2.1.3.4. Les variables
biodémographiques
Ces variables comprennent : l'âge de la mère
à la maternité, l'intervalle intergénésique et le
sexe de l'enfant.
a. L'âge de la
mère à l'accouchement
En général, les femmes âgées de
moins de 20 ans et celles de plus de 35 ans courent beaucoup plus de risques de
perdre leurs enfants que celles du groupe d`âges 20-34 ans (Akoto et
Hill, 1988, Noumbissi, 1993). En effet, le constat qui a été fait
est que le risque de décès des enfants de moins de cinq ans est
corrélé avec l'âge de la mère et est une fonction en
forme de U. Ce risque élevé aux jeunes âges de la
mère serait dû au fait qu'elles n'ont encore pas atteint la
maturité physique pour supporter une grossesse. Ce désavantage
pourrait entraîner un faible poids de l'enfant à la naissance. On
peut aussi évoquer le manque d'expériences des mères quand
aux prises de décisions en matières de soins et d'alimentation
à accorder à l'enfant En général, les femmes
âgées de moins de 20 ans et celles de plus de 35 ans courent
beaucoup plus de risques de perdre leurs enfants que celles d`âge de
20-34 ans (Akoto et Hill, 1988, Noumbissi, 1993). En effet, le constat qui a
été fait est que le risque de décès des enfants de
moins de cinq ans est corrélé avec l'âge de la mère
et est une fonction en forme de U. Ce risque élevé aux jeunes
âges de la mère serait dû au fait qu'elles n'ont encore pas
atteint la maturité physique pour supporter une grossesse. Ce
désavantage pourrait entraîner un faible poids de l'enfant
à la naissance. On peut aussi évoquer le manque
d'expériences des mères quant aux prises de décisions en
matière de soins et d'alimentation à accorder à l'enfant
(Bels, 1965 cité par Banza, 1993). Par contre, les mères ayant un
âge élevé exposent leurs enfants de moins de cinq ans
à un risque de mortalité élevé à cause des
malformations congénitales, des syndromes d'épuisement et des
risques de diminution de protection du lait maternel (Barbieri, 1991. Bels,
1965 cité par Banza, 1993).
b. L'intervalle
intergénésique
Certains travaux ont montré une association entre
l'intervalle deux enfants nés vivants et leur mortalité ;
Plus l'intervalle est court (moins de deux ans) plus élevé est le
risque de décéder de l'un ou de l'autre enfant. En Mauritanie,
l'intervalle entre les naissances semble influencer de manière
significative le niveau de malnutrition chronique et partant la
mortalité des enfants. Les enfants qui suivent leurs aînés
âgés de 48 mois sont moins touchés (27%) que ceux pour
lesquels l'intervalle est court, c'est-à-dire 24 mois (42%).
l'étude de Hobcraft (1984 cité par Barbieri, 1989) a
montré qu'un enfant né moins de deux ans après la
naissance précédente court un risque de décéder de
52% plus élevé que celui né plus de deux ans après
la naissance précédente, si l'enfant issu de cette
dernière vit encore. Akoto et Hill (1988) soulignent que l'effet d'un
intervalle inter génésique court est le plus important durant la
période néonatale. Ainsi, plus les naissances se rapprochent
moins bonne est la qualité du lait maternel, notamment sous l'effet
d'épuisement physique de la mère. Le rapprochement des naissances
peut entraîner une déficience physiologique de la mère et
par conséquent il a un impact sur le poids du nouveau-né.
c. Sexe de
l'enfant
D'une manière générale, on note une
surmortalité masculine jusqu'au premier anniversaire,
c'est-à-dire de 0 à 1 an révolu. Les études faites
par Akoto (1985), ont montré que les garçons sont plus
vulnérables à la naissance alors qu'une fois les premiers mois
franchis, la résistance des enfants aux agressions extérieures
dépend en grande partie du comportement social à l'égard
des garçons et des filles.
En revanche, si les différences de mortalité
entre sexe sont en bonne partie une question biologique, ce scénario
dépendrait de la structure chromosomique particulière des
garçons et du développement plus lent de leurs poumons, dû
aux effets de la testostérone (Banque Mondiale 2003).
Dans le contexte africain, la plupart des résultats
fournis par les Enquêtes Mondiales de la Fécondité (E.M.F.)
montrent cependant que les différences ne sont pas significatives
(Gbenyon et Locoh, 1989 cités par Rakotondrabé, 1996). Le
quotient de mortalité des garçons est estimé à
127%o, soit près de 20 % plus élevé que celui des filles
(106%o) selon l'EDSM 2000/2001.
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