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La législation haitienne a l'épreuve de la violence conjugale, cas de la ville des Cayes 2008-2010

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par Sagine BEAUZILE
UPSAC -  2006
  

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Introduction

Dans le monde entier, depuis jadis la violence conjugale règne dans de nombreuses familles. Elle est présente dans toutes les cultures, dans toutes les races. Elle touche les gens de tous âges, les hommes ou les femmes. C'est le lot de toutes les nations, riches ou pauvres, de tous les pays, développés ou sous- développés. Ce qui revient à dire que personne n'est à l'abri qu'aucun pays n'est exempt. Aux Etats-Unis, en France comme en Haïti, les femmes sont constamment exposées aux actes de violence masculine. Par conséquent, la violence conjugale est un fléau mondial et juridique répandu à travers le monde plus particulièrement en Haïti. Selon Kay Fanm, une organisation de défense des droits des femmes, la violence envers les femmes est un problème sérieux en Haïti (25 Selon Kay Fanm, une organisation de défense des droits des femmes, la violence envers les femmes est un problème sérieux en Haïti (25 nov. 2005). La violence conjugale et « passionnelle » fait partie du quotidien des femmes haïtiennes (AlterPresse 26 déc. 2005; ibid. 25 nov. 2005). Selon l'institut Panos des Caraïbes, plus de 395 femmes ont été victimes de violence conjugale au début de l'année 2006 en Haïti (17 avr. 2006). Par ailleurs, dans son Rapport : Bilan III sur les cas de violence accueillis et accompagnés dans les centres Douvanjou de la SOFA de janvier à juin 2006, une autre organisation de défense des droits des femmes, Solidarité Fanm Ayisyen (appelée aussi Solidarité des femmes haïtiennes ou SOFA), a signalé que la majorité des femmes dont elle s'est occupée entre janvier et juin 2006, 246 femmes sur un total de 330 (75 %), ont subi une forme ou une autre de violence conjugale (juill. 2006, 7). De janvier à novembre 2005, Kay Fanm et deux « institutions de santé » ont recensé 138 victimes de violence conjugale (Kay Fanm 25 nov. 2005). Ces deux institutions affirment que le taux de violence conjugale augmente sans cesse et que les victimes sont le plus souvent les femmes.

Dans notre travail nous parlons de la violence conjugale au sein des couples hétérosexuels, soit la violence exercée par l'épouse envers son époux, la concubine envers son concubin, l'amante envers son amant, par l'ex épouse, l'ex concubine, l'ex amante envers son compagnon et celle exercée par les hommes envers leur femme. Cependant, il est important de parler de la violence exercée par les hommes à l'endroit des femmes. Car dans la réalité plus de femmes que d'hommes sont victimes des actes de violence conjugale graves et que les conséquences de ces gestes sont plus sérieuses pour le sexe féminin que pour le sexe masculin. La violence conjugale a de nombreux visages parmi eux on peut citer : la violence morale, physique, économique, verbale, psychologique, sexuelle et religieuse. Les femmes sont humiliées, battues, maltraitées exploitées, violées, abusées, agressées et même tuées par leur mari. Certains hommes s'imposent aux femmes et se montrent plus puissants et même supérieurs à elles.

Il est à faire remarquer que beaucoup d'efforts sont consentis pour mettre la femme au même pied égalitaire avec les hommes. Néanmoins, dans beaucoup de pays spécialement Haïti les droits des femmes ne sont pas vraiment respectés. Ils sont toujours bafoués. Il y a des hommes qui jusqu'à présent chosifient, marginalisent encore la femme. Selon l'Amnesty International la violence contre les femmes représente le plus grand scandale notre époque en matière de droits humains. (*1)

En Haïti, beaucoup de femmes sont victimes de la violence conjugale dans leur vie de couple, dans leur vie à deux. Certaines dénoncent les actes de violence qu'elles subissent ; d'autres non. Il est temps de prendre des mesures drastiques et nécessaires pour freiner ce phénomène. Car, au moment même ou nous rédigeons ce travail il y a beaucoup de couples qui en souffrent et ne savent à qui se vouer.

La violence conjugale est très compliquée. Elle tire son origine dans le patriarcat. L'homme veut toujours dominer sa femme. L'éducation, la famille, le milieu social, les genres d'amis fréquentés, l'école sont autant de facteurs qui peuvent générer la violence conjugale. Car, lorsqu'un enfant ne reçoit pas une éducation parfaite, grandit dans un environnement, un entourage belliqueux, se fait n'importe quel genre d'amis, ne fréquente pas une école sérieuse ou règne la discipline et qu'il affiche un mauvais comportement depuis son enfance il y a lieu de dire que cet enfant va être violent. Et lorsqu'il épouse une femme, il pourra être enclin à la maltraiter comme il avait l'habitude de voir son père qui battait sa mère et inversement.

