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La coopération décentralisée entre la France et le Cameroun : un véritable partenariat ?

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par Cyprien BASSAMAGNE MOUGNOK
Université de Yaounde II - Soa - Master II 2007
  

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2) L'apport des collectivités locales françaises

Presque tous les accords passés entre les collectivités locales françaises et leurs homologues du Cameroun portent sur l'aide, l'investissement que celles-là apportent à celles-ci. La coopération décentralisée est ainsi caractérisée par le partenariat qui à son tour ne mentionne que les apports de l'un (seul) des partenaires (Nach Mback, 1995). A titre d'illustration, il est clairement établi dans la convention Nantes - Dschang (qui repose sur un projet touristique) en son article 3 que la ville de Nantes s'engage à verser à son homologue du Cameroun une subvention qui s'élève à 47.300 € (quarante sept mille trois cent euros), somme qui sera non révisable dans le cadre de la réalisation du « projet tourisme » dont le montant global s'élève à 85.600 € (quatre vingt cinq mille six cents euros) pour le compte de l'exercice 200412(*). C'est l'occasion de rappeler que cette convention ne fait nulle part mention de l'apport de la ville de Dschang.

Comme nous l'avons vu, ceci ne veut pas dire que la ville de Dschang n'apporte rien à son homologue de l'hexagone. Tout au contraire, l'"encapsulation" des intérêts des collectivités françaises (qui existent bel et bien) traduit la volonté de celles-ci de réduire cette coopération à l'assistanat, à un partenariat déséquilibré qui ne privilégierait que l'apport de l'un (seul) des partenaires, ce qui est un leurre.

De façon laconique, disons simplement que la France intervient auprès des communautés urbaines de Yaoundé et Douala par le programme d'appui au développement des villes de Douala et Yaoundé (PADUDY) et auprès des communes Camerounaises dans le cadre des contrats de ville. C'est dans ce contexte qu'on assiste généralement au transfert de savoir et savoir-faire en matière d'ingénierie urbaine de développement économique local, d'affectation des financements aux projets de développement au profit des collectivités camerounaises. Dans l'appui au service voirie apporté par la ville de Mulhouse à la ville de Douala par exemple, l'apport de la collectivité française repose sur la formation d'un cadre de la C.U.D reçu en stage, et la livraison d'un engin d'entretien des routes. Il est clair que, ne serait-ce qu'à partir des différentes conventions, les collectivités locales françaises apportent beaucoup d'un point de vue quantitatif dans les transactions avec leurs homologues Camerounais mais, cela ne doit pas nécessairement conduire à mésestimer l'apport fut-il symbolique de celles-ci.

Toutefois, il serait peut être aussi important de souligner la spécificité de la coopération décentralisée France-Cameroun par rapport aux autres formes de coopération internationale

* 12 Voir à ce sujet la convention Nantes-Dschang d'Avril 2004 et celle d`Octobre 2005.

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