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Incidence du produit intérieur brut sur l'évolution de la pauvreté en RDC: de 2003 a 2007

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par Fundi MABRUKI
Université libre de Kinshasa - Graduat 2010
  

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3.3. Les causes de la perte d'emplois

La perte d'emplois a comme causes principales les points ci-après :

- la destruction et la dégradation de l'outil de production ;

- le mauvais état des infrastructures de communication ;

- le faible taux d'accroissement des investissements ;

- les guerres ;

- les tracasseries administratives ;

- l'insécurité juridique ;

- la mauvaise gouvernance

- la corruption.

La crise d'emplois qui a pris corps depuis plus de trois décennies en RDC explique en grande partie l'enracinement de la pauvreté que le développement fulgurent de l'informel, comme mécanisme d'adaptation, n'a pu qu'entériner. En l'an 2000 par exemple, l'emploi représentait seulement 2% de la population totale de la RDC, 4% de la population active.

Les caractéristiques particulières à une grande partie de cette population qui se situe à la marge du marché du travail en RDC rendent illusoire tout espoir de trouver un emploi : soit parce que beaucoup de personnes sont initialement trop faiblement qualifiées, soir parce qu'elles sont tout simplement relativement trop âgées. Mais, l'inactivité de ces personnes est également due au fait qu'elles sont trop nombreuses, c'est-à-dire qu'il s'agit du chômage de masse.

Les deux pillages de 1991 et 1993 ont largement contribué à la perte d'emploi. En effet, l'année 1991 est marquée par le début de la Conférence Nationale Souveraine, les émeutes populaires et les pillages de l'appareil économique à Kinshasa, Mbuji-Mayi et Lubumbashi. L'année 1993 était secouée par les émeutes sanglantes et les scènes des pillages à Kinshasa et en provinces. Ces pillages à répétition ont ainsi détruit les infrastructures industrielles, commerciales bref le tissu économique national. D'après la Fédération des Entrepreneurs du Congo (FEC), près de 1885 entreprises ont été touchées par les pillages et les dommages causés se chiffreraient à 1 milliard de $US repartis de la manière suivantes :

- 13,4 millions de $US de solde de caisse perdu (2%) ;

- 588,8 millions de $US de stocks perdus (60,5%) ;

- 365 millions d'infrastructures endommagées (37,5%) ;

- 100 000 emplois perdus75(*).

La perte d'emploi était également observée à la GECAMINES, qui était citée parmi les grands employeurs de la RDC. En 1990, elle comptait 35 000 agents dont 91,8% étaient des agents d'exécution. La restructuration envisagée pour réduire le coût d'exploitation en diminuant l'effectif du personnel et rentabiliser la GECAMINES par exemple, s'est répercuté sur l'environnement social du Katanga. Cette restructuration a entrainé un délestage d'une importante partie du personnel. De 38 000 travailleurs en 1989, l'effectif du personnel est passé à 26 000 et 19 000 respectivement en 1996 et 1998. Le groupe sud de la GECAMINES (Lubumbashi et Kipushi) a perdu 3 500 agents de son effectif total76(*).

* 75 Guy MPEMBELE KISOKA, op-cit, p.25-26

* 76 BCECO, Unité de Coordination pour la Réinsertion au Katanga, des partants de la GECAMINES, p.1.

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