Nous constatons que la violence conjugale reste un sujet qu'on évite de parler jusqu'à présent. Pourtant il doit préoccuper tout le monde. De nos jours lorsque nous analysons la fréquence de la violence conjugale nous nous permettons de dire qu'elle devient une culture. Dans les quatre coins du monde le pourcentage de la violence conjugale est très élevé et ce sont les femmes qui en subissent. La violence conjugale exercée contre les femmes cause de graves problèmes et provoque des blessures incurables. Cependant, les hommes sont également victimes de violence conjugale. Le taux de cette violence est sensiblement plus bas que chez les femmes et il y a moins d'actes violents graves commis envers eux, en particulier des homicides

En dépit de la notoire évolution des textes de lois concernant la violence conjugale, de l'augmentation des peines pour les agresseurs, de l'abrogation de certains articles, de la création des institutions pour la défense des droits humains, de la création du Ministère à la Condition Féminine et Aux Droits de la Femme la violence conjugale évolue successivement. On a pu constater qu'en Haïti la violence conjugale est considérée comme une affaire familiale. Certaines victimes refusent de porter plainte contre les agresseurs qui sont le plus souvent leur mari.

Malgré les exploits réalisés pour renforcer les lois en vue de combattre la violence conjugale rien n'a changé et ce phénomène gagne d'avantage d'ampleur. Nous pouvons affirmer que les gouvernants sont bien imbus de cette évolution mais ne font rien de concret. On dirait que les textes de lois restent seulement dans les codes, dans les livres et dans les journaux et sont appliqués que rarement dans la réalité. Des victimes plus précisément des femmes meurent sous le poids de la violence. Et pourtant ces dernières devraient mériter beaucoup d'attention. Certains de nos juges paraissent malhonnêtes quand ils statuent sur des cas relatifs à la violence conjugale faite aux femmes. De là, on peut établir une nette différence entre ce qui se fait dans la pratique et se qui se trouve inscrire dans les codes dans les livres. C'est pourquoi notre grande question de recherche est de savoir : « A quoi est due l'évolution du phénomène de la violence conjugale en Haïti plus particulièrement dans la ville des Cayes ? » elle suscite d'autres questions à savoir :

La question de violence conjugale ne constitue-t-elle pas un v?itable dilemme pour la soci?_ ha·ienne ?

Une solution _ ce probl?e n'est-elle pas une urgence de l'heure ?

En guise de réponse à notre grande question de recherche nous soutenons l'hypothèse suivante. L'évolution du phénomène de la violence conjugale est liée à la non-application des conventions nationales et internationales signées et ratifiées par Haïti sur l'élimination sur toutes les formes de discriminations et de violence à l'égard des femmes. Car le pays a ratifié plusieurs conventions qui sont de nature à assurer la protection des femmes notamment : le CEDAW (*2) en 1981, la convention Interaméricaine pour la Prévention, Sanction et Éradication des violences faites aux femmes » (Belém do Pará) en 1996, ce qui a permis d'obtenir un cadre régulateur pour l'adaptation de la législation du pays et aussi il a élaboré en juillet 2005 un décret qui modifie quelques articles du code pénal dont l'application de ces conventions de ce décret reste un défi.

L'objectif général de notre recherche consiste à faire une analyse approfondie sur la législation haïtienne à l'épreuve de la violence conjugale qui est le lot de presque toutes les familles dans le but d'éliminer toutes les formes de discriminations au foyer à l'égard des victimes surtout les victimes féminines.les objectifs secondaires sont les suivants :

1. Montrer l'évolution du phénomène de la violence conjugale en Haïti plus particulièrement dans la ville des cayes.

2. Présenter le cadre juridique de la violence conjugale en Haïti

3. Faire une analyse critique de la violence conjugale en Haïti

4. Formuler des recommandations et envisager des perspectives de solution

En ce sens, elle se veut être un outil de lutte contre la violence conjugale qui concerne tous et qui, d'ailleurs, requiert l'engagement des Avocats, des Commissaires, des juges, des instances concernées, des époux et celui de tous les citoyens. Car les impacts de la violence conjugale affectent non seulement les victimes mais aussi la société en général. Elle vise aussi à prévenir la violence conjugale par le renforcement des textes de lois et par leur mise en pratique. Nous voulons que notre travail soit à la fois un document de référence offrant au public en général et aux concernés en particulier de l'information juste et actuelle sur la problématique de la violence conjugale et un guide de travail qui peut les aider à couvrir rapidement et efficacement les évènements de la violence conjugale surtout par les textes de lois nationaux et internationaux. Car à travers ce travail nous voulons que le taux des victimes de violence conjugale soit réduit, que les actes de violence ne se répètent plus dans les foyers, que les conjoints s'entendent beaucoup plus, qu'ils s'aiment d'un amour vrai et durable, qu'ils coopèrent, qu'ils cherchent à mieux comprendre l'autre. Car cela nous fait mal et nous donne toujours matière à réflexion.

