CONCLUSION DU CHAPITRE
3
Nous avons vu que le partenariat France-Cameroun est non
seulement un partenariat à part entière (du fait de la robustesse
de la réciprocité) mais également un partenariat
entièrement à part (avec ses méthodes et ses moyens
spécifiques). Dans ce dernier aspect de la coopération
France-Cameroun, nous nous situons dans la problématique de la
réinvention des instruments de coopération internationale de
l'Etat. Autrement dit, au regard de la convention-cadre franco-camerounaise de
coopération décentralisée, l'on est tenté de dire
que pour l'Etat, la coopération décentralisée est la
continuation de la coopération interétatique par d'autres moyens.
Mais est-il possible aujourd'hui de ranger au même pied
d'égalité l'Etat et la collectivité locale sur la
scène internationale ? Pour qu'un Etat ait une personnalité
internationale, il lui faut un gouvernement, une population et un territoire.
Une collectivité locale pourrait-elle s'en prévaloir ? D'une
certaine manière oui. Si on prend l'exemple d'une commune, elle a un
gouvernement (local), une population (locale) et un territoire communal.
Là s'arrête la comparaison, nous n'allons pas jusqu'à dire
qu'une commune aurait les mêmes prérogatives qu'un Etat (Ekoumou,
1991 : 9).
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