2) La coopération
décentralisée France - Cameroun et l'observance du principe de
subsidiarité
La mobilisation du principe de la "subsidiarité du
local" comme mode de gouvernabilité des relations entre l'Etat et les
collectivités locales dans le processus de coopération
décentralisée obéit à un appel d'air venant des
strates les plus diverses de la société. La subsidiarité
est un principe opérationnel qui permet de prendre les décisions
au niveau le plus décentralisé dès lors que le passage au
niveau supérieur ne s'impose pas. Cette notion qui prend tout son sens
dans la mise en oeuvre des compétences concurrentes était
définie ainsi dans le traité de Maastricht : "Dans les
domaines qui ne relèvent pas de sa compétence exclusive, la
communauté n'intervient, conformément au principe de
subsidiarité, que si et dans la mesure où les objectifs de
l'action envisagée ne peuvent être réalisés de
manière suffisante par les Etats membres et peuvent donc, en raison des
dimensions ou des effets de l'action envisagée, être mieux
réalisés au niveau communautaire. (Administration et
citoyenneté n°1 :5). La subsidiarité est donc au coeur
des problématiques de recherche de la cohérence, de la
complémentarité et de l'efficacité de la
coopération décentralisée car ainsi que le note Alain
Didier Olinga, l'exigence de subsidiarité postule en règle
générale que les actions visant à la satisfaction des
besoins des populations soient menées au niveau institutionnel le plus
proche desdites politiques.
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