La méthodologie que nous utilisons pour réaliser ce travail comprend deux étapes.

La première est la recherche documentaire et la seconde consistera en une enquête menée dans la ville des cayes à partir d'un échantillon de plusieurs familles.

Nous avons fait l'utilisation de plusieurs sources documentaires ?rang?es et ha·iennes. Pour ce, nous avons visité quelques bibliothèques, quelques sites internet. Nous avons consulté des revues, des journaux, des articles émanant des institutions spécialisées dans le domaine des droits de l'homme. Ensuite nous avons interrogé les faits en faisant une enquête aux Cayes (centre ville) auprès de quelques familles et aussi nous étions allés consulter quelques institutions basées sur ce domaine. Ce sont le Réseau Sud pour la Défense des Droits Humains et l'Association pour la promotion de la Justice dans le Sud.

Le but de cette enquête était de connaitre le nombre des victimes de la violence conjugale et de savoir qui dans le couple est victime le plus et qu'elle action ces victimes entreprennent pour sortir de ces situations de violence. La méthodologie utilisée est qualitative car le sujet que nous traitons entre dans la sphère privée.

Durant ces dernières années, surtout dans la ville des Cayes le phénomène de la violence conjugale croit considérablement. Nombres sont les familles qui en sont victimes. Dans le milieu ou nous évoluons, la violence conjugale fait rage. De temps en temps, on voit des femmes qui pleurent, qui souffrent qui ne savent quoi faire et qui sont obligées de rester dans leur foyer malgré les violences qu'elles subissent. De ce fait, il revient à nous jeunes chercheurs de faire un tour d'horizon sur cette problématique.

Ce qui retient le plus notre attention c'est que les femmes sont le plus souvent victimes de la violence conjugale. Et les agresseurs ne sont que leur mari. Pourquoi ce sont les femmes qui en subissent ? Pourquoi l'homme veut- il toujours dominer sa femme ? Nous ne voulons pas que ce phénomène persiste. Pour ce, il faut que nous nous évertuions à résoudre ce phénomène qui ravage notre pays, déstabilise le tissu familial. Car ses conséquences sont néfastes non seulement pour les victimes mais aussi pour les enfants et pour le corps social.

Notre travail s'articule autour de deux grandes parties comprenant chacune deux chapitres.

Les chapitres se divisent en sections, les sections se subdivisent en sous sections et les sous sections en paragraphe.

Dans le premier chapitre, nous montrerons l'évolution de la violence conjugale plus particulièrement dans la ville des Cayes. Avant d'entrer d'emblée dans le sujet nous définissons quelques concepts clés, nous faisons la présentation du phénomène en Haïti dans le temps et dans l'espace. Puis nous essayons de donner une définition à la violence, à la violence conjugale, la violence à l'égard de la femme tout en exposant ses différentes formes de manifestations et nous faisons une brève historicité de la violence conjugale en considérant trois principaux facteurs.et enfin nous montrons l'ampleur de la violence conjugale au niveau national et international.

Le deuxième chapitre sera consacré au cadre juridique de la violence conjugale. Pour ce faire, il se divisera en deux sections qui sont d'abord la législation nationale. Ensuite nous parlons de la violence de la législation internationale puisque Haïti fait partie des états membres des conventions internationales.et nous ajoutons quelques institutions haïtiennes pour le respect et la protection droits de la femme. Telles que les Organismes Gouvernementaux et les Organismes Non Gouvernementaux.

Le troisième chapitre est le début de la deuxième partie de notre mémoire. Nous faisons une analyse critique de la violence conjugale en Haïti plus particulièrement au centre ville des cayes. Nous présentons d'abord l'enquête que nous avons administrée. Puis en énonçons les facteurs générateurs de la violence conjugale. Et enfin, nous montrons les impacts de la violence conjugale. Car elle produit des effets négatifs sur le couple, la victime, les enfants, sur la société et sur l'agresseur.

Enfin le quatrième chapitre prendra en compte des propositions ou des recommandations faites à l'Etat haïtien pour freiner ce fléau. Car il est prioritaire de prendre les mesures efficaces pour éradiquer ce mal qui ronge notre société. Ensuite, nous proposons quelques solutions. Ensuite, dans une seconde partie, il conviendra d'aborder son rapport avec la loi pour mettre en ?idence les solutions propos?s afin d'endiguer le probl?e des violences conjugales.

Puisse ce travail de recherche contribue à éradiquer la violence conjugale pour enfin trouver un climat de paix dans les familles haïtiennes, une relation conjugale solide pour toujours

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote