CHAPITRE I : PRESENTATION DES RESULTATS
I- IDENTIFICATION DES RETRAITES
1.1 Répartition des enquêtés
selon les tranches d'âge
Valeurs
Tranche d'âge
|
VA
|
VR
|
Moins de 55 ans
|
07
|
03.5 %
|
55 -60
|
86
|
43 %
|
61- 65
|
76
|
38 %
|
66 -70
|
23
|
11.5 %
|
71-75
|
07
|
03.5 %
|
76 et plus
|
01
|
0.5 %
|
Total
|
200
|
100 %
|
Au regard des données statistiques
présentées dans ce tableau, on constate que la majorité
relative 43% des acteurs à l'âge compris entre 55 et 60
ans ; Ensuite vient, les 38% dont l'âge se situe entre 66 à
70 ans ; 11.5 % ont l'âge compris entre 66 et 70 ; 3.5 % ont
respectivement moins de 55 ans et l'âge compris entre71 et 75 ans. Enfin,
0.5 % a plus de 76 ans. Il ressort donc que la quasi totalité (96.5 %)
des retraités ont un âge supérieur ou égal à
55 ans. Cette prédominance peut s'expliquer par le fait qu'en Côte
d'Ivoire, la retraite est acquise selon principalement trois modalités
dans la fonction publique. D'abord, certains acteurs ont droit de faire valoir
leur droit à la retraite après 30 ans effectif d'activité.
Ensuite, d'autres accèdent à la retraite à la limite
d'âge de 55 ans. Enfin, des cas exceptionnels dans certains corps
d'emploi (tel l'enseignement supérieur public, la magistrature) vont
jusqu'à l'âge de 65 ans.
Dans le secteur privé et selon le code de
prévoyance sociale, la retraite est acquise à 55 ans d'âge.
Il appert que les acteurs sociaux aient un âge égal ou
supérieur à 55 ans. Cependant, les acteurs ayant moins de 55 ans
sont relativement liés au départ volontaire ou la retraite
anticipée, pour cause de maladies et incapacités psychique,
physique ou morale.
1.2 Répartition des enquêtés selon
le sexe
Valeurs
Sexe
|
VA
|
VR
|
Hommes
|
149
|
74.5 %
|
Femmes
|
51
|
25.5 %
|
Total
|
200
|
100 %
|
Ce tableau relatif à la question du
genre des retraités interrogés montre que la majorité
absolue estimée à 74.5 % des acteurs sociaux est du sexe
masculin ; contre 25.5% du sexe féminin. Cette prédominance
des acteurs sociaux du sexe masculin identique dans les deux institutions, c'et
à dire du coté de la CGRAE comme de la CNPS. Cela s'explique par
le fait que le travail a été considéré comme
l'apanage des hommes pendant une période relativement longue. C'est en
effet, aux hommes, conventionnellement considérés comme chefs de
famille, qu'il appartient de chercher les moyens et d'assurer les charges
familiales. Quant à la faiblesse du taux de femmes, cela se justifie par
le fait que bien longtemps et au lendemain des indépendances, la
scolarisation n'était pas développée, encore moins celle
des femmes. Elles étaient relativement absentes des emplois
nécessitant un niveau d'instruction. Mais elles étaient
plutôt confinées dans les tâches traditionnelles de
ménagères et maîtresses de maison. Avec le
développement progressif de l'instruction et de l'importance
vouée à l'école, les femmes vont intégrer
progressivement les écoles ; il s'agit une frange de femmes
instruites et actives, présentent dans les administrations publiques et
privées, en dépit d'un taux de scolarisation féminin bas.
Ce constat relatif à la prédominance des hommes et à la
faiblesse des femmes dans le champ social de la retraite est lié aux
représentations sociales du travail salarié dans nos
sociétés. Cependant relativement aux institutions de gestion de
la retraite, il apparaît que le constat dépeint la
réalité. En effet, au niveau de la CGRAE, les proportions entre
hommes (56 %°) et femmes (44 %) paraissent s'égaliser malgré
une domination masculine ; tandis que du coté de la CNPS, la
majorité des hommes est absolue (91 %). Cela s'explique par le fait que
le secteur privé est dominé par les organisations
agro-industrielles. Le travail parait difficile car exigeant des efforts
physiques importants. Ce qui justifie la quasi absence des femmes,
confinés plutôt dans les tâches bureautiques
(secrétariat, emplissage, conditionnement, emballage).
1.3 Répartition des enquêtés
selon l'aire culturelle
Valeurs
Aires culturelles
|
VA
|
VR
|
KWA
|
74
|
37 %
|
GUR
|
15
|
07.5 %
|
KRU
|
72
|
36 %
|
MANDE
|
36
|
18 %
|
Etrangers
|
03
|
01.5 %
|
Total
|
200
|
100 %
|
Les données
statistiques présentées indiquent que la majorité absolue
estimée à 37 % est composée du groupe KWA ;
ensuite, vient respectivement les KRU avec 36 % , les MANDE avec 18 %, les
GUR avec 07.5 % et enfin , les étrangers avec 01.5 % des acteurs
sociaux interrogés. Cette prédominance des groupes KWA et KRU est
le résultat manifeste de leur omniprésence dans les
différentes catégories socio professionnelles, tant au niveau du
secteur public que du secteur privé.
Pour ce qui est des GUR et des MANDE, au vue de
leurs constitutions ethniques, on découvre qu'ils sont
particulièrement rattachés aux activités libérales
telles le commerce et l'agriculture. Ce qui met en exergue leur minorisation
dans les activités administratives et industrielles. Cependant, c'est le
lieu d'indiquer que le secteur public est quasiment constitué des
Ivoiriens. C'est donc à la CNPS que nous notons la présence de
quelques étrangers, qui sont pour la plupart des burkinabés,
togolais ou Béninois.
