WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact de politique étatique en matière foncière sur le développement rural au Rwanda

( Télécharger le fichier original )
par André NKUNDIBIRAMA RUNEZERWA
Université Nationale du Rwanda - Licencie 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.1.2.3 Sécurité foncière et sécurisation

La sécurité foncière est définie comme « étant le droit ressenti par le possesseur d'une parcelle de terre, de gérer et d'utiliser sa parcelle, de disposer de son produit, d'engager les transactions, y compris les transferts temporaires ou permanents, sans entrave ou interférence de personne physique ou morale » (BRUCE J et MIGOT- ADHOLLA cité par MUKABARAGA B. 2003 : 12).

Le concept de sécurité foncière ne semble guère avoir de définition stricte. Il renvoie à l'idée que les producteurs ne peuvent accomplir leur tâche et investir du travail, et/ou du capital dans la terre que s'ils ont une garantie suffisante de pouvoir bénéficier du fruit de leurs investissements : récolte à court terme, garantie du droit d'usage à plus long terme en droit de transmission pour des investissements d'amélioration foncière. Le besoin de sécurité foncière se pose tant pour un « propriétaire » que pour détenteur de droit secondaires (locataire, métayer, emprunteur, etc.) (LE ROY E, 1993 : 26).

La sécurité foncière est étroitement liée à la sécurité économique : pour les familles paysannes, elle conditionne la possibilité de produire. Inversement, un certain niveau de revenus peut être une condition pour valoriser la terre, acheter des intrants, etc., l'insécurité économique pouvant obliger à hypothéquer ou vendre la terre ou à vendre sa force de travail au lieu de cultiver ses champs.

La question de la sécurité foncière se pose différemment pour les différentes catégories sociales. Il en est de même pour la terre ou les ressources sur lesquelles une famille a des droits d'usage permanents et celles qu'elle a empruntées et sur lesquelles elle ne détient que des droits temporaires. La sécurité foncière est donc nécessairement une notion relative : il existe différents niveaux de sécurité foncière, qui ne sont pas des degrés sur une échelle linéaire. Un métayer peut se sentir sécurisé tandis qu'un propriétaire menacé (LE ROY E, 1993 : 27).

La sécurité d'accès à la terre ou à une ressource dépend de plusieurs paramètres :

- Le contenu des différents droits détenus sur cette parcelle ou cette ressource (droit d'usage : droit d'accès, de prélèvement, de gestion ; ou de contrôle : droit d'exclusion, droit d'aliénation) ;

- Leur inscription dans le temps (tout ou partie d'un cycle annuel d'exploitation ; limitée dans le temps ou sans échéance définie, transmissible ou non) ; leur origine (hérité, acquis par défrichement, par emprunt, par achat, par affectation de la part du chef de la famille, par affectation, par l'Etat, etc.) ; mais aussi selon la possibilité de les faire valoir effectivement, et l'assurance qu'ils ne seront pas contestés, ou qu'il ne sera pas trop difficile ou coûteux de les faire reconnaître en cas de contestation.

Pour l'Etat, la sécurité foncière passe donc par le titre foncier, qui établit une relation directe entre l'Etat (via son appareil politico-administratif) et l'individu, indépendamment de ses liens sociaux. La simplification du statut foncier des terres (une parcelle, un droit, un titre) est censée supprimer les causes du conflit foncier. L'Etat donne ainsi aux instances administratives et judiciaires le pouvoir d'administrer le foncier, à la place des autorités coutumières : affectation par la procédure de concession ; droit de désaffectation en cas d'absence de « mise en valeur », arbitrage en cas de conflit, etc. Autant qu'une question d'efficacité, il y a là une volonté de se substituer aux autorités coutumières comme instance de gestion de ressources, ce que traduit que l'Etat s'affirme propriétaire des terres (LAVIGNE DELVILLE P, 1998 : 265).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984