages de Réo et de Goundi malgré les multiples
fluctuations de ses prix sur les marchés. Sa longue période de
conservation fait qu'il est commercialisé durant toute l'année.
Le succès de la culture de l'oignon dans cette région peut
s'expliquer par le fait que les maraîchers souhaitent maximiser leurs
recettes, même si ce n'est pas la culture qui valorise le mieux.
L'oignon est suivi de près par le chou, la tomate et le poivron.
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