1.4 Répartition des enquêtés
selon la religion
Valeurs
Religion
|
VA
|
VR
|
Islam
|
20
|
10 %
|
Christianisme
|
164
|
82 %
|
Aucune
|
16
|
08 %
|
Total
|
200
|
100 %
|
De ce tableau relatif à la religion
pratiquée par les retraités interrogés, il ressort que 82
% pratiquent la religion chrétienne tandis que 10 % la religion
musulmane. Mais en cela, 08 % ne pratique aucune religion. C'est dire que la
majorité absolue des acteurs sociaux interrogés sont des
chrétiens. Cela est rendu possible par le biais de quelques faits
historiques. En effet, en tant que produit de l'administration coloniale,
l'introduction du christianisme en Côte d'Ivoire est liée
à la colonisation et ce, par le biais des missionnaires français.
Cela a permis aussi l'instruction, qui a constitué un pan pour les
colonisés vers la civilisation. Cependant nos entretiens
révèlent que du coté de la CGRAE, l'on rencontre un nombre
quasi important de chrétiens et moins de musulmans. Du coté de la
CNPS, c'est l'effet inverse, on rencontre plus de musulmans que de
chrétiens.
1.5 Répartition des enquêtés selon
le niveau d'instruction
Valeurs
Niveau d'instruction
|
VA
|
VR
|
Primaire
|
35
|
17.50 %
|
Secondaire
|
114
|
57 %
|
Supérieur
|
42
|
21 %
|
Autodidacte
|
08
|
04 %
|
Analphabète
|
01
|
0.5 %
|
Total
|
200
|
100 %
|
Les données présentées
dans ce tableau montrent que 57 % des retraités interrogés ont un
niveau d'instruction secondaire ; 21 % de niveau supérieur ;
17.50 % de niveau primaire ; 04 % des autodidacte et 0.5 % des
analphabètes. Il ressort donc que la majorité absolue des acteurs
sociaux retraités ont un niveau d'instruction secondaire. cette
prédominance de ce niveau d'instruction est liée au fait que
qu'en remontant dans le temps, c'est-à-dire il y a trente ou quarante
ans en arrière, l'on n'avait pas nécessairement besoin d'un
niveau d'instruction élevé pour être fonctionnaire ou
salarié. C'est le cas dans l'enseignement secondaire
général où le diplôme exigé était le
BEPC. Dans formation technique et professionnelle, c'était souvent le
niveau cinquième et une expérience professionnelle reconnue. La
médecine, c'est le BEPC pour être sage femme ou infirmier d'Etat.
Ce qui exige au moins un niveau d'instruction primaire.
Cependant de cette enquête, il ressort qu'au
niveau de la CGRAE, touts les acteurs sociaux sont instruits, dans la mesure
où l'accès à un emploi administratif permanent et une
titularisation est subordonné à la réussite au concours
d'entrée. Le niveau supérieur autrefois était rare ;
de nos jours, le développement de l'école a entraîné
un taux d'instruction élevé. De même, ce sont des emplois
de responsables, de gestionnaires, de contrôle et d'administration. Ce
qui justifie le taux relativement faible par rapport au niveau secondaire. Au
niveau de la CNPS, tous les niveaux d'instruction sont
représentés, avec une prédominance respectivement du
niveau primaire, secondaire, autodidacte et analphabète.
1.6 Répartition des enquêtés selon
le statut matrimonial
Valeurs
Statut matrimonial
|
VA
|
VR
|
Marié (e)
|
145
|
72.5 %
|
Veuf (ve)
|
16
|
08 %
|
Divorcé
|
14
|
07 %
|
Célibataire
|
25
|
12.5 %
|
Total
|
200
|
100 %
|
Au regard des statistiques, on constate
que 72.5 % des retraités sont mariés, 12.5 % sont
célibataires, 08 % sont veufs ou veuves et 07 % sont divorcés. Il
ressort donc que la majorité absolue des acteurs sociaux sont
mariés. Cela est lié aux faits que non seulement l'importance que
revêt le mariage, est reconnue de nos jours par les communautés
sociétales, mais aussi et surtout, les avantages liés au statut
de marié. En effet, les titulaires d'un mariage en
bénéficient ainsi que leurs épouses. Au
décès du titulaire, c'est la conjointe et les enfants qui
bénéficient d'une pension dite de veuve pour les épouses
ou de réversion pour les enfants. Ayant compris ce fait, les
fonctionnaires et salariés se marient afin de bénéficier
des avantages qui y sont liés. Aussi, pour bénéficier
d'une certaine responsabilité dans la hiérarchie, certaines
entreprises ou administrations exigent des candidats qu'ils soient
mariés, car bien souvent le mariage symbolise la maturité et la
responsabilité. Le mariage répond donc à un besoin social
d'expression de soi, un statut particulier vis-à-vis de la
communauté, tant entendu qu'il restructure les rapports sociaux. C'est
à juste titre ce qui justifie le taux élevé de mariage des
acteurs sociaux retraités. Pour ce qui est des célibataires, ce
sont des personnes qui ne bénéficient pas réellement d'une
union légale, mais qui sont unis soit vis à vis de la religion,
soit par la tradition.
Notons tout de même qu'au niveau de la CGRAE,
les acteurs sociaux ont compris la nécessité du mariage en ce
sens que selon nos investigations, la quasi-totalité est mariée,
veufs ou veuves. Cependant du coté de la CNPS, l'on constate que
certains sont mariés, pendant que une importante frange demeure dans le
célibat, sachant bien que l'espérance de vie post retraite est de
14 ans maximum.
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