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Impact de politique étatique en matière foncière sur le développement rural au Rwanda

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par André NKUNDIBIRAMA RUNEZERWA
Université Nationale du Rwanda - Licencie 2007
  

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1.1.2.2 Enjeux politiques et économiques du foncier

Un des objectifs des politiques foncières est de promouvoir un développement économique en permettant un usage plus productif de la terre. En bonne logique micro-économique, néoclassique, les gains de productivité issus d'une bonne politique foncière sont le fruit d'un double processus : à l'échelle des exploitations tout d'abord, une meilleure sécurité foncière des exploitants leur garantit le bénéfice du fruit de leurs efforts et les incite à investir. En suite, le fait de disposer des titres leur donne accès au crédit et lève la contrainte en capital ; à l'échelle régionale. D'autre part, elle facilite la circulation de la terre qui doit permettre aux agriculteurs qui ont la volonté et la capacité d'investir dans la terre, d'étendre leurs surfaces, ce qui accroît la productivité moyenne des terres (d'où l'importance de lever les imperfections du marché de la terre).

Mais les enjeux d'une politique foncière ne se réduisent pas aux questions de développement agricole. Le contrôle de la terre et des ressources est aussi un enjeu de pouvoir. Historiquement, les législations coloniales sur le foncier et les ressources naturelles ont été des instruments de dépossession des communautés locales, à travers l'immatriculation d'un côté, les politiques forestières ou de conservation de l'autre. Légitimé par la rationalité technique et par l'intégration nationale, le contrôle étatique des ressources fait partie intégrante de la trajectoire des Etats africains et a souvent été mis au service de la classe politico-administrative. De ce point de vue, un certain nombre de caractéristiques fréquemment soulignées des politiques foncières (les incohérences des politiques et des législations, le maintien d'archaïsmes coloniaux, l'absence de décrets d'application des lois votées, etc.) ne relèvent pas seulement d'une faiblesse administrative de jeunes Etats, elles sont aussi partie prenante de ces logiques d'accaparement des ressources. (LAVIGNE DELVILLE P, 1998 : 261).

Un des enjeux importants concerne la définition du système d'autorité garantissant le système foncier. En effet, « tout système de propriété est fondé sur un système d'autorité. Seule une autorité efficace garantit la mise en application effective et durable du tissu rationnel des droits et obligations réciproques qui fondent le système de propriété ». Dans la logique de nationalisation de la terre, il s'agissait de remplacer une régulation coutumière par une régulation administrative ou judiciaire, et donc substituer l'Etat aux autorités coutumières à la tête du système d'autorité inhérent à tout système foncier. La gestion étatique, telle qu'elle a été pratiquée, est aujourd'hui remise en cause. Les débats sur la gestion locale des ressources posent la question d'un transfert de pouvoir aux communautés locales qui ne soit pas que formel (BERTRAND A., cité par LAVIGNE DELVILLE P, 1998 : 262).

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