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La coopération décentralisée entre la France et le Cameroun : un véritable partenariat ?

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par Cyprien BASSAMAGNE MOUGNOK
Université de Yaounde II - Soa - Master II 2007
  

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CONCLUSION DU CHAPITRE 1

La coopération décentralisée n'est donc pas le fruit d'une génération spontanée. Elle est le résultat de la congruence des mutations récentes de la scène internationale et des politiques de décentralisation. En réalité son histoire remonte en premier lieu aux jumelages (Petiteville, 1995). De même, l'action à l'extérieur des collectivités locales soulève un certain nombre de problèmes tant sur le plan interne que sur le plan international. Mais, il n'est plus de notre propos de revenir sur ce pan de la coopération décentralisée longuement analysé, explicité et aujourd'hui dépassé. Ce qu'il convient de souligner ici et de manière forte, c'est la démultiplication des interactions entre l'Etat et les collectivités locales qui laisse entrevoir une sorte de co-production du phénomène coopération décentralisée. En réalité, l'Etat en raison de son agenda politique saturé confie une partie de ses compétences (nationales et internationales) a des personnes morales distinctes : les collectivités locales. C'est ici que se pose la problématique de la nature des actes des collectivités locales sur la scène internationale. La personnalité juridique internationale des collectivités locales passe par une définition interne suivie d'une reconnaissance internationale.

S'il est vrai que cette "immédiateté normative internationale" érige les actes de coopération décentralisée en actes juridiques internationaux (Nach Mback, 1994 :110), il nous semble tout de même que les conventions entre les collectivités locales Camerounaises et leurs homologues de l'hexagone ne peuvent en aucun cas être des « traités internationaux ». Seul un sujet de droit international a la capacité requise pour conclure un traité puisque par définition, celui-ci est un acte conclu entre sujets de droit international. Si l'on excepte les organisations internationales et dans une moindre mesure les mouvements de libération nationale, seuls les Etats ont la capacité de conclure une convention internationale (Claisse, 1994 :23-24). Dans le vocabulaire des relations internationales, on utilise très souvent le concept de para-diplomatie dont le préfixe tient compte de l'incapacité diplomatique d'ordre juridique des collectivités locales. Il laisse ouverte la question de savoir si leur action à l'étranger est susceptible d'avoir de manière officieuse et informelle des effets politiques (Petiteville, 1995 : 20). C'est donc vers l'examen des enjeux et des défis de la coopération décentralisée France - Cameroun que nous nous orientons maintenant